La gloire

Chapitre 1 : Désemparée

Le téléphone sonne. Encore. Il me semble avoir dit vouloir être en paix. Mais quand on est célèbre, on ne connait pas ce mot. N'importe quel artiste (petit ou grand) vous le dira.

Tous le monde rêve de cette vie. Pour les gens, c'est l'argent, le bonheur, la gloire, être sur un pied d'estale. Mais... est-ce vraiment sa la vie ? Argent, ne veut pas dire bonheur. Gloire ne veut pas dire paix intérieur. Bien au contraire.

Le téléphone sonne. Encore. Je décide d'aller décrocher.

"Alloooo..?"

"Bonjour Madame Judasly..."

"Non, je ne suis pas disponible. Ni pour une interview, ni pour un rôle...pour rien ! Merci à vous, bonne journée, au revoir."

Je raccroche vivement le téléphone.

J'en ai marre d'entendre toujours le même discours "Madame Judasly, sauriez-vous disponible pour une interview ?".

Le problème est là, les gens sont convaincu que je n'ai aucune vie privée. Que ma personnalité s'arrête à "Judy, l'actrice".

Et bien...voici le résumé de la vie de "Judy". Grande carrière cinématographique, ayant joué avec les plus grands acteurs du monde entier, allant de Belmondo à Di Caprio...

Certes. Vu comme sa, c'est beau, c'est attrayant.

Mais Judy, à 40 ans aujourd'hui. Judy n'a pas d'enfant, ni mari (ou plus...) . Judy à uniquement son talent. Judy est en réalité seule. D'ailleurs, commençons par ici. Mon nom est Julia et non "Judy".

Téléphone sonne à nouveau. Et puis merde. Je laisse le téléphone sonné, fini mon verre de Wisky et décide de me coucher.

Rien de mieux que son bon vieux lit. Comme tous les soirs en me couchant, mes yeux finissent par regarder se foutu cadre photo.

Bastien....

Comme tous les soirs, je m'endors en crise de larme, en sanglot... Bastien....

Bastien était mon ex-mari. Je suis veuve depuis maintenant 4ans.

Bastien était également artiste, il faisait parti des scénaristes..et était aussi mon manager sur les dernières années. Mais il avait quelque chose de léger, il savait prendre du recul sur le métier, les collègues et j'en passe. Ca m'aidait à relativiser. Nous étions marier depuis 10 ans. Il était ma force, ma raison de vivre.

Mais la vie en à décider autrement. La vie est injuste.

J'aurai pu être là. J'aurai pu éviter sa mort. Que me dîtes-vous...? Aaah la fameuse question "Comment est-il mort ?!"...Ah sa...! Demandez aux journaux de type "paparazzi", ils savent sans doute mieux que n'importe qui...Enfin la vraie réponse sont les résultats de l'autopsie. Il a été battu à mort. Les coups ont entraîner un accident vasculaire cérébral. Il est mort sur le plateau. J'aurai pu intercepter les coups, j'aurai pu les voir, agir. Mais je n'étais pas là. Ce foutu jour, je n'avais aucun rôle à jouer. Je n'étais pas présente sur les lieux. Donc on la battu à mort (mais qui me diriez-vous...ça je ne sais pas encore...mais les recherches sont lancés depuis quatre année) .

Je m'endors, enfin...mais seulement pour quelques heures.

Dans la nuit, étant prise par une crise d'insomnie, je vais prendre l'air. On ne dirai pas comme ça, mais oui le temps est frais à 02h du matin.

J'allume une cigarette (si je m'arrête à une). M'asseois sur ma terrasse avec un verre.

Je regarde vers l'horizon puis les arbres et l'herbe qui semble si fraîche. Une larme coule sur ma joue, puis deux.

Les jours d'enfer se répète. L'envie de jouer la comédie, diminue. Tout comme l'ambition. C'est une mauvaise période à passer, certes.

Mais j'aimerai ressentir à nouveau la joie de vivre.

Les heures passent et il est temps de se rendre au travail.

Début de semaine, taux d'alcoolémie élevée, mais je tiens encore debout, les cigarettes ne se compte plus et tout redémarre. La vie reprend son court. Il faut aller au travail, dormir, puis aller au travail. Obéir aux ordres données bien "gentiment", ne pas se rebeller, et recommencer une nouvelle fois. Et surtout être le plus sobre possible durant 5 jours.

Je souffle déjà.

Actuellement et dernièrement, bien que personne ne soit encore au courant, je joue le dernier rôle de ma carrière. La gloire me fait souffrir et je souhaiterais vivre pleinement, sans étouffer. Personne n'est au courant, pas même mon manager.

Je prends une tasse de café, fais défiler les nouvelles absurdes du jour sur les réseaux, me maquille et me coiffe et surtout me dote d'une paire de lunette de soleil.... (pour cacher les yeux bouffis qui démontre les larmes qui ont coulés...et l'abus d'alcool)

"La voilàààà, notre belle Judy...!"

"Julia, s'il-te-plait...Tu es mon manager depuis maintenant 4 ans...! Ce nom m'irrite de plus en plus, et tu le sais bien. Je préfère que les gens de l'ordre du privée me nomme par...Mon nom !"

"Excuse moi...Julia... Tu vas bien ?"

"Oui...on peut dire sa. Je viens donner mes répliques, faire mon travail, puis repartir aussi tôt que je suis venue."

"Tu vas devoir patienter un peu.... Romain n'a pas retenu les répliques qu'il doit te faire, comme il le faudrai...et tu sais comment est le chef. Il faut que tout soit parfait. Alors...en attendant...tu vas attendre ici."

"C'est si difficile d'apprendre un texte par coeur, sans le modifier ?"

"Julia...ne soit pas désagréable..."

"Je vais dans mon bureau en attendant, que personne ne me dérange.."

Je suis fatiguée...! Il y avait trois phrases à retenir et surtout à ne pas modifier...et qu'est-ce qu'il a fait....! Enfin bon. Je rentre dans mon bureau, ouvre les volets, consulte ma boîte au lettre...chouette encore mille lettres de mes chers fans....non c'est ironique. Ils sont tous insupportable...! J'allume une cigarette, ouvre les lettres une par une, sans rien de neuf...elles sont toutes remplis des phrases suivantes :

"Bonjour Judy,

Je suis fan de toi depuis si longtemps...Tu m'as redonné le sourire dans ma vie...et blabla...."

Les cigarettes s'enchaînent comme les heures. Je prends une énième lettre de fan. Je m'attends à encore lire les même propos....et puis non :

"Bonjour Judy (Ou Julia, comme vous préférez...),

Je suis fan de vous depuis une dizaine d'année maintenant, et comme beaucoup d'autres vous avez changé ma vie mais passons, ce n'est pas pour cela que je vous écris.

Je vous adresse cette lettre pour vous parlez de Bastien ...... Incroyable que sa puisse paraître, je sais des choses concernant l'évènement qui à pu se produire il y a quatre ans mais aussi qu'il est encore en vie actuellement..."

Mon manager, interrompt ma lecture

"Julia....je suis désolée, mais Romain est enfin prêt..."

"Et bien, moi non. Laisse le patienter un instant, le temps que je finisse de lire cette lettre."

"Très bien"

Mes yeux replongent aussitôt dans la lettre, une fois la porte refermée.

"Chaque semaine, je vous enverrai des éléments sur ce qu'il sait produit, sur sa nouvelle vie.

Alors...prête..?

Anonyme."

Je pose cette lettre, désemparée. Ne sachant plus quoi faire. Je m'enferme dans le bureau, le temps de retrouver mes esprits.