Prologue

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DERNIÈRE MISE A JOUR AVANT ENVOIE CHEZ LA CORRECTRICE PROFESSIONNELLE LE 16 AOÛT POUR PUBLICATION EN OCTOBRE.


               La lune est là, pesante et invisible. Sa voix me titille les oreilles et révèle des choses que je ne veux pas connaître. J'entends des mots dont le sens est trop lourd à supporter. Des arbres m'entourent et je ne peux pas m'échapper. Je sue à grosses gouttes et mon corps tremble. Mon cœur pulse et frappe contre ma poitrine. Mon crâne est rempli d'images, de sons et de souvenirs. Je ferme les yeux, laissant de grosses larmes couler le long de mes joues douloureuses, traçant des sillons sur les écorchures sanglantes. J'entends des voix d'enfant semblables à un carillon musical. Ils me rappellent ma...


             Non, il ne faut pas y penser !


               Je n'en peux plus de ces flashs qui hantent ma mémoire à longueur de journée. Ne souffré-je pas déjà assez ? Ma condition ne me suffit-elle pas ? Je reprends ma course. Mais ils me suivent... Ils me pistent... me recherchent, moi, leur martyr. Qu'ai-je fait pour mériter tout ça ? Je suis impuissante. Je suis faible. Mon corps est un fardeau couvert de plaies béantes et de cicatrices. Une carcasse qui n'en peut plus de souffrir. Je prie intérieurement en espérant les avoir semés et inspire profondément pour repousser la douleur. Vainement.


                Mais à peine ai-je commencé à reprendre mon souffle qu'ils apparaissent brusquement face à moi. Ils sont grands et musclés. Leurs yeux jaunis me fixent et je tressaille davantage. Je sens leur haine me ronger la peau, leur poigne autour de ma gorge et... mes paupières se ferment. Mon sang pulse dans mes tempes et la migraine revient. Mes mains tremblent et j'entends sa voix... J'essaie de me contrôler, mais il est déjà trop tard. Un grognement sonore résonne dans mon esprit, suivi d'un rire sardonique qui fait cesser les battements de mon cœur. Un voile épais et obscur couvre ma vision, grignotant ma vue comme un millier de souris sur un morceau de gruyère. 

                 Je commence à sombrer, mais mon corps marche de lui-même. Les poings serrés, il se rue sur les deux hommes dont le visage arbore une expression horrifiée.


TRIUMVIRAT - Tome 1. (PARUTION EN SEPTEMBRE EN AUTO-ÉDITION) Where stories live. Discover now