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                  ‹‹  𝑳'𝐀𝐌𝑶𝐔𝐑 𝐂'𝑬𝐒𝐓 𝐂𝑶𝐌𝐌𝐄 𝑼𝐍𝑬 𝐂𝐈𝐆𝑨𝐑𝐄𝑻𝐓𝐄, 𝐜̧𝐀 𝐅𝑳𝐀𝐌𝐁𝐄 𝐂𝑶𝐌𝐌𝐄 𝐔𝑵𝐄 𝐀𝐋𝐋𝑼𝐌𝐄𝐓𝐓𝑬  ››


                  ‹‹  𝑳'𝐀𝐌𝑶𝐔𝐑 𝐂'𝑬𝐒𝐓 𝐂𝑶𝐌𝐌𝐄 𝑼𝐍𝑬 𝐂𝐈𝐆𝑨𝐑𝐄𝑻𝐓𝐄, 𝐜̧𝐀 𝐅𝑳𝐀𝐌𝐁𝐄 𝐂𝑶𝐌𝐌𝐄 𝐔𝑵𝐄 𝐀𝐋𝐋𝑼𝐌𝐄𝐓𝐓𝑬  ››

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une flamme éclaira la pièce noire. on voyait sur les reflets du miroir en face, des couleurs orangées sur le visage fin du jeune homme. il avait une allumette allumée qu'il tenait dans sa main.
avec un sourire, il admirait la petite lueur qu'elle projetait sur ses doigts.

— weasley? qu'est ce que tu fais dans l'noir ?

son souffle éteignit la faible lumière du bâton de bois, comme la magie du moment éteinte face à cette nouvelle présence. il leva les yeux vers le plafond, percevant la voix de femme, au loin dans l'entrée probablement. elle enlevait ses chaussures. il entendit ses bruits de pas venir vers sa chambre ; il ne se leva pas pour l'accueillir ou quoi que ce soit, il croisa les bras simplement. ron aurait pensé qu'elle rentrerait plus tard, ça aurait été mieux. il aurait pu observer un peu plus longtemps cette énième lueur qu'il allumait sur ces dizaines d'allumettes, avant de les éteindre et de se plonger pendant quelques minutes dans l'obscurité. il ne savait plus quelle heure était-il – sûrement tard, elle ne rentrait jamais avant minuit la plupart du temps. enfin, ça faisait longtemps qu'elle n'était pas venue ici de toute manière. en voulant jeter un regard vers la fenêtre, il remarqua que les volets étaient fermés. (quand les avait-il fermés ? il ne se souvenait plus) elle appuya sur l'interrupteur et remplit la pièce de cette froide lumière. le roux posa ses yeux sur la femme.

— je réfléchis, avait-t-il répondu d'un ton froid.

elle jeta son petit sac sur le lit et s'assit en face de lui. elle avait toujours son infime sourire qui lui plaisait tant, quand il était encore amoureux.

— toi, réfléchir ? tu as perdu la tête, weasley. tu n'réfléchis jamais.

il se contenta de la regarder de ses yeux blasés, presque en colère qu'elle le défie. enfin, elle répétait toujours cette même phrase à chaque fois qu'ils se voyaient. ses doigts jouaient toujours avec la prochaine allumette qu'il avait prévu d'allumer. la jeune femme tapota la couverture du lit, elle faisait toujours ça quand elle cherchait quelque chose à lui dire.

— pourquoi dans le noir ? lui demanda-t-elle, curieuse.

— j'aime l'obscurité, répondit-il simplement.

— si tu veux du sombre, met la lumière rouge ! (elle sortit de son sac une lampe qui projetait une ombre rougeâtre sur sa figure, en riant.) regarde, c'est mieux.

il croisa ses bras sur son torse, nullement convaincu. le noir n'avait pas la même intensité que le rouge. mais elle ne l'écouta pas, comme toujours, et partit éteindre la lumière jaunâtre pour mettre la sienne. elle se rassit à la même place, en observant son reflet sur le miroir à côté du lit. ses cheveux roux et longs semblaient presque marrons avec cet éclairage, il préférait quand ils avaient cette couleur orangée.

ils ne dirent rien pendant quelques minutes, mais ron l'entendait taper sur son lit.

— ron, pourquoi tu n'me parles pas ?

il roula ses yeux, fatigué de ses questions. elle ne le lâchait jamais.

— parce que je ne veux pas te parler, c'est tout. (il alluma son allumette) je préfère admirer la lueur de ces bâtons de bois.

elle pouffa. il avait oublié à quoi ressemblait son rire depuis le temps.

— qu'est ce qui te fait rire ? dit calmement le roux.

— tu es fou, constata la femme.

il arqua un sourcil qui montrait sa surprise, malgré ses yeux toujours autant blasés qu'il lançait. il n'était pas fou. 

— moi, fou ? et toi donc.

— moi ?

— oui, toi. c'est toi qui est folle.

elle eut un hoquettement offensé.

— c'est faux !

— et ta folie des poignards ?

elle eut un léger rire à cette réplique, et en sortit un de son sac. elle observa son visage dessus en souriant. ron ne savait pas ce qu'elle pouvait bien voir avec la faible lumière rouge que faisait voir sa lampe.

— je trouve ça beau, c'est tout. surtout au soleil, avec le reflet dessus. (elle marqua une pause en maniant son poignard.) t'sais que j'ai déjà eu des visions aussi, je te l'avais déjà dit ?

il soupira en observa son petit bâton diminuer de taille.

— oui, tu me l'as déjà dit. et après c'est moi qui est fou, grommela le roux.

— roh, t'sais quoi ? on est tous les deux fous et c'est bon.

un sourire naquit sur son visage, le premier depuis qu'elle était venue. il souffla sur le bâtonnet, qu'il jeta à côté des autres et en alluma un autre.

— j'suis sûre que t'es même pas cap' de lancer des allumettes dans la chambre.

il l'avait déjà fait. il avait risqué la mort de peu cette fois-là, mais il l'avait déjà fait quand même.

— tu te rend compte qu'on pourra mourir ?

elle haussa les épaules, indifférente.

— j'suis déjà morte, et toi bientôt. alors qu'est ce qu'on a à perdre ?

il devait avouer qu'il pensait à cette idée depuis un moment, mais qu'il ne l'avait jamais mise en place. il lança plusieurs allumettes sur le tapis. un grand sourire aux lèvres, les flammes brillaient dans ses yeux. ils regardaient le tapis s'enflammer en silence, c'était beau.

— on s'retrouve en enfer, weasley ?

— on se l'était promis, non ?

elle eut un sourire fou et lança à son tour des bâtons enflammés dans la pièce. la chambre s'enflammait rapidement. elle se leva pour embrasser ses lèvres. ça faisait longtemps qu'il ne l'avait plus fait. ah oui c'est vrai, ils n'étaient plus ensemble, vu qu'elle était partie. mais elle était revenue pour lui, et cette fois-ci il venait avec elle.
il ferma les yeux, il voyait quand même toujours cette lumière rouge; il les rouvrit la seconde d'après. il n'y avait personne.

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⏰ Last updated: Jan 07, 2022 ⏰

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red lights | ron weasleyWhere stories live. Discover now