Prologue

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Il y a un proverbe japonais qui dit « L'amour d'un père est plus haut que la montagne. L'amour d'une mère est plus profond que l'océan ». Autant dire que l'amour d'une mère est infini puisque nous ne connaissons même pas encore toute l'étendu d'un océan. Dans mon cas c'est vrai.

Ma mère a toujours été très aimante envers ma sœur et moi. Elle contrebalançait avec la dureté de mon père. Je sais maintenant que je suis adulte qu'il m'a aimé dès le premier jour mais il a toujours eu des difficultés pour le montrer. Je l'ai compris après qu'on ai réussi à en parler. Il a toujours été plus dur avec moi qu'avec ma sœur, peut être parce que je suis l'aîné et surtout parce que je suis un garçon.

Pour mon père j'ai toujours été « trop tendre », à ses yeux j'étais une proie facile et cela l'inquiétait beaucoup d'où sa décision de m'envoyer en École Militaire afin de m'endurcir. Ça a été un succès malgré le fait que j'ai conservé mon cœur tendre.

Ma sœur et moi nous nous ressemblons beaucoup, du moins physiquement. J'ai d'avantage hérité du caractère doux de ma mère tandis qu'elle est sanguine et autoritaire comme mon père. Elle est très gentille et bienveillante mais manque de tact. J'ai donc pris l'habitude de la tempérer car je ne peux m'empêcher de m'inquiéter pour elle. Je sais pourtant que ma petite sœur sait se débrouiller par elle même. Elle gère d'une main de fer sa société.

Mon téléphone vibre sur ma commode. Je le saisis et lis le message que ma frangine vient de m'envoyer.

*SOS, j'ai besoin de toi, tu pourrais aller ouvrir le Cosy Bear stp ? Je suis malade comme un chien, j'ai vomi toute la nuit et j'ai une nouvelle employé qui commence aujourd'hui, elle n'a pas les clés*

Je lui réponds vite fait avant de sauter dans un pantalon. Je vous avez bien dit que j'assurais constamment ses arrières.

Je fais une caresse sur le sommet du crâne de mes chiens. Ils sont encore fatigués de notre balade de la veille.

- Je reviens vite mes loulous.

Bien entendu vu l'heure qu'il est, je me retrouve dans quelques bouchons. J'espère que ma sœur m'a prévenu en avance sinon cette pauvre nouvelle risque d'attendre un moment. En plus il pleut pas mal...

Au fur et à mesure que j'arrive la pluie s'intensifie. Heureusement que c'est la ville où j'ai grandi, je connais donc tous les raccourci inconnus des touristes. J'arrive enfin et me gare devant. Je sors en trombe et ouvre en vitesse mais ne voit personne. Je désactive l'alarme et commence à agencer le café. Je m'active, ouvre la caisse et allume les machines à café. J'en profite pour m'en couler un et le savoure.

Je regarde l'heure sur ma montre : 8h02.

Je commence a m'inquiéter et me décide alors à appeler ma sœur. Sa voix est cassée - très certainement à cause des vomissements - et elle semble épuisée.

- Allô... Kentin ?

- Ouais... je ne te demande pas si ça va, ta voix parle d'elle même.

- Ahaha... tu es hilarant... aurais tu bouffer un clown ?

- Tu as également vomi ton sens de l'humour Opale ?

- Fous toi de ma gueule espèce de...

Elle s'interrompt pour tousser violemment puis gémit de douleur.

- Ma pauvre... tu veux que j'appelle maman pour qu'elle te fasse un bon bouillon ?

- Je l'ai déjà appelé. Elle arrive... et sinon la nouvelle ?

- Bah écoute toujours pas là.

- Quoi ? Comment ça ? Mais là t'es où ?

- Bah au Cosy Bear, tu veux que je sois où ? Sur la lune ?

Love at the first sight (FR)Where stories live. Discover now