CARELESS

04•Friday Night

IFE.

Les filles m'avaient donné rendez-vous à 19h précises devant le cinéma pour se rendre à la soirée, mais il est déjà 19h25 et je suis complètement à la bourre.

Comme d'habitude ...

La vérité ce que n'ayant jamais assister à une fête, l'angoisse de choisir la tenue parfaite m'a envahie. J'ai donc passé près de 2 heures à essayer différentes vêtements pour finalement détester presque tout ce que j'avais

— EN RETARD ! Hurle Solveig

— Complètement désolée, soufflée-je à bout de souffle après avoir couru depuis la maison.

— 20 minutes, ce qui veut dire que tous les beaux mecs sont déjà pris et qu'on devra se taper les moches ! Râle-t-elle. Bravo Ife

— désolée

Elle me lance un regard noir, ses sourcils se fronçant et ses lèvres se pinçant, tandis qu'elle appuie sur ses clés pour déverrouiller sa voiture. Elle me fait signe de traverser la route, avec une expression sévère, pendant que Cataleya éclate de rire à côté d'elle.

Wow, elles ont vraiment mis les bouchées doubles.

Solveig aborde un crop top noir transparent qui laisse subtilement entrevoir son soutien-gorge ainsi qu'un short en jean cintré par une ceinture rose qu'elle a nouée par-dessus des collants fins. Ses cheveux naturellement ondulés ont été lissés, retombant jusqu'au début de ses fesses.

Quant Cataleya, elle est vêtue d'un gilet rouge orné d'une fermeture éclair bling bling, qu'elle a délibérément laissé ouvert pour mettre en valeur le début naissant de sa poitrine. Sa mini-jupe laisse dépasser les lamelles de son string rouge.

Pendant que je fais tâche avec mon pantalon baggy assorti à mon débardeur bleu nuit que j'ai caché sous ma grande veste bleue remontée jusqu'à mon cou et mes Jordan blanches délavées.

— Rappelle-moi de t'habiller la prochaine fois, dit Solveig en mettant son moteur en route.

— Laisse-la tranquille, ta tenue te va très bien, elle est représentative de qui elle est, lui répond Cataleya.

— Elle ne va surtout pas pécho personne habillée comme ça !

— Ce n'est peut-être pas son objectif !

— Quand tu fais ta Ayse, ça m'énerve ! Je n'ai pas besoin d'une deuxième madame "je sais tout".

— Donc je suis obligée de laisser mon cerveau chez moi quand je sors avec toi ?

— Exactement !

— Excuse-moi alors, ricane Cataleya, ne la prenant pas au sérieux.

𓍼

Nous venons à peine de posé le pied dans la maison, qui ressemble davantage à une immense usine abandonnée qu'à un lieu rénové pour la fête, que les filles commencent déjà à m'échapper.

Je vois Solveig se glisser discrètement entre les convives, subtilisant au passage une bouteille de bière des mains d'un garçon qui tente maladroitement de séduire une fille visiblement peu intéressée. De son côté, Cataleya se laisse emporter par la chanson "Dirty" de Christina Aguilera qui résonne dans l'atmosphère. Sans hésiter, elle se hisse sur l'une des tables au centre de la salle pour se déhancher avec entrain. Progressivement, des hommes en chaleur et fortement alcoolisés se rassemblent autour d'elle, l'observant avidement, laissant échapper des commentaires lascifs, déplacés et misogynes.