CARELESS

08•Commiter restraint

˚⊱ Notre réelle valeur est uniquement façonnée par le regard que les autres portent sur nous. ⊰˚

IFE.

2 semaines plus tard

Me voici assise à la table numéro 5, derrière l'un des ordinateurs de la bibliothèque de la ville, concentré sur ma rédaction.

Dire que je pensais que le professeur m'avait oublié, car il ne m'avait plus adressé la parole, se contentant de me lancer des regards noirs en classe et dans les couloirs de l'école.

Il semblerait que les rancœurs aient la vie dure.

Je laisse mes doigts errer de façon désinvolte sur le clavier, cherchant des combinaisons de mots qui s'accordent pour donner naissance à une phrase dont le sens s'articule avec fluidité.

Un courant d'air, parvient à se glisser à travers l'interstice d'une fenêtre laissée entrouverte, se frayant un chemin depuis l'entrée pour faire valser les feuilles des autres étudiants.

À peine octobre entamé, que le vent nous assaille sans répit, annonçant les prémices de l'automne à venir.

— T'es sûr de ce que tu avances ? Chuchote la voix d'un garçon

— Oui, confirme un autre. Mon père était en train de former les nouveaux recrus de la police quand l'alerte rouge a été déclenchée ! C'était suite à la découverte d'un cadavre. Il m'a expliqué qu'ils l'avaient retrouvé dans une usine abandonnée, en décomposition avancée. Continue-t-il. Genre, il n'avait plus de chair sur les avant-bras et le visage tellement sa peau avait pourri à cause de la chaleur, ce qui a amené les rongeurs à le manger.

— Mais c'était qui ?

— Aucune idée, il ne semblait pas être originaire du quartier ni de Brooklyn, en fait il n'était même pas américain car il ne figurait pas dans les bases de données du FBI ni de la police.

— On peut pas faire un appel à témoin par Interpol ? Demande la voix la plus douce parmi les quatre.

— Les chances sont minces, étant donné les tatouages qu'il arborait sur son corps, il semblait être lié au crime organisé, ce qui laisse penser que sa mort était probablement un règlement de compte, sans fioritures !

Imagine que ce soit le garçon de la dernière fois ? Celui qui s'est pris une balle dans la ruelle...

C'est fort possible !

Avec empressement, je clique sur l'icône pour ouvrir un nouvel onglet sur mon ordinateur, interrompant momentanément mes tâches pour saisir frénétiquement une série de mots clés dans la barre de recherche, dans l'espoir de dénicher plus d'info sur l'affairez

Mais absolument rien n'est repetorier.

Alors que je sais c'est que j'ai vue...du moins entendue. Ils ne pourront jamais l'effacer de ma mémoire, ni eux ni moi-même.

Fatiguée d'échouer à trouver des informations, je décide de fermer les onglets et d'imprimer mon travail. Je n'ai tout simplement pas la motivation nécessaire pour rédiger une dissertation sur un sujet qui devrait être clair.

Si il souhaite me donner un zéro, qu'il le fasse.

La bibliothécaire me fait un geste de la main pour que je vienne récupérer mon impression. Sans perdre de temps, je me lève de mon siège et me dirige vers elle.