Chapitre 28

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PDV Raphaëlle
Lundi 23 août

Pedro et moi sortons de la maison et nous dirigeons vers le parc derrière chez nous. C'est un parc qui est fréquenté seulement par les gens de notre quartier donc il n'y a pas grand monde.

Je marche alors devant tandis qu'il essaye de me suivre mais j'avance tellement vite qu'il a du mal. Puis, au bout de quelques minutes, je finis par m'asseoir sur un banc, face au soleil. Pedro s'assoit à côté de moi et c'est très tendu.

Un blanc s'est installé jusqu'à ce qu'il finisse par le rompre.

- J'suis désolé... dit-il peiné par la situation

- Cool

- Raph... sois ouverte à la discussion s'il te plaît...

- Pourquoi faire ?

- J'avais besoin de couper mon téléphone... c'était pas contre toi et tu le sais !

- Qu'est ce qu'on s'était promis avant que je partes ?

- Je sais mais

- Qu'est ce qu'on s'était promis ? insistais-je

- De s'appeler tous les jours...

- Et c'était trop te demander ? rallumer ton téléphone pour m'appeler c'est trop d'effort pour toi?

- Je sais que j'aurai pas du, mais j'avais vraiment besoin d'être tranquille, sans avoir à me soucier de rien...

- Si jte fais chier quitte moi enfaite !

- Mais pas du tout Raph ! et puis, quand j'ai voulu montrer le message à ton père j'ai vu qu'il ne s'était pas envoyé mais je t'avais tout expliqué dedans...

Il a beau parlé, je suis toujours aussi mal. J'y ai longtemps réfléchit et j'ai pris une décision. Mais je me dois d'être franche avec lui sur ce qui a pu se passer au Portugal.

- Tu sais Pedro, je pense qu'on a pas la même vision des choses et qu'on est pas sur la même longueur d'onde, j'attends des choses dans un couple que tu n'es visiblement pas capable de me donner. J'y ai longtemps réfléchi, et ça me fait pas plaisir d'en arriver là mais je pense qu'aujourd'hui on ne peut pas aller plus loin tous les deux, on doit arrêter...

Il se décompose et prend sa tête dans ses mains. Il ne s'y attendait visiblement pas et ça me désole vraiment.

- Tu peux pas Raph... tu peux pas !

- Je suis obligée... pour nous... j'étais super mal ces dix derniers jours, et je pense pas mériter ça...

- J'ai merdé d'accord mais de là à en arriver là ? je t'aime Raphaëlle, tu peux pas me quitter...

- C'est peut être juste pas le bon moment... dis-je

Il s'est levé pour faire des aller-retour devant moi et réfléchit. A quoi, je ne sais pas...

- T'es partie au Portugal la semaine dernière ? demande-t-il

- Oui

- C'était bien?

- Rassied toi, faut que je te parle d'un truc... dis-je

Je n'ai plus le choix. Je dois lui dire. Il va m'en vouloir c'est certain mais c'est comme ça.

- Tu m'inquiètes... dit-il

- Si on est parti au Portugal c'est pas pour rien. C'est parce que je n'allais pas bien. La situation m'a rendu tellement mal... j'ai fait tellement de crise d'angoisse, je crois que tu ne peux pas t'imaginer dans quel état j'étais à cause de toi. Mes parents se sont donc inquiétés et ils ont décide de partir en vacances pour que je change un peu d'air. Pour la faire courte, on était dans un hôtel et dès le premier jour j'ai rencontré des gens super sympa. On était un petit groupe et y'avait un gars en particulier, Joao, qui a directement vu que ça n'allait pas. Pendant une semaine on est resté longtemps tous les deux et il a fait en sorte que j'aille mieux...

𝐋𝐚 𝐫𝐞𝐧𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐝'𝐮𝐧𝐞 𝐯𝐢𝐞 - 𝐏𝐞𝐝𝐫𝐢 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant