07•Douleur Perpétuelle

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˚ Chaque jour est un parcours tortueux et sinueux.˚


IFE.






Oh putain ... OH PUTAIN !

Il est mort,  il y'a un cadavre à quelques mètres de moi.

Les bruits de pas résonnant dans la ruelle se rapprochent de notre position, accompagnés de bâillements.

La situation est critique, il va d'abord s'en prendre à lui avant de se tourner vers moi ... encore lui c'est pas grave, mais moi je dois absolument m'enfuir .

— C'est quoi ces conneries ? Lui Demande t'il

— Comment ça ? Répond son interlocuteur.

— Pourquoi tu l'as tué ? Je te rappelle que je viens de sortir de prison, que j'ai un putain de bracelet et que les flics vont remonter directement jusqu'à nous !

— Non , Non , Non ! TOI Pourquoi tu l'as laissé stationner dans notre quartier pendant des jours alors que ce n'est pas un mec de chez nous ? Qu'est-ce qui t'arrive à la fin ? Je comprends que tu veuilles éviter les problèmes avec les poulets, mais agir comme l'une de leurs salopes, c'est autre chose.

— Je ne suis pas une de leurs putes

— Eh bien, montre-le, quand je t'ai rejoint, c'est parce que j'avais du respect pour toi, ce qui est toujours d'actualité, mais la personne que tu es en train de devenir ne me correspond plus.

— Ça veut dire quoi ? Que tu vas nous quitter.

— Absolument pas, je suis quelqu'un de loyal, je commence juste à regretter mes choix. Ressaisis-toi vite, parce que quand la réalité va te frapper en pleine figure, ça va te faire tout drôle ... c'est un conseil que je te donne.

Me doigts s'enroule autour d'une mèche de cheveux qui dépasse d'une tresse. Je la tire pour la détacher de mon cuir chevelu, et la ramène lentement vers mes lèvres.

Alors que je m'apprête à la mettre dans ma bouche, une sensation de froid intense effleure soudain mon front. Surpris, je tourne lentement la tête vers la droite et mes yeux se posent sur un homme...

D'origine asiatique marqué par une cicatrice distincte qui débute à son sourcil et s'étend jusqu'au début de sa pommette. Ses yeux noirs transmettent une intensité glaciale. Sans oublier, le putain de canon son flingue qui est pressé contre ma tempe.

— C'est qui elle ? Quémande t'il. Je dois encore faire le ménage ?

Lorsqu'il prononce ces mots, son doigt se pose sur la détente, faisant une pression minime mais suffisante pour déclencher en moi un hoquet de surprise.Mon regard se dirige aussitôt vers le blond, qui, de son côté, est tranquillement en train d'ouvrir l'emballage d'une sucette , ignorant complètement le danger qui frôle mon existence.

Il met sa sucrerie dans sa bouche, la positionnant directement  contre sa joue droite avant de passer sa main dans ses cheveux, pendant que je sens l'autre personne qui détient ma vie entre ses mains s'impatienter.

— Pas besoin, souffle t'il finalement. Je m'en occupe.

— Hmmm, fit il en baissant son arme. J'espère que cette fois tu sais ce que tu fais.

— On dirait pas mais oui . Répond t'il avec un point de sarcasme dans sa voix.

Il choisit de ne pas lui répondre, préférant reprendre son chemin, laissant échapper un petit "désolé pour la frayeur" en passant près de moi.

CARELESSWhere stories live. Discover now