Chapitre I : « Nos souvenirs sont le revers de nos espoirs »

33 7 7
                                    

@recklesssad_a publié du contenu :

- Méfiez-vous de tout le monde, parfois on se fait trahir par la personne la plus chère à nos yeux. C'est un signe qui nous montre qu'on ne peut faire confiance à personne. #trahison #confiance #tromperie


C'est avec fierté et sans vergogne que Betsy publia sur internet ce message destiné à sa mère. Elle regarda désespérément son écrit. Elle se demandait si ça en valait réellement la peine. Elle réfléchit un instant et se dit qu'elle avait bien fait ; sa mère avait tout de même trompé son père, elle l'avait donc bien mérité.

Elle ferma l'écran de son ordinateur et s'allongea sur son lit. Elle regardait le plafond en imaginant sa vie si sa mère n'avait pas commis cet acte impardonnable. Elle serait heureuse, épanouie mais surtout innocente et inconsciente du danger que représente le monde extérieur. Elle aurait pu encore rêver longtemps si son père n'avait pas débarqué dans sa chambre, en toquant bien évidemment.


H : Ma puce, il faut que tu prépares ton sac, ta mère va venir te chercher dans dix minutes.


Betsy redescendit sur Terre instantanément.


B : Ah, oui euh d'accord papa, je vais le faire.


Harvey adressa un doux sourire à sa fille avant de repartir. Elle resta encore deux minutes sur lit quand elle se décida enfin à faire son sac afin de rentrer chez sa mère. Elle n'en avait pas spécialement envie mais elle était obligée. Elle aurait aimé vivre à temps plein chez son père mais le tribunal en a décidé autrement. Elle en avait marre de vivre avec sa trompeuse de mère et ce briseur de ménages qu'était son "beau-père". Certes, il était gentil et attentionné mais était fatigant à vouloir être irréprochable. Betsy était sur le point de jeter des injures fictives à son beau-père quand elle entendit la sonnette de l'entrée retentir. Elle ferma la fermeture éclair de son sac et sortit de sa chambre.

Elle se retrouva dans le petit salon de son père qui était tout de même bien décoré malgré les faibles revenus qu'il avait. Non loin de là, elle aperçut son père et sa mère dans l'entrée : ils ne se parlaient pas et osaient à peine se regarder dans les yeux. Betsy roula les yeux et marcha en direction de sa mère. Lillian lui sourit et ouvrit grand les bras afin de lui faire un câlin mais cette dernière ne lui rendit qu'un regard vide et blasé. Une gêne se fit ressentir. Harvey brisa donc le silence.


H : Rentre bien ma puce, on se revoit le week-end prochain. Je t'attendrai avec impatience.


Il lui embrassa la joue suite à cette déclaration.


B : Moi aussi papa, j'ai déjà hâte d'y être.


Et elle lança un regard noir à sa mère qui se sentit soudainement mal à l'aise. Harvey s'approcha de sa fille et lui chuchota quelques mots.


H : Ma puce, sois agréable avec ta mère, cette histoire ne te concerne pas, ce sont des histoires d'adultes. Fais-le pour moi s'il te plaît.


Betsy lui répondit en chuchotant également.


B : Là tu vois, c'est toi qui te trompes. Cette histoire me concerne bien plus que tu ne le crois : à cause d'elle, on me trimbale de gauche à droite sans que je ne puisse dire quoi que ce soit alors si, je crois que ça me concerne.

Eternelles peinesWhere stories live. Discover now