1 : DÛNYA ET ASMAR

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OMNISCIENT____

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OMNISCIENT
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Asmara, Érythrée
marché local
2 juin 1991
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Chaud.

Il fait chaud en cette période de l'année.

Lourd.

L'air est lourd dehors. Le vent frais se fait rare ici.

La forte température oblige les habitants à sortir de chez eux et à se poser sur les terrasses ou à même le sol, discutant entre eux afin de tuer l'ennui et faire passer le temps.

L'été à Asmara est semblable à un énorme poids de plomb qui vient s'écraser sur les gens, les laissant s'étouffer dans une chaleur suffocante. Un vent chaud et poussiéreux se lève sur la capitale de l'Érythrée.

Halima Bachir al Mustafa se couvre le visage à l'aide de son voile fin marron, pour ne pas avoir la poussière sur sa figure. Ses petits yeux étirés, ressortent par dessus son voile.

Elle s'avance en direction du marché, trainant ses sandales sur le sol poussiéreux, manquant de se faire renverser par une voiture. Chacun de ses pas sont un évènement ici. Halima ne passe pas inaperçu dans les rues de la capitale.

Sa peau noire brille au soleil. Par moment, on aurait même dit que sa peau vieillie allait se détacher au vent.

Prestance.

C'est avec prestance qu'elle marche devant un groupe de passants lui saluant respectueusement. Halima rend leur salut et continue sa marche, toujours avec assurance.

Halima :- Dûnya !

La quarantenaire se retourna, toujours en ayant le tissu qui la recouvre. Elle prit soin de ne pas trop dévoiler son visage devant ce groupe d'une dizaine d'hommes, assis devant l'entrée du marché.

Halima :- Dûnya !

Sa forte voix aiguë tonnerre sur cette place, encore une fois elle ne passe pas inaperçu.

Elle soupira avant de faire demi-tour, fouillant partout de ses yeux. Elle s'arrêta un moment de marcher en sentant une présence derrière elle. Halima se retourne.

Dûnya :- Boo !

La petite fille fit un sourire éclatant à sa mère, qui lâcha un petit rire. Elle frotta les cheveux de sa fille et lui tendit sa main pour l'inciter à marcher avec elle.

Dûnya :- Mama t'as eu peur, hein !

Halima :- Non.

La jeune fille retrousse ses lèvres et fit mine de bouder sous le regarda amusé de sa mère qui ne souhaitait que larguer sa fille.

𝐇𝐀𝐘𝐀𝐓𝐈 𝐌𝐈𝐍 𝐀𝐉𝐋𝐈𝐊.Where stories live. Discover now