Je m'en rappelle encore. Les sourires. Les petits clin d'œil discret, quand on avait bien vérifié que personne ne nous voyait. Parfois, quand on était toute seules, on se faisait des caresse. Très légères, car le contact entre nous nous faisait peur. Mais ce travail à l'hôtel avait tous changer. L'hôtel des anges. Et du coup c'était nous qui étions aux anges.

On s'est toutes les deux découvert mutuellement. Je travaillé dur, mais tout travail à sa récompense. Puisqu'une nuit par semaine, elle réservait une chambre, et on découvrait notre corps. Mon mari n'avait jamais rien su. Lui aussi il avait des secrets, et il pensait être discret. Mais moi j'étais comme lui, comment ne rien savoir ? Il savait que je travaillé jusqu'à tard, mais comme j'étais une femme, il pensait que mon patron m'exploitait.

C'est ainsi qu'on s'est découvert. Je n'avais jamais senti quelque chose de si réel. Quelque chose de si pur. Et en même temps, si impur. J'étais croyante. Tout le monde l'était à l'époque. C'était bien avant la guerre, donc imaginez. Et je savais que ce que je faisais été mal. Tout le monde autour de moi me le disais, en commençant par le prêtre. Or moi je ne pouvais rien éviter. C'était plus fort que moi. Quand je voyais sa large capeline et ses larges cheveux roux qui se laissé tomber derrière, mon corps commencé à trembler de façon incontrôlable. Elle demandé ses clefs. « La même chambre de la semaine dernière », disait-elle, avec un léger accent. Alors, elle se retournait, et c'était sa figure que je voyais. Ces yeux cachés derrière ses lunettes scrutaient mon corps, comme si elle me dénudait déjà.

Ces lunettes qui ne cachaient pas que des yeux. Ils cachaient aussi une amitié qui s'était forgé il y a fort longtemps. À l'époque c'était sous une saule qu'on le faisait. Qu'on se découvrait. Les feuilles nous cachaient des regards indiscret, et de ceux dénonceurs. C'est alors que je disais à mon patron que j'allais être là jusqu'à tard. Je lui disais que je n'avais pas finis les chambres du haut. Un mensonge. Un autre mensonge dans ma courte vie. Car mon seul crime avait été de l'aimer, et je devais mentir pour me cacher.

Je monté, mais mes pieds aller en contre-sens. Ils étaient nerveux. Moi aussi, en sachant que je faisais quelque chose d'interdit, que je goutais à un fruit dont je n'avais pas le droit de gouter. Que je mentais à tous mes proches, à tous ceux que j'aimais pour aller la rejoindre. Car je n'aimais personne comme je l'aimais elle. Ce n'était pas un amour pur. Ce n'était pas un amour pour faire des enfants. Avec le temps, en s'était même perdu de vue. On n'en savait même plus rien l'une de l'autre. Et ainsi, notre amour était devenu parfait. Il était devenu entièrement charnel.

Une femme ne devait pas faire ces choses. Son corps doit être réservé pour faire des enfants. Au diable tout cela ! Je faisais ce que je voulais de mon corps. Et si mon mari ne voulait pas le touchait, je le comprenais. Moi je ne voulais pas toucher le sien. Car le seule que je voulais toucher, c'était celui de ma meilleure ami. De ma confidente de chair, et pas d'âme. De celle que je gardais en secret, et avec qui je me communiqué uniquement à travers des sourires et des caresse au débuts, avec des baiser et bien d'autre après.

Mes pieds continuaient d'avancer à travers le couloirs, mais maintenant mes pieds c'était mis d'accord. Plus de complot contre mon cœur, on irait tous ensemble vers mon rencard de la soirée. Ce n'était pas la première fois que je commettais ce crime. Ce n'étais pas la deuxième fois que je le faisait. Ce n'étais pas la dixième fois que je retrouvais Maria. Ce n'étais pas la centième fois qu'on couchait ensemble. Un nouvelle fois ne ferait pas de mal. Personne aller mourir. Et de toute façon tout cela, la mort, la vérité, le crime... Tout était différent, irréel quand je me trouvais avec elle.

Le couloir se faisait de plus en plus long, et je sentais que je n'allais jamais la rattraper. C'était toujours pareil arrivé à ce point. Je craignais d'oublier dans quelle chambre on avait rendez-vous, comme si je ne m'étais pas rendu déjà des centaines de fois. Je craignais qu'elle ne soit pas là quand j'ouvrais la porte, comme si j'avais été trop longue, ou si elle s'était finalement oubliée de moi. Je craignais qu'elle me fasse mal, qu'elle se fâche contre moi. J'avais peur d'y aller, mais j'avais peur de m'en aller. En fait, j'était juste nerveuse, parce qu'il y avait qu'elle qui pouvait me mettre dans tout mes états. Parce qu'il y avait qu'elle qui me pouvait faire commettre un crime.

Et ma peur se transformé. Se transformé en excitation. J'avais tellement envie de la revoir. C'était elle ! C'était elle qui me faisait me sentir ainsi. Il n'y avait qu'elle qui pouvait faire tout ça. C'était comme un mystère que je ne pouvais pas résoudre. Et pourtant, je connaissais la solution depuis bien longtemps. Je connaissais tout ces secrets, mais avec elle... Avec une personne si mystérieuse la connaitre c'était comme ne connaitre personne. C'est comme ça que j'aimais nôtre amour. Avec toutes ces contradiction. Avec son anonymat qui nous faisait nous rencontrer dans une chambre d'hôtel en secret, mais qui pourtant pourtant, rapprocher à nouveaux deux jeunes âmes qui se connaissait depuis longtemps.

J'ouvre la porte, et c'est là que je la rencontre. Un monstre à ses pieds. Cette femme était capable de tuer. Je parlais de crimes, et c'est elle qui vient d'en commettre un.

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⏰ Last updated: Sep 03, 2023 ⏰

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Ce soir à l'hotelWhere stories live. Discover now