Chapitre I

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Francis Patin:

Le ciel brillait de mille couleur, annonçant un merveilleux temps, le timing idéal pour passer un bon fin de weekend. Le soleil aussi battait son plein avec férocité, nous donnant l'impression de vivre dans une fournaise. La mer devenait le meilleur amis des humains en ce temps de chaleur extrême, mais comme il était à des dizaines de kilomètres d'ici, de l'ombre sous un arbre mélodieux, émettant tout sorte de chant fut alors son remplaçant. Les hommes matures, dire les initiés, se rassemblaient sous l'arbre à palabre, discutant de leurs aventures et expériences tout en sirotant avec joie leurs vin de palme et de cajou, accompagné de leurs barbecue à charbon, grillant avec appétit leurs viande de porc, tantôt de biche, de phacochère, de lapin fruit de leur chasse. Les mamans, eux étaient occupés par leurs tontine, dans la demeure du "Badiéne Gokh" qui elle aussi abritait un grand manguier. Elles formaient un demi cercle et chacune d'elle, accroupie comme un moine bouddhiste sous la natte, posait entre ces jambe un calebasse, qu'elle tapait tantôt avec puissance, tantôt avec douceur, mais dans un rythme synchronisant. D'autres en profitaient, la pagne attaché au niveau du rein, pour se faufiler au millieu, sursautant comme une gazelle. L'abri des jeunes garçons n'était pas aussi rythmés comme ceux de leurs aïeux, mais ils avaient de quoi siroter, du thé accompagné de la bonne musique. Les enfants se rassemblaient sous l'ombre de la plus gigantesque arbre jouant à toutes sortes de jeux, billes, bonnet, ballon, corde, capsule. Et les malheureux de l'histoire, durant ces temps de chaleur, pour ne pas dire les jeunes filles, elles sont à la charge de la maison, vacillant de gauche à droite pour effectuer les nombreuses courses de la journée.
C'était aussi un dimanche, où tout les jeunes de notre tranche d'âge pouvaient répondre présent à l'appel, car c'est le seul moment de la semaine où l'équipe était au complet et l'unique jour où certains d'entre nous pouvaient balader librement sans se faire gronder par les parents, étant donné qu'ils étaient occupés les jours ouvrables avec les études.

Nous avions l'habitude de se donner rendez-vous  au grand grand manguier, qui était juste à côté du petite ruelle menant vers le marché.  Nous avions choisi cette emplacement parce-que de ce lieu, nous pouvions capter le Wifi du voisin et en même temps matter toutes les belles dames qui empruntaient cette  voie pour faire leurs courses de la journée.

Après une samedi épuisante, j'ai enfin eu une bonne dose de repos, d'habitude j'avais un réveil automatique qui ne dépassait jamais les huit heures du matin. Mais aujourd'hui, mon cerveau m'en a fait une grâce, il avait compris à quel point j'étais épuisé la veille et il m'a accordé une grasse matinée.
Il était 11h lorsque je me leva du lit, assurant de poser le pied droite car ça porte bonheur, ce sont des pratiques que je respecte à la lettre, débarrassai du moustiquaire, fus le lit, balayai et rangeai la chambre.
Après avoir fait le ménage, je pris une bonne douché et aussi pris le soin de mettre mes plus belles habits, peigné mes cheveux, nettoyé mes lunettes photo-gré que j'avais l'habitude de porter,car les dimanches ici promettez d'être rythmé et ambiante. Donc, étant jeune, chaud et au fleur de l'âge, il faut s'apprêtait ou s'attendre à tout car on ne c'est quelle jolie et charmante gonzesse allait apparaître.
Puis je sortis de la maison direction, l'arbre à palabre.
Arrivé, je trouva l'équipe au complet, apparemment j'étais le dernier et j'ai même raté quelque chose de précieux car la théière était en feu et les casses  de thé déjà entachées, donc j'ai raté le ou les  premiers rounds. Je pris place sur l'une des longs bancs en bois pour quatres et se lançai aussitôt dans la discus.

Nos thèmes variaient selon les évènements du jour,  jour de match on se débattaient des plus grands chocs de la journée, à les voir expliquer on dirait même des experts footballistiques, tantôt de notre lutte traditionnelle, tantôt de nos stratégies et systèmes de jeux pour notre prochaine match ou tout simplement de nos matchs précédentes surtout après une défaite, le débat devenait de plus en plus violente puisque chacun portait la faute sur l'autre tout en lui soulignant ces erreurs, oubliant les siennes. Comme toute le monde accusés tout le monde, notre échange n'arrivait à rien de bon, la plus part du temps à de petite accrochage.

LA CROQUEUSE D'ÉTOILE Where stories live. Discover now