La pluie martelait les vitres violemment, le ciel sombre étant déchiré de temps à autres de brusques éclairs.Le puissant grondement des orages se faisait entendre .
Une jeune fille était là, assise la tête calée sur sa main observant par la fenêtre le ciel sombre. Elle observait , elle ressentais presque le froid du dehors , la pluie contre sa peau, sa chemise trempée. Par un miracle quelconque, les chauffages avaient été allumés, la salle avait une bonne tempêrature. Un joyeux brouhaha y régnait, les professeurs avaient accepté de garder les élèves pendant la pause à cause du temps de dehors.
Il faisait si sombre au dehors que les lumières avaient été allumées. Haerin écoutait distraitement le récit de son amie, elle qui était d'habitude si investie et bavarde.Elle était plus concentrée sur la pluie qui semblait glacée, son bruit qui frappait a les vitres, les nuages gris qui formaient une armée celeste et qui crachaient des litres d'eau.
Et d'un coup, inexplicablement, elle se sentit étouffée.Par la chaleure de la salle, par ses bruyants camarades, elle avait chaud, elle devait sortir. Un étau resserait son coeur fortement.
Son coeur se ressera encore, elle avait l'impression que l'air ne passait plus, qu'elle en était privée. Elle se mis a prendre de rapides respirations.
Sa respiration était saccadée, son souffle irrégulier. Sa tête tournait , elle se sentait presque nauséeuse.
Elle coupait sa camarade de classe en se levant alors qu'elle lui parlait et se dirigea vers sortie de la salle.
_Haerin? Que fais-tu?,lui demanda sa professeure.
_J'ai besoin de sortir,-lâchait-t-elle presque à bout de souffle.
Elle sortit hors de la pièce, et marchait vite, courut presque dans les escaliers pour atteindre le toit. Elle poussait la lourde porte, arrivée en haut de toute ses forces et s'engouffrait dans le toit, l'air froid de l'hiver le frappant. D'un coup elle regrettait d'être monté, le froid le transissait.
Mais elle se dirigeait vers le petit muret près de la porte pour s'y assoir. La pluie glacée s'inflitrait dans son col, ses cheveux, sa chemise lui collait à la peau de manière désagréable.
Mais elle s'en fichait.
Elle ne voulait pas retourner dans sa salle.
Le clapotis régulier et rassurant de l'eau le détendit. La pluie était douce, régulière, satisfaisante à écouter. Elle inspira profondément l'air glacé.
Et, caché au milieu de ces clapotis, elle crut dicerner un bruit sourd. Comme si quelqu'un se laissait tomber sur le sol. Elle tendit l'oreille, se figeant et essayant de trouver sa source.La panique s'accrocha à elle et encra son corps. Et si quelqu'un s'était sucidé? Un frisson lui traversa l'échine, et ce n'était pas à cause du froid cette fois.
Elle se leva , fit le tour du toit sur la pointe des pieds et regardait derrière le petit batiment de la porte. Dans un coin, un jeune homme était assis. La lycéene soupira de soulagement, son corps se relachant. Il avait juste dû se laisser tomber pour s'asseoir.
Il avait ramené son menton contre ses genoux .Il ne semblait pas avoir entendu Haerin qui s'était approchée, le plus discretement qu'elle le pouvait et aussi peut-être à cause à la forte pluie qui s'abbattait sur eux . Il pleurait doucement, sans aucun bruit. Des larmes s'évadaient de ses yeux qui fixaient de sol . Il avait l'air en pleine reflexion.La première réaction de quelqu'un aurait peut-être été de le consoler. Mais Haerin sentait qu'il avait besoin de purger sa peine. Elle n'eut pas la force de lui parler , de briser sa bulle.
Le coeur bizzarement serré, elle se mit dos au mur et glissa pour s'asseoir sur le sol trempé près de lui. Il levais doucement la tête, sans pour autant la voir et la première chose que Haerin vu fut qu'il avait l'air de porter tout le poids du monde sur ses épaules.
