Prologue

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Plutôt discrète, toujours honnête, parfois secrète voilà ce que je réponds quand on me demande de me décrire. En même temps, est-ce facile de se décrire soi-même ?

Quand c'est lui qui me décrit, il dit de moi que je suis quelqu'un de très solaire, assez discrète, que je suis quelqu'un de proche de mon entourage, que je les protège beaucoup, que je pense beaucoup à eux, mais pas beaucoup à moi. Il sait aussi que je vis un combat envers moi-même que je ne m'aime pas suffisamment, que je souffre beaucoup de tout ça. Il sait aussi que je n'aime pas le jugement, que j'ai peur du regard des autres. Mais lui, il est toujours là pour m'aiguiller et pour m'accompagner dans tout ça, il a envie de m'apaiser, de me faire du bien tout simplement. Il sait aussi que je n'aime pas le mensonge que si par malheur un jour, il vient à me mentir tout sera terminé. Il est quelqu'un de bien pour moi, c'est une évidence, mon évidence.

Malgré tout ça, je suis et resterai seulement sa meilleure amie, la fille gentille à qui il peut confier ses peurs, celle qui l'écoute tout le temps avec une grande attention. Je suis celle qui le relève quand il tombe, qui écoute ses aventures qui se multiplient avec les femmes, même si ça lui brise le cœur.

Oui ça, c'est moi, Clarisse la petite ronde, rousse, au visage parsemé de taches de rousseur. Puis il y a Hippolyte, le beau rugbyman méditerranéen aux yeux bleus. Le tombeur de ses dames, mon meilleur ami.

Hippolyte et moi ça date déjà de quelques années, nous nous sommes rencontrés lors de notre entrée au collège. Nous étions dans la même classe en 6ème, il prenait également le même bus que moi pour se rendre au collège. La grande timide que je suis ne lui a évidemment pas parlé dès ce moment-là. Bien sûr, nous échangions, des brefs regards, je l'aidais parfois en cour, il prenait ma défense en sport alors que j'étais nulle, mais rien de plus. Ce n'est que quelques années plus tard après notre bac que nous sommes devenu proche.

-Tu sais Clarisse, je crois bien qu'Hippolyte t'aime bien, me dit un de ses amis lors d'une soirée d'été.
- Ah oui, dis-je en riant.
- Oui cet après-midi lors de la préparation de la soirée, nous nous remémorions les années de collège. Puis on se demandait quelle personne nous apprécions lors de cette période et il a donné ton prénom.
- Ah, vraiment, pourtant, nous n'étions pas si proches que ça.

Au collège, il m'intimidait, je dois même dire que j'avais un petit béguin d'adolescente pour lui. Donc dès qu'il passait devant moi dans les couloirs ou dès que je montais dans le bus et qu'il était au premier rang, j'étais comme tétanisé. Cette attirance à tout de même durée jusqu'à la troisième sans qu'il n'en sache rien. À la fin de la troisième, nos chemins se sont séparés sans rien de plus jusqu'à cette fameuse soirée d'été.

Suite à cette soirée d'été, les mois ont passé, des amis en commun, des soirées partagés et Hippolyte est devenu un de mes amis les plus proche. Moi qui est plutôt du mal à me confier surtout à la gente masculine avec lui tout me parait simple et évident. Plus les années passent, plus je le côtoie et plus mon béguin pour lui me revient en pleine face.

Comment te dire je t'aime Où les histoires vivent. Découvrez maintenant