Ayame a toujours été chanceuse dans la vie que ce soit dans sa passion, le patinage artistique, ou dans son emploi en tant que professeure. Tout lui réussit, peu importe les épreuves auxquelles elle doit faire face. Et ses amis sont tous d'accord su...
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🎄Keiji🎄 "Sometimes, I hate myself to hate things that everybody loves"
Je déteste Noël.
Et ce début de mois de décembre ne fait que confirmer ce que je pense au plus profond de mon être : Noël n'est qu'une fête commerciale qui a perdu toute sa signification. Bien que je la fêtais avec mes parents fut un temps, je me suis vite lassé de cette tradition. Au final, on se retrouve quand même un jour ou l'autre, seul à la fêter. Peut-être est-ce la principale raison du pourquoi ai-je arrêté de célébrer Noël. Ou est-ce simplement le fait que ça ne m'intéresse plus ? Je ne saurais le dire.
Pour couronner le tout avec les moins quarante qu'il fait dehors, je me suis fait viré du lycée où je travaillais il y a quelques semaines de cela parce qu'on m'a soupçonné d'avoir une relation avec une élève. Chose complètement immorale que je n'ai jamais faite. L'élève en question, et j'en suis sûr et certain, a voulu se venger après que j'aie refusé ses avances. J'étais dans un sacré pétrin et ma réputation en a pris un sacré coup. Je croyais que ça n'arrivait qu'aux autres, je me suis lourdement trompé. Les enfants sont parfois ingénieux quand il s'agit de vous humilier.
Heureusement, j'ai pu compter sur l'un de mes contacts qui a réussi à me trouver une place dans un lycée à Sendai, dans la préfecture de Miyagi, à des centaines de kilomètres de Tokyo. Ce n'était pas la porte à côté, mais je lui en suis reconnaissant de m'avoir retrouvé un emploi aussi rapidement, c'est-à-dire trois semaines, parce que mes économies commençaient doucement à s'envoler. Apparemment, le professeur dont je prends la place part à la retraite. Je ne vais donc pas me plaindre, même si j'aurais préféré rester en ville, là où la neige ne semble être qu'un mythe.
Pour moi qui vient de Tokyo, déménager dans une tempête de neige n'est pas monnaie courante, d'autant que le soleil décline peu à peu à l'horizon, glaçant encore plus mes membres déjà engourdis par le froid. Je remonte mon écharpe rouge sur le nez tout en évitant de m'étouffer avec pour me réchauffer. On se croirait en Antarctique. Mes mains, pourtant emmitouflées dans des gants épais, peinent à se mouvoir. Attraper le dernier carton de la camionnette semble être un supplice pour elles.
