Be My Blessing [BxB] (EN PAUSE)

Prologue - L'accord

PDV Nathan

Le printemps, cette saison de renaissance et réveillé de la nature. Les jours s’allongent, baignant le monde de lumière et de chaleur. Les premiers rayons du soleil réchauffent doucement la terre, tandis que les oiseaux de retour emplissent l’air de leurs mélodies joyeuses. Allongé sur ce toit, je contemple un monde familier, mais auquel je me sens étrangement détaché.

En contrebas, la cour de récréation est presque déserte ; quelques élèves errent à travers les allées. Les bâtiments scolaires, assoupis sous le soleil de midi, semblent renfermer les secrets des salles de classe. Le murmure des conversations parvient faiblement, mêlé aux rires lointains, apportant une touche de vie à cette scène autrement tranquille. Les arbres, projetant des ombres mouvantes, créent un jeu de lumière apaisant. Le ciel, bleu profond, est parsemé de nuages blancs flottants à la dérive. De temps à autre, un oiseau plane dans le ciel, perçant brièvement le calme avec son cri aigu.

Ici, je ressens une étrange paix, une liberté inattendue. Ce toit est mon refuge depuis déjà quatre ans, un lieu de contemplation où je peux échapper à la routine et simplement apprécier la beauté du monde.

Mais voilà, un grincement de porte et le cliquetis des verrous viennent troubler cette tranquillité. Je tente d’ignorer l’individu qui vient d’interrompre mon moment de solitude et de sérénité.

— Salut. Moi, c'est Noah, et toi ? lance-t-il d’une voix calme, presque apaisante.

Je ne le connais que trop bien. Noah Miller. Capitaine de l’équipe de basket, le mec le plus populaire du lycée. Et voilà qu’il vient perturber mon après-midi. Sérieusement, que fait-il ici ? N’est-il pas censé être en cours de sport avec les autres terminales ?

— Nathan, je réponds, aussi sec.

Pas de quoi faire une conversation. Je ne suis pas là pour sociabiliser, après tout.

— J’aurais un service à te demander, dit-il sans détour.

Un service ? De la part d’un gars que je connais à peine ? Quelle audace.

— Vas-y, je t’écoute, dis-je, plus par curiosité que par intérêt réel.

Il prend une profonde inspiration, comme s’il s’apprêtait à annoncer quelque chose d’important. Franchement, à quoi est-ce que je m’attends ? Probablement une demande futile, du genre « Prête-moi ton briquet ».

— Ça te dit d’être en couple ? lance-t-il soudain.

Je manque de m’étouffer avec l’eau que je buvais. Quoi ? Mais qu’est-ce qui lui prend ? On se connaît à peine, et voilà qu’il me propose de sortir avec lui ? Il doit sûrement plaisanter, ou peut-être cherche-t-il simplement à tuer l’ennui. Pourtant… son regard me dit autre chose. Il a l'air sérieux.

— Ça dépend, dis-je, intrigué malgré moi. Pourquoi ?

— De quoi ?

— Il faut être deux pour former un couple. Qui serait l’autre personne ? demandai-je avec une pointe de sarcasme, même si je sais parfaitement où il veut en venir.

— Moi, répond-il simplement.

Voilà qui change tout. Je détourne mon regard vers le paysage, cherchant à échapper à cette situation inattendue. Les toits des bâtiments de l’école s’étendent à perte de vue, en contraste avec les arbres majestueux qui se balancent doucement sous la brise légère. Plus loin, les rues de la ville s’étirent comme un réseau complexe, les voitures défilant comme des fourmis pressées, tandis que les passants se promènent, plongés dans leurs pensées.