4- Eaten or be eaten ( partie 2)

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Le vent hurle dans mes oreilles, mes mains serrent le volant avec une intensité presque douloureuse. Le moteur rugit en harmonie avec le frisson qui parcourt ma colonne vertébrale. L'accélération me propulse vers l'avant, créant une fusion exaltante entre la route et moi. Chaque virage devient une danse effrénée, un ballet entre le caoutchouc des pneus et le bitume qui défile. Mes yeux se fixent sur l'horizon, la vitesse devient une pulsation, une palpitation dans chaque fibre de mon être. Je ne contrôle plus seulement la voiture, je deviens elle, une extension de sa puissance et de sa liberté. Chaque instant est une explosion d'adrénaline, une étreinte avec la vitesse pure.

Je relâche lentement la pédale, sentant le frein m'arrêter net. Je redémarre lentement la voiture, me gare et m'arrête à nouveau. Je descends et claque la portière. Venir dans ce quartier m'agace.

Certains recoins témoignent de la précarité, avec des SDF qui trouvent refuge sous des auvents défraîchis. Le contraste entre l'opulence apparente et la pauvreté discrète crée une dichotomie poignante.

L'atmosphère énigmatique est accentuée par la silhouette de personnes semblant se faufiler dans les coins, éveillant la curiosité quant à leurs intentions.

Je monte les quelques marches de la maison de Luca et toque à la porte.

Une fois.

Deux fois.

Trois fois.

Je recule et lève la tête pour regarder à l'étage. Il y a de la lumière pourtant.

Je toque encore une fois, sans réponse. Je sors mon téléphone et l'appelle. Elle décroche au bout de la cinquième sonnerie.

- Qu'est-ce que tu fous? Ouvre la porte idiote!

- Je t'avais dit que j'étais occupée non?

- J'ai pas ton temps! Tu m'ouvres oui ou non?

- J'arrive...

Je raccroche et attend qu'elle descende. Je l'entends dévaler les escaliers, puis s'en en suivit plusieurs tours de clés avant que la porte ne s'ouvre enfin.

Ananya est la meuf la moins féminine que je connaisse, toujours en jogging ou dans des vêtements beaucoup trop grand pour elle. J'oublie même parfois que c'est une femme.

- Tu es sûr qu'on ne t'a pas suivit?

- Oui oui... Bouge.

Je la bouscule légèrement et pénètre à l'intérieur.

- Mais ne te gêne pas.

- Il y a combien de serrures sur cette porte au juste?

- Autant qu'il en faut pour empêcher les gros bouffons comme toi de casser ma porte.

- C'est très drôle.... bon, j'ai besoin de ton aide.

- C'est ce que j'avais cru comprendre, suis moi.

Je la suis à l'étage et nous pénétrons dans sa chambre. Chambre? Que dis je? Un dépotoir plutôt. Le seul coin propre de cette chambre c'est le petit espace qu'elle avait aménagé , où les lueurs des écrans clignotaient dans l'obscurité, révélant un espace dédié à son art du hacking.

- Pourquoi ta chambre est dans un tel état? Tu pourrais faire l'effort de nettoyer. Un peu de ménage ne tue personne.

- Tu as bien dit, c'est MA CHAMBRE, donc ça ne te regarde pas.

Une vraie malpropre.

Elle s'assoit négligemment sur une chaise à roulettes et je fais de même.

Le Ballet De La Mort ( EN PAUSE!)حيث تعيش القصص. اكتشف الآن