L'amour est un jeu de garçons

Chapitre 1 ~ La monotonie

- Alix !? Alix !! Crièrent, en courant, plusieurs enfants déchaînés

Ces enfants me cherchaient, j'avais la responsabilité de m'occuper d'eux chaque mercredi ! Mais aujourd'hui, j'avais organisé un grand cache cache dans tout le village ! Je n'avais pas d'autorisation pour ça, mais leur visage suppliant m'avait fait craquer...
J'étais cachée dans un buisson, je sentais qu'ils étaient tout proche mais ils n'arrivaient pas à m'apercevoir à travers les feuillages. Pour les aider dans leur tâche, je décidai d'étendre mes jambes pour laisser mes pieds à la vue de tout le monde.
J'entendis un souffle de surprise et une voix de petite fille cria :

- Elle est la ! Elle est la !!

Tous les bambins se précipitèrent sur moi et me tirèrent du buisson. Un grand éclat de rire nous entraîna et j'en pris un au hasard pour le faire tournoyer !
Une voix grave nous arrêta dans notre bonne humeur :

- Je vous dérange peut être ?

Je posai le petit garçon que je tenais dans les bras aussi vite que possible et fis face à mon supérieur la tête baissée.

- Ne vous avais-je pas dit de rester à l'intérieur de l'orphelinat ? Demanda froidement l'un des métayer du roi

- Si, mais il faisait si beau alors je me suis dit...

- Que c'était drôle de désobéir aux ordres ?! Dit-il irrité

- Non, monsieur... Mon rôle est de rendre la vie plus facile à ces enfants ! Cette décision était en accord à ma mission... Dis-je peu sûr de moi

Le métayer souffla de lassitude. Quant aux enfants, ils avaient déguerpi aussitôt que mon supérieur avait hausser le ton.

- Vous êtes intenable ! Cela fait la 3eme fois cette semaine que vous désobéissez ! Me gronda l'homme

- Je vous jure que ça ne se reproduira plus !

- Inutile, vous savez aussi bien que moi que ça se reproduira... Je suis obligée de prévenir votre belle mère...

- Oh non ! Paniquai-je, je vous en pries !

Le métayer posa sa main sur mon épaule en signe de courage.

- Je sais que c'est dur... Dit-il doucement, hélas, il est de mon devoir de prévenir votre famille de votre désinvolture...

- Ce n'est pas ma famille... répondis-je tristement

J'allais me faire punir par ma belle-mère, encore une fois... Je sais que je n'étais pas la seule à vivre cette situation : Le faite de vivre avec sa belle famille à cause d'un décès et se faire traiter comme une servante parce que je ne suis pas de la lignée à proprement parlé... Mais ça restait dur de vivre avec ma bourgeoise de belle-mère et ma bourgeoise de belle-soeur car nous n'avions pas la même façon de penser et que changer de vie m'était impossible.
Mon superieur me conseilla de retrouver les enfants, de les ramener à l'orphelinat et de rentrer chez moi, ce que je fis sans discuter.
Arrivé chez moi, je n'avais même pas eu le temps de dire "ouf" que ma belle-mère m'était tombée dessus pour me remonter les bretelles :