Le goût du chocolat

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Note : Hello !
C'est une histoire toute bête et classique, vraiment, mais j'avais pris plaisir à l'écrire, donc j'espère que vous en prendrez à la lire !

Bien entendu, je n'ai aucun droit d'auteur sur Death Note, tout appartient aux messieurs Takashi Obata et Tsugumi Oba.
Bonne lecture !


Nerfs cuisant, les poings curieusement lourds, Light cracha un soupir à s'en fendre l'âme.

Au bureau d'enquête japonais, on ne lézardait pas. Un zèle à toute épreuve, chaque membre avait son rôle précis. Lui-même se trouvait seul avec L dans la salle de surveillance, épluchant les pages web, les bulletins d'informations leur permettant de trouver un quelconque indice dans la délicate affaire Kira. La tâche ardue générait en eux une pression importante.

En cet instant, le jeune homme ignorait si ces mots s'appliquaient à l'enquête ou tout bêtement au fait de supporter l'être au bout de la chaine qui les reliait. Ainsi attaché l'un à l'autre, conséquence du brillant génie du détective, la fréquence de leurs interactions étaient permanentes. Bien qu'ils se soient déclarés 'meilleurs amis', leur relation supportait les cahots de jours avec et de jours sans -il n'était d'ailleurs pas rare qu'ils en viennent aux mains.

Aujourd'hui était manifestement un jour sans, puisque Light mourrait d'envie d'étrangler le brun de ses propres mains, avortant son ingénieux plan poussant Rem à l'inscrire dans son Death Note. S'il avait su son nom, il l'aurait écrit lui-même, de sa plus belle écriture, avec une joie sans borne. L se comportait de la même façon que lors de sa phase de déprime, lorsque ses soupçons sur Light et Misa se révélèrent en toute logique infondés.

Assis à l'envers, tassé sur sa chaise, il tournait le dos à son ordinateur, aux écrans...Au travail qu'il était censé faire. S'ils s'étaient copieusement insultés quelques minutes auparavant, L se taisait. Ce silence contribuant à l'irritation grandissante de l'adolescent.

L'explication de ce comportement ?

C'était parti de rien, Light s'étonnait d'ailleurs d'une telle réaction. Il gardait en mémoire l'image d'un L proposant lui-même ce qu'il s'employait à lui faire sentir comme le péché ultime. Son Némésis souffrait peut-être de quelques tendances bipolaire, allez savoir. Tout ce cirque pour si peu amenait au châtain la confirmation d'une de ses hypothèses qu'il avait balancé uniquement pour se couvrir à la base : les déductions de L pouvaient être guidées par orgueil et obstination.

Ce qui n'empêchait pas le brun s'y accrocher comme un enfant aux jupes de sa mère.

En d'autres circonstances, Light aurait pu tirer profit de la révélation. Cependant, le jeune homme ne savait que trop bien ce qui se passerait si dans sa colère, L en concluait qu'il était Kira. Light ne tenait certainement pas à se faire démasquer, mais si ça devait arriver, il préférait que ce soit pour autre chose que ça. L'heure était donc à calmer le détective, pour le bien de ses plans, et, surtout, de ses nerfs.

Light ne comptait absolument pas s'excuser, oh non. Simplement lui faire entendre raison, parce que merde, il était dans son droit ! Les arguments n'étaient bien compliqués à trouver comme, de toute manière, il n'avait rien fait de répréhensible au nom de n'importe quel mode de pensée. Même le brun et sa mauvaise foi ne pourraient le nier bien longtemps.

Le prétendu péché de Light ?

Le gâteau chocolat-vanille abandonné sur la table, à trois dizaines de centimètres de lui.

S'étant enfilé un copieux petit déjeuné, Light n'avait pas ressenti de faim à l'heure de midi. Il en fut ainsi jusqu'aux environs de vingt heures, quand L avait reçu une cargaison de desserts qui disparurent presque immédiatement. Rescapés de l'attaque trois gâteaux, que le brun dégustait avec une lenteur incroyable. Ils avaient travaillé comme des dingues toute la journée, et plongé dans ses pensées sur le moment, Light n'avait pas songé aux creux naissant dans son ventre. Il avait déglutit en regardant L se bâfrer, les pâtisseries bien trop tentatrices au goût de l'adolescent.

Le goût du chocolat - Death NoteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant