Le jeune Jongdae, orphelin, tombe fou amoureux, et réciproquement, de son professeur particulier, Yixing.
Six ans les séparent, mais c'est surtout la minorité de Jongdae qui va physiquement les séparer, après la dénonciation à la justice des tuteur...
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Sometimes, I close my eyes and fall into the thought of you
You habitually imagine of that familiar image of meDespite my clumsiness, you still like me no matter whatBut do I deserve to be loved by you?
Il semblait à Kim Jongdae que cela faisait des heures qu'il attendait. Des heures passées au coin de cette ruelle sombre, à tordre parfois le cou pour regarder si une silhouette plus sombre n'allait pas bientôt briser le calme glauque de l'endroit.
Bien sûr, Jongdae distinguait Junmyeon, un peu plus loin, qui l'avait amené ici. Junmyeon l'avait réveillé au beau milieu de la nuit en s'introduisant chez lui par la fenêtre de sa chambre, pour le traîner dans ce coin de la ville endormie. Aucune explication, aucune réponse à ses questions, le jeune homme malmené avait à peine eu le temps de passer un T-shirt, et était pour l'heure toujours installé dans son jogging gris épais, qui cachait ses jambes un peu trop minces.
Après l'avoir fait quitter sa chambre par le chemin qu'il avait lui-même emprunté dans une discrétion approximative, Junmyeon avait enfin laissé tomber quelques mots clefs d'entre ses lèvres pincées et ses dents grinçantes.
"Silence."
"J'te rend service, là."
"Te fais pas d'illusions, hein."
"Pas beaucoup de temps."
"Ton prof."
-Yixing ?
-... Yixing.
Et le coeur de Jongdae avait accéléré tellement fort qu'il avait eu l'impression qu'il masquait le bruit du moteur de la voiture de Junmyeon.
Voiture qu'il avait "emprunté" à ses parents.
Et le voici qui attendait depuis une durée indéterminée dans une rue à l'écart de toute vie sobre. Une rue certes calme, propice à la rencontre, mais néanmoins située non loin des vieilles rues du centre-ville où les bars, les boîtes étaient légions.
Il leur fallait au moins cela pour avoir une chance de s'échapper en cas de pépin. Se fondre dans les milliers de paillettes colorées de la nuit, se fondre dans une foule ivre et fantômatique, se fondre dans l'obscurité lumineuse des bas-fonds de la ville.
