Le Vent des Morts

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Journal de Listïa :
Une légende dit que sur une île encore inconnue de tous, vit un peuple. Cette île est nommée ; Elestonaé. Les Elestoniens vivent sous une monarchie. Elle serait gouverné par la Reine Naïté. Mais cette reine, aimée de tous est morte.
Il y a une autre légende qui circule dans le monde ; « le vent de morts ».
Quand le monarque d'Elestonaé meurt, il revient 23 jours plus tard dans la salle du choix. À ce moment, un vent passe où l'on peut entendre la voix du défunt désigner lequel de ses enfants sera son successeur.
Cette légende, n'est pas une légende.
La reine Naïté est ma mère, elle est décédée il y a 5 jours. Mon père est mort il y a des années, Il ne reste plus que nous. Tous le pays attend la décision de ma mère. J'ai un peu peur que ce sois moi qui hérite du trône, je ne pourrais jamais gérer un pays.
Mes frères et sœurs ne font que parler du choix de Mère, moi, je ne préfère pas en parler.
La plus âgée de mes frère et sœurs est Kayna, elle a 28 ans et est adorable. Et elle est aussi magnifique, blonde aux yeux bleus avec de très longs cheveux.
Ensuite est né Colin, il a 26 ans il est brun et très grand. Tout ce qu'il veut c'est le pouvoir. J'espère que Mère ne le choisira pas.
Ma sœur ,Vélinéa, a quant à elle 23 ans et ressemble un peu à Kayna mais en rousse. Elle très timide et aussi très gentille et douce.
Arrive ensuite les jumelles Sianne et Loriana, deux pestes qui me mène la vie dur. Sianne est en compétition avec Colin pour le trône. Et Loriana je suis sûre qu'elle le désire également.
Et puis il y a moi, la cadette. Je m'appelle Listïa, j'ai 17 ans. J'ai des cheveux bruns et cour avec des yeux verts. Je ne veux pas le trône.

-Listïa, tu n'es pas encore prête . Dit Kayna en entrant dans ma chambre.
Je ferme mon carnet et me lève de mon lit.
-Non, excuse-moi, je me prépare tout de suite,dis-je en me m'avançant vers mon armoire.
-Je t'attends dans la salle principale, dépêches-toi, Colin n'est pas de bonne humeur.
-Là t'il déjà étés ? Dis-je en souriant.
-Je ne crois pas, mais il est comme ça.
Elle sortit de ma chambre en souriant elle aussi. Je pris l'une de mes nombreuses robes noires et la mis.
Le dîner du soir est très important pour notre famille. Selon ma mère, c'est à ce moment où il faut se confier et parler de tout et de rien. Mais depuis qu'elle est morte, personne ne parle et il y a une sorte de tension entre nous.
Sianne et Loriana me regardent avec amertume et Colin fusille du regard Kayna. Quant à Vélinéa, elle reste dans son coin.
Je sors de ma chambre et descends les longs escalier jusqu'à la salle principale où ma sœur m'attend. Nous nous dirigeons vers la salle de table.
Une très longue table est ornée de fleurs et de couvert pré-installer par notre personnel. Je m'installe entre Kayna, qui est en bout de table, et Vélinéa, même si plusieurs mètres nous séparent. Les jumelles sont en face de nous et Colin en bout de table, face à sa rivale. Plusieurs serviteurs nous apportent de quoi manger, et nous commençons à consommer tranquillement. Kayna finit par prendre la parole :
-Lors du choix, j'aimerais que toute la famille soit réunie, ainsi que tous ceux qui souhaitent venir. Cet événement ne devrait pas être réservé à la famille royale.
-Tu as raison, comme ça même le petit peuple sera immédiatement qui est son nouveau roi, répondit Colin.
-Si tu veux mon avis, je suis certaine que tu ne le deviendras pas.
Colin sourit, un sourire loin d'être rassurant.
-Ah oui ? Et qui ce serait ? Toi ? Tu ne peux même pas faire de mal à une mouche alors comment comptes-tu faire régner la justice ? Les jumelles ? Elle ne pense qu'à leurs physiques. Vélinéa ? Ahah ! Une fille qui n'est pas capable de parler à sa famille sans rougir est une incapable ! Quant à Listïa, elle est bien trop jeune et naïve.
-Et toi tu es bien trop accroché au pouvoir pour le détenir.Les deux aînés continuèrent de se disputer. Je finis par me lever et quitter la salle. J'ai du mal à voir ma famille se décomposer pour une histoire de trône. Si Mère était encore là, on n'en serait pas là.
Je me rends dans le jardin secondaire, mon préféré. Il forme une sorte de grand labyrinthe avec de hauts buissons où fleurissent des roses blanches. Je reste souvent des heures ici a regarder les roses bougé sous la puissance du vent.
En continuant ma route je trouve un banc, lui aussi blanc. Je le connais bien. C'est ici que ma sœur, Vélinéa, s'installe, je viens souvent la retrouver ici. Dans ces moments, elle arrive à me parler sans gênes, car personne ne peut nous écouter.
Malgré le fait que Vélinéa est incroyablement timide elle reste une personne douce, fragile et très gentille. Elle est sûrement la personne la plus innocente que je connaisse. Si elle arrivait à vaincre sa timidité maladive, elle ferait une reine incroyable.
Perdu dans mes pensées, je n'avais pas entendu Kayna approcher. Elle n'était plus qu'a quelque mètre et elle avait l'air paniquée.-Qu'est-ce qu'il se passe ? Dis-je.
-C'est Vélinéa... Elle s'est enfuie.
Je me levai d'un bond pour me rendre dans la chambre de ma sœur. Elle était vide. La fenêtre était ouverte, et le vent faisait voler les rideaux. La chambre était parfaitement ranger, pas un mot, rien.
Mais pourquoi serait-elle partit ? Si prêt du choix ?
Les paroles ignobles de mon frère me revinrent en mémoire ; « Une fille qui n'est pas capable de parler à sa famille sans rougir est une incapable ! » L'ordure !
Elle n'a pas dû le supporter et a préféré partir. Il est vrai que Vélinéa est une fille très sensible, j'aurais dû m'en douter !
Colin, je suis certaine que tu ne viendras pas roi, mais si c'est le cas, je ne te laisserais pas faire. Jamais ! Et je suis sûre que Kayna non plus.Cette dernière rentre dans la chambre, le visage crispée.
-Je vais aller la chercher, dis-je déterminée.
-Tu restes ici, des tas de gardes sont déjà à sa recherche. Et si toi aussi, tu disparaissais ?
-Laisse tomber. Tu as raison, je vais dans ma chambre.
Je partis en direction de ma chambre. Kayna ne me laisserait jamais partir, mais qu'elle le veuille ou non, ça sera le cas.
Dans ma chambre, je mis ma commode en face de la porte, de telle sorte que personne ne puisse l'ouvrir. Ma chambre se trouve au troisième étage du château. Mais je pourrais descendre en m'accrochant aux lierres. La fenêtre s'ouvre en grinçant, le vent froid s'engouffre dans ma chambre. Même si me cheveux sont cours il vole dans tous les sens. Mes joues me picote à cause du vent glacial. Je passe une jambe, puis l'autre, et me retourne face au mur. Mes mains me retiennent au-dessus du vide, tandis que mes pieds cherchent un appui assez solide. Quand ils le trouvent, je descend mes mains et cherche un autre appui plus bas. Et ainsi de suite.
Il ne me restait que trois petits mètres à descendre, quand soudain l'appui trouvé plus tôt se brisa, mes mains lâchèrent la branche que je tenais. Je tombai dans le vide.
Au lieu d'arriver sur mes pieds, avec grâce et délicatesse, comme on pourrait l'attendre d'une princesse. Je tombai lourdement sur les fesses. Je suis sûre que j'aurais un bleu.
Je me mis debout et avançai dans les jardins. Puis j'entrai dans la forêt, étant le seul moyen de sortir si on ne veut pas se faire repérer. De plus, Vélinéa est sûrement passé par là, elle aussi.Avant de passer par la fenêtre, j'avais pris le temps de me changer, j'ai alors mis une robe plus sobre, et un manteau sur mes épaules.
Plus j'avance, plus la forêt est dense et les arbres sont de plus en plus haut. Les rayons du soleil, son de moins en moins visible, et la forêts est plus sombre. Elle en devient même inquiétante.
J'entendis quelques brindilles craquer derrière moi, je me retournai instinctivement, mais il n'y avait personne. J'eus alors l'horrible impression d'être épié. Je continuai mon chemin d'un pas plus rapide. La peur ayant pris possession de moi, je me mis ensuite à courir sans vraiment m'en rendre compte. Les arbres défilaient autour de moi, les branches s'accrochaient parfois à ma robe, m'obligeant à tirer de dessus plus fort, ne voulant pas m'arrêter pour décrocher correctement le bout de tissu.
Un nouveau bruit se fit entendre derrière moi, je me stoppai net, mais je n'eus pas le courage de me retourné. Je ne savais plus quoi faire.
Un couteau vint se placer doucement sous ma gorge, tandis qu'une main fit le tour de ma taille pour me maintenir en place. Mais j'étais tétanisé, mon corps lui-même refusait de se défendre.
-Qui es-tu ? Me demanda-t-ont.
C'était une voix masculine, grave, claire et menaçante.
Je ne répondais pas, mon corps refusait toujours de me répondre. Mes lèvres restaient fermées.
Le couteau insista un peu plus sous ma gorge.
-Qui est tu ? Répéta-t-il.
-Je... Je suis Listïa... la princesse d'Elestonaé.Ma voix tremblait, et ne je ne suis quasiment sûre que mon corps également. Une boule s'était formé dans ma gorge, et ne voulait pas partir. Je déglutis.
Mon agresseur restait de marbre, c'est à peine si j'entendais sa respiration dans mon dos. Son bras me resserra un peu plus contre lui. Il reprit.
-Et qu'est qu'une princesse dans ton genre vient faire ici ? Tu ne devrais pas plutôt être en train de te faire pomponner ?
-Je... Je cherche ma sœur... Elle s'est enfui.
-Oh ! Que c'est dommage. Une princesse en moins, tout le monde va en être attristé, c'est sûr !
Un long silence s'installa, le vent semblait plus fort et rapide qu'il y a quelques minutes. Des frisson me parcoururent de la tête aux pieds. Le couteau toujours posé sur ma gorge, il continua.
-Pars, retourne chez toi. Et ne reviens pas, je devrais te tuer dans un tel cas. Et je n'ai pas envie de me salir les mains, tu vois ?
-Non ! Je ne peux pas !
Ma main agrippa celle du couteau, et je l'écartai avec bien du mal. Étant surpris de mon attaque, il ne résista pas bien longtemps.
Je m'écartai de lui. Puis me retourna pour lui faire face. Il était blond, aux cheveux mi-longs. De taille moyenne et des yeux marron noisette. Ses vêtements étaient uniquement constitués de noire.
Sur sa veste noire, au niveau de son cœur, il y avait un insigne. Celui de mon royaume.
Cet habit était destiné au garde du palais. Je lui aurais bien demandé en criant, pourquoi il m'avait attaqué, si il devait assurer ma sécurité. Mais ses vêtements étaient tâchés de sang. De plus, son visage ne me disait rien.
-Qui es-tu ? Dis-je doucement.
-Une personne qu'il ne vaut mieux pas connaître, va-t'en.
-Non ! J'ai une sœur à retrouver ! Laisse-moi partir, et je ne dirais rien sur toi au palais.
Il sourit.
-Mais tous les gardes me connaissent déjà au palais, chère princesse, il fit une petite révérence.
Je me fige, on m'a déjà parler d'un malfrat qui arrive à pénétrer au château sans que personne ne le remarque. Il laisse juste un mot dans la salle des gardes. Mais personne ne sait ce qu'il veut.
-C'est vous?!dis-je horrifié.
-Cour. Cour vite, mon lapin. Avant que je ne change d'avis.
Je ne me fis pas prier et je courus, plus vite que je n'ai jamais couru. Les branches me fouettent le visage, mais je continus. Mes jambes sont prêtes à me lâcher. Tout mon corps n'en peut plus. Le vent souffle fort, et en contre sens. Le sol est mouiller ce qu'il ne me facilite pas non plus la tâche. Soudain, je trébuche sur une branche et m'étale de tout mon long sur la terre . Mes membres refusent de bouger, alors je reste par terre. Respirant à grands coups.
Je ne sais pas combien de distance j'ai parcourues, et je sais encore moins où je suis et comment retrouver ma sœur.
Quand mon corps a enfin décidé qu'il était apte à bouger, je me remis debout. Les environs me semblaient inconnus, et la soif me tenait la gorge. Mes jambes ont encore du mal à me porter, mais j'arrive tout de même avancer. Je ne sais pas ou je vais, mais ça vaut toujours mieux que de rester ici à pleurniché.
Je marche, je marche, cela fait sûrement des heures. Le soleil est tombé, et seule la lune m'éclaire. J'ai peur, donc je marche. Je sursaute à chaque branche qui craque et chaque animal qui passe près de moi. J'ai froid, ma robe déchirée ne me protège plus du froid, tous mes trembles sont gelé. À chaque seconde, j'ai l'impression que je vais m'écrouler. Je rêve de me poser contre un arbre et de m'endormir. Je me stoppe un peu pour reprendre mon souffle. Du bruit se fait entendre au-dessus de moi. Quand je lève la tête, une masse tombe gracieusement devant moi. Je ne peux plus bouger, encore une fois.
-Alors mon lapin, on est perdue ?
L'homme s'avance dans la lumière lunaire et je reconnais le garçon de tout a l'heure.
-Tu cours vite, j'ai eu un mal de chien à te suivre, et puis tu avais l'air si fatiguer. Et maintenant, tu es perdue.
-Je ne suis pas perdue.
-Ah oui ? Dit-il faussement étonné. Alors excuse-moi, je vais repartir.
Il fit mine de se retourné. Sans m'en rendre compte, je le rappelai.
-Attends !
-Oui, mon lapin ?
-Je... J'ai besoin d'aide.
-C'est bête, ça.
Il sourit de toutes ses dents en s'approchant de moi. Il me souleva le menton, de sorte que je le regarde dans les yeux. De magnifiques yeux noisette.
-Et ce qui est encore plus bête, c'est que personne n'est là pour t'aider.
-Espèce de ...
Il mit un doigt sur mes lèvres pour m'inciter à me taire.
-Je rigole ! Tu n'as aucun humour ! Je vais t'aider, mon lapin. Mais...
Une ombre passa sur son visage.
-Tu me devras quelques choses.
-Et... quelle est cette chose ?
Il sourit, un sourire qui n'avait rien de rassurant.
-Surprise, surprise !
Je fulmine intérieurement, il m'énerve ! Mais je ne veux pas mourir. Je ne veux pas mourir dans cette forêt lugubre, sans avoir retrouvé ma sœur.
-Très bien, dis-je.
-Alors en route pour le château !
-Non.
-Comment ça ?
Son visage avait perdu tout sourire, il semblait perdu.
-J'ai dit que je voulais de l'aide, je n'ai jamais précisé pour quoi.
-Hey ! Tu m'as arnaqué !
-Non, c'est juste toi qui es stupide.
Il s'avança brusquement vers moi et colla mon dos contre un tronc. Ses bras m'empêchaient de passer. Son regard marron était froid, même glacial. Il me semblait bien plus dangereux qu'il y a quelques secondes. Très lunatique.
-Stupide ? Moi ?
Je ne répondis rien. Une boule s'était formé dans ma gorge et m'empêchais de prononcer le moindre son.
-Est-ce moi qui me suis perdu ? Qui meurt de froid ? Qui a la frousse ? Me dit-il rageusement.
En prononçant ces mots, son visage s'était approcher du mien. Il n'était plus qu'a quelques centimètres. Il se pencha à mon oreille. Je sentis son souffle chaud au creux de mon cou , ce qui me fit frissonner.
-Si tu tiens à rester en vie, ne m'insulte pas. Ça vaut mieux pour toi.
Il se recula et son visage se radoucit. Il change de personnalité en un claquement de doigt,et là cet idiot me sourit. Il me fait toujours peur, mais je suis sûre que c'est un genre qu'il se donne.
-Tu es dans un piteux état, mon lapin, dit-il en me regardant de haut en bas. Il s'adossa à un arbre. Bon ! Que veux-tu , alors?
-Ton aide pour retrouver ma sœur.
-Et... j'y gagne quoi ?
Je réfléchis, que pouvais-je bien lui donner ? Je me souvins alors qu'il cherchait quelque chose au château. Mais si c'était quelque chose de précieux, on ne me le pardonnerait pas.
Je n'ai rien à lui donner. Le vent souffle de plus en plus fort. Les feuilles des arbres tombent rapidement autour de nous. Tous ce que je trouve à lui répondre, c'est ça :
-Toute ma sympathie.
-Mais as-tu seulement de la sympathie pour moi ?Je déglutit, pas vraiment, non.
-Et bien alors, que veux-tu ?
-Je veux être là. Je veux être présent lors du choix.dit-il simplement.
-Aide moi a retrouvé Vélinéa et je ferais en sorte que ce sois le cas.
-Marché conclut ! Mais... tu dois te reposer, tu tiens à peine debout. J'ai pas envie de te porté en plein milieu de notre recherche, car Madame est trop fatigué pour marché !
Ces mots me rappellent alors ma fatigue, mes jambes recommencent à trembler, mes yeux se ferment, et je m'écroule. La dernière chose que je vois c'est ce garçon qui me rattrape juste avant que ma tête ne heurte le sol.
Je suis dans la salle du choix. Elle est vide, et recouverte de miroir. Il y a malgré tout quelques quelque grandes fenêtres. Je m'approche de l'un des plus grands miroirs. Mon reflet me semble étrange. Je suis sale, ma robe est déchirée, ma peau est très pâle. Mes yeux verts sont grands ouverts. De peur, je crois. Puis le miroir devient flou, mon regard se pose alors sur les autres miroirs, je cours devant ceux-ci, mais ils sont également flous de tout reflet, et mon corps semble avoir disparu des miroirs. La panique s'empare de moi.
Un bruit sourd retentit dans toute la pièce. Je sursaute, et me retourne vers la source du vacarme ; toutes les fenêtres se sont ouverte. Certaines sont même brisés. Le vent s'engouffre alors dans la pièce, soulevant mes cheveux bruns, ma robe déchiré claque sur mes jambes nue. Mes yeux ce reposent alors sur le miroir. Je recule. Ce n'est pas moi. Ce n'est pas moi dans le miroir. C'est elle. C'est ma mère. Elle est magnifique. Elle a de longs cheveux bruns, et également de grands yeux bleus.
Elle me fixe d'un regard de glace, je tend la main Elle reproduit mon geste dans une synchronisation parfaite. Son regard d'azur m'hypnotise. Je m'approche du miroir. L'envie de le toucher me submerge, de le traverser, pour la rejoindre. Oui, la rejoindre, c'est ce que je veux.
Je ne suis plus qu'a quelque mètres du miroir, mais je ne peux plus avancer, mon corps ne me répond plus.
-Bonjour, Listïa.
Sa voix est comme un souffle. Comme s'il me venait du vent lui-même. Elle est douce contrairement à la tempête autour de moi. Je réussis à m'approcher et à tendre la main pour toucher le miroir, le reflet fait de même. Au moment où nos paumes se rejoignent sur le métal froid, les yeux de ma mère changent de couleur et deviennent encore plus bleues. Elle se met alors à réciter quelque chose, comme une prophétie.« La cascade tu trouveras;
Et Vélinéa y sera.

Ton destin est entre ses mains;
Il sera te montrer le chemin.

Pardonne-lui son geste;
Ne retourne pas ta veste.

Quand ta quête prendra fin;
N'oublie pas son gain.

Et quand le jour arrivera;
Tu comprendras. »

Le vent des mortsKde žijí příběhy. Začni objevovat