Prologue

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Salut! 
Merci d'avoir cliqué sur cette fanfiction cher lecteur! J'espère que la lecture te plaira! ^^
Enjoy! :) 

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AN 845

L'homme courait, une expression de terreur sur son visage. Un ricanement semblait le suivre tandis qu'il perdait peu à peu son souffle et qu'il se perdait lui-même dans ce dédale de ruelles pavées. Il ne pourrait tenir assez longtemps pour lui échapper. Il aurait pu crier à l'aide mais il savait que c'était inutile : personne ne vous aidait dans les Bas-fonds. Il tourna à droite dans une ruelle sombre, espérant ainsi se cacher de son poursuivant. Malheureusement, il se retrouva dans un cul-de-sac. Il jura et se retourna, tremblant.

- "Oooh...C'est dommage, la partie venait tout juste de commencer..."

Une silhouette encapuchonnée se rapprochait dangereusement de lui, sa démarche pareille à celle d'un chat. L'homme reculait à chaque pas qu'avançait l'ombre devant lui. Il sursauta en sentant la pierre froide dans son dos. Ainsi, il mourrait ici, dans une ruelle mal-éclairée, sale, sans jamais avoir connu la lumière du jour, et en se répétant à lui-même : "pourquoi ?".

- "Un dernier mot ?"

L'homme entendit le bruit cristallin d'une lame qu'on dégaine et su que c'était définitivement la fin. Il voulut hurler une dernière fois ou dire au revoir à ses proches, mais le seul son qui sortit de sa gorge fut un gémissement de terreur, indigne de l'homme qu'il avait été. Son assaillant pouffa avant de lui enfoncer une épée en plein cœur.

- "Tss...C'est ce qu'ils disent, tous."

Le corps de sa victime s'effondra au sol avec un bruit sourd et l'assassin sortit un mouchoir en tissu. Il essuya sa lame d'un geste et la rengaina. Il avait terminé sa mission et pouvait réclamer son dû. Il tourna les talons, sa cape volant derrière lui et se dirigea tranquillement vers la demeure de son client.

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On toqua à la porte. Annabelle sursauta et ne bougea pas de suite. Cela faisait déjà 2 heures qu'elle patientait : elle avait déjà eu le temps de regretter son acte, puis de se dire « il l'avait mérité ! » pour se sentir coupable à nouveau. Bref, 2 longues heures où la culpabilité avait eu le temps d'empoisonner le cœur de la jeune femme.

On toqua une seconde fois. Annabelle déglutit et daigna enfin se lever de sa chaise. Elle ouvrit doucement la porte et, aussitôt, une voix sarcastique s'éleva :

- "Et bien, j'ai failli attendre !" s'exclama l'assassin en se faufilant dans la demeure.

Annabelle referma vivement la porte : elle ne voulait pas que des curieux se demandent de qui elle recevait la visite à cette heure. Elle n'osa se retourner tout de suite, le front posé sur le bois humide de la porte. Sa poitrine montait et descendait rapidement : fiévreuse, elle n'osait croiser le regard de la personne qui venait d'entrer.

- " Tu n'as pas à t'en vouloir Annabelle, c'était tout à fait justifié : ce salopard ne méritait que la mort...Même si je pense que tu n'as pas les épaules assez larges pour supporter le poids de la culpabilité...Donc si tu pouvais me payer avant de te suicider, ça serait très urbain..." annonça nonchalamment le visiteur.

Annabelle serra les dents et ferma les yeux. Cette voix...Elle ne voulait plus jamais l'entendre. Après une grande inspiration, elle se retourna enfin. Devant elle se tenait une jeune fille au sourire goguenard, assise sur une chaise, les pieds sur la table. Son regard rieur la fixait. "Comme peut-elle rester si calme ?" se demanda Annabelle. "Comment pouvait-elle assumer tant de crimes ? Garder la tête haute malgré les innombrables malheurs qu'elle apportait depuis tant d'années...

- "Et bien ? Qu'est-ce que t'attends ?" demanda l'assassin en se redressant. Puis, elle éclata de rire : "T'as vu un fantôme ? Peut-être celui d'E..."

- "Je t'interdis de prononcer son nom !" la coupa Annabelle. Son regard s'assombrit et elle se dirigea vers une commode. Elle sortit une bourse d'un tiroir et la jeta sur la table.

- "Tout y est, tu peux me faire confiance. Maintenant sors de chez moi, Seven."

- "Tss...tu pourrais au moins m'offrir à boire..."

La dite Seven se leva doucement, prit la bourse , qu'elle soupesa l'air satisfait et accrocha à sa ceinture. Elle se planta devant Annabelle, la scrutant de ses deux prunelles sombres.

- "J'ai quand même tué pour to-"
- "Va t-en. Tout de suite." La coupa Annabelle.

Seven fronça les sourcils, scruta encore quelques instants la jeune femme et tourna les talons.

- "Je te souhaite une belle et longue vie, Annabelle. En cas de besoin tu sais où me joindre !"

Seven remit sa capuche et sortit sans un mot. Une fois sur le pan de la porte, elle se retourna un instant en faisant claquer la langue. "Et même pas un merci, comme d'habitude..." Se dit-elle. Puis, elle partit d'un pas tranquille, comme à son habitude. Sur le chemin, elle lança quelques pièces à un infirme qui faisait la manche. Elle passa ensuite près d'un gigantesque escalier que deux hommes surveillaient et s'arrêta devant un instant, pensive : c'était l'un des seuls accès vers l'extérieur, vers la lumière du jour...

Vers la liberté.

Seven secoua la tête. Elle ne souhaitait pas sortir des bas-fonds, elle savait ce qui l'attendait en haut : sans papier, elle se ferait arrêter. Au mieux on la reconduirait dans les bas-fonds. Au pire, on la pendrait pour ses crimes. Non, sa vie en bas la satisfaisait, aussi sombre était-elle.

Et au même moment, un jeune homme ténébreux se tournait pour la dernière fois vers l'obscurité, prêt à entrer dans la lumière.

Une Impression de Déjà-Vu... ( LivaïxOC - SnK)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant