L'Homme aux poissons

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Pablo Rouge, 50 ans et célibataire, décide d'abandonner son travail d'officier dans la police scientifique pour se consacrer à l'écriture de romans fantastiques et sortir de la ville direction la campagne où il naquis jadis auprès de feux ses parents.

M. Rouge avait en sa possession une soixantaine de poissons tous plus différents les uns par rapport aux autres dont il connaissait toutes les caractéristiques sur le bout des doigts, avec un nom différent par poissons, par exemple, son cyprin doré se nommait Jade - car c'était une femelle.

Ils avaient même leur propre pièce que Pablo avait surnommé « la chambre aux poissons ».

Cet homme connaissait les poissons depuis son plus jeune âge, ses 8 ans. Tout avait commencé lors d'une fête foraine, son petit frère - âgé de 5 ans à ce moment là - avait gagné un petit poissons rouge lors d'une « pêche aux canards ». Tout de suite, Pablo s'y était accroché, si bien que le seul qui s'occupais du vertébré, c'était lui.

Le voilà enfin arrivé dans sa nouvelle maison, le déménagement et l'emménagement sont terminés, la chambre aux poissons fini, ils vont donc tous pouvoir se reposer.

Pour ce fait, Pablo passe devant une salle de bains, par son salons et reprend un couloir pour croiser trois chambres avant d'atteindre la sienne, la première transformée en buanderie, nappé de rose bonbon - il était clair que personne ne pourrait dormir là dedans -, la deuxième servira de lieu d'étendoir par sa couleur jaunâtre qui aurait surement fait fuir toute personne voulant intégrer ce lieu. La dernière restera avec un lit, qui ne servira peut être jamais car Pablo n'a jamais réellement eu d'amis.

Les gens se moquais de lui dû à ses poissons qui comptais plus que tout au monde pour lui. Il préférait d'ailleurs parler avec eux plutôt qu'à d'autres personnes. Cela lui suffisait.

Et puis son frère l'avait abandonné, laissé, car il avait trouvé « l'amour de sa vie » d'après ce qu'il disait. Ses parents ? On en parlais plus : l'homme par jalousie et pensant que sa femme le cocufiait, lui tira trois balles dans le ventre et une dans la tête. A l'arrivée des gendarmes, il se suicida en sautant par la fenêtre de son étage, le quatrième d'un grand immeuble à Paris. Il arriva en bas sur l'une des voitures des policiers, ses deux bras était entièrement rompus par le choc et ses jambes étaient complètement cassés et la bleutée de la peau à ces endroits faisait extrêmement peur aux passants. De sa fine bouche grande ouverte, on pouvait même distinguer une petite goutte de sang, et son visage, très froid, paraissait étonné et apeuré. C'était aussi d'ailleurs pour ça que Pablo avait déménagé.

Alors voilà, première nuit dans sa nouvelle maisonnette de cent dix mètres carré et tout a l'air de bien se passer. Il souhaite alors une bonne nuit à chacun de ses poissons puis va se coucher, encore en passant devant cette chambre, qui le rendais triste et le laissait douter de lui.

Il s'allonge en réfléchissant, se disant que tout le monde avait peut-être raison et qu'il devait être fou, ou « complètement dingue » comme ils disent :

« - Allez, ça va aller Pablo, c'est ton choix d'aimer les poissons, tu n'y peut rien et tu ne dois plus y penser. Si les gens veulent de toi, ils doivent t'accepter avec tes goûts, tes envies et tes poissons ! », se répétait-il encore et encore de plus en plus dans sa petite tête qu'il qualifiait de « tête de poisson ».

Il se réveilla et sorti de son lit, un peu titubant, comme s'il avait bu la veille, comme d'habitude. Il continuait donc sa routine : il fit sa toilette, s'habilla et alla voir ses poissons comme chaque matins. Ainsi, il se prépara, se recoiffa et vérifia son haleine comme s'il allait à un rendez-vous galant. Il tremblait même un peu. Une fois prêt, il entra dans la pièce puis commença à saluer tout le monde :

L'Homme aux poissonsWhere stories live. Discover now