Rien qu'une fois

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~Tous les personnages sont à Eiichiro Oda, le créateur de One Piece ~


Rien qu'une fois. Rien qu'une fois, Zoro aimerait savoir ce que Sanji pense de lui. Il aimerait, rien qu'une fois, mettre son insaisissable fierté de côté, celle qui l'empêchait de mettre ses sentiments en avant. Il y a, d'un côté son cœur qui lui recommande d'aller voir le blond, de tout lui avouer, puis, de l'autre côté, sa fierté l'empêche de ne serait-ce dire qu'une seule gentille parole vis-à-vis de ce dernier.

     Rien qu'une fois, il aimerait que ses pensées, ses sentiments sortent naturellement, sans qu'il y ai ce blocage. S'il le pouvait, il irait de ce pas même dans la cuisine, là où notre cher Sanji passe les trois quart du temps, il se mettrait en face de lui et lui dirait « Je t'aime ».

Bien évidement, il a conscience que cette vision de lui peut choquer. Les gens ont tendance à le voir solitaire et agressif. En Zoro quoi. Seulement, il voudrait que cette image change, du moins, dans ses yeux bleus, aussi bleus que l'océan qui sont ceux de Sanji. 

     Rien qu'une fois, il aimerait avoir une relation saine avec le cuisinier de l'équipage. Juste passer une journée « normale » (si on peut en qualifier une de telle dans l'équipage du Chapeau de Paille), c'est-à-dire, sans s'énerver à la moindre remarque, sans passer des heures à échanger des coups de pieds et des coups de sabre. Oui, Zoro commence à devenir serein et posé. 

     Voici ce que pense notre cher « marimo » là-haut, tout seul dans la vigie. Les membres de l'équipage pensent qu'il est -encore- en train de faire joue-joue avec ses chéries les altères, mais ils se trompent. Zoro est là, assis sur la banquette, regardant l'étendue de l'océan. La surface bleue de la mer lui rappelle le regard de Sanji (enfin, plutôt son œil), et c'est alors qu'il revoit en tête son image, sa fine taille, ses doigts agiles maniant de longs couteaux, sa chevelure dorée ainsi que ses lèvres rosées. De toute sa vie, jamais Zoro n'avait imaginé penser aussi fortement à une personne, surtout quand cette personne est du même sexe que lui. A vrai dire, dans sa petite tête d'algue, il se voyait finir sa vie seul, délaissé, abandonné avec ses précieux sabres qu'il commence presque à chérir autant que Sanji (c'est là que ça devient inquiétant O_O). Plus les heures passaient, plus Zoro se trouvait coincé et se referme de plus en plus sur lui. 

Ce qui l'étonne le plus dans toute cette affaire, c'est qu'il peut liquider à lui tout seul une armée de la Marine, mais n'est même pas capable de dire un simple « Je t'aime ». 

     20h00. Zoro sortie de ses pensées car il savait que c'était l'heure du dîner. Comment une tête d'algue comme lui pourrait le savoir ? Tout simplement en entendant un certain Luffy gueuler comme un malade à travers le bateau. Rien de plus simple, même pour un marimo. Notre cher bretteur descend donc de la vigie, puis rejoins le reste de l'équipage dans la cuisine. Comme d'habitude, le repas est très agiteé. Entre Franky et Brook qui dansent à moitié de joie, Usopp qui raconte ses bobards à Chopper émerveillé et enfin notre Luffy international qui vole dans les assiettes de tout le monde, il serait stupide de nier le fait qu'il y ai de l'ambiance chez les Chapeaux de Paille (bonne ou mauvaise, là n'est pas le problème). 

     « Tiens voila un revenant » dit le cuisiner en voyant notre vert (ba... il a les cheveux vert quoi) s'asseoir à table, réunit avec le reste de la bande.

Zoro ne répond que par un grognement. Il savait que s'il le regardait, après avoir pensé à lui toute la journée, il aurait perdu tout ses moyens face à cet être blond si désiré. 

     « Ché vré qu'onch cht'a pas vu d'la chourené Choro, tu t'trenchainais enchore ? »

Je vais vous traduire ce que vient de dire Luffy, car il  a la fâcheuse habitude de parler la bouche pleine : « C'est vrai qu'on ne t'a pas vu de la journée Zoro, tu t'entraînais encore ? ». 

Rien qu'une foisDonde viven las historias. Descúbrelo ahora