i. forêt

12 0 0
                                    

ELLE COURAIT SANS arrêt à travers le cœur des bois

Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.

ELLE COURAIT SANS arrêt à travers le cœur des bois.

          Les feuilles mortes éparpillés un peu partout sur la terre gelée croustillait fortement sous ses bottes en cuir noir lacées jusqu'au milieu de ses tibias. Sa robe rose et brunâtre de fermière volait et dansait dans le courant d'air derrière elle. Sa toute nouvelle cape de velours rouge, un symbole de sa demi-royauté, miroitait sa tunique et la gardait au chaud dans la froide fin de l'automne. Le vent glacé sifflait bruyamment dans ses oreilles et promettant un hiver difficile.

          Lorsqu'elle respirait profondément, de la buée sortait en petits nuages de sa bouche aux lèvres rosées. Ses fins cils étaient collés ensembles grâce au verglas, et son visage pâle et pointu, saupoudré de taches de rousseur, était caressé de rose et de longs cheveux de cuivre fondu. Au yeux parfois bleu, parfois gris, elle avait de l'air d'une sculpture de glace, animée par cette tête de cheveux rouges et luisants.

          Les silhouettes des arbres se jetaient dans sa vision pour moins d'une seconde avant de disparaître complètement, sans aucune une trace, derrière elle. Elle était concentrée sur la mince route devant elle, entourée de sapins et d'autres conifères, et du rythme continuel de ses pas.

          Ses muscles étaient fatigués, sa gorge séchée, et ses poumons épuisés, car elle courait depuis une demi-heure déjà. Chaque matin, à l'aube, lorsqu'elle se réveillait, elle s'habillait, déjeunait, et sortait de sa maison. Elle rejoint la forêt, sa deuxième habitation, et, ensuite, elle courait.

          Son nom était Acelle.

          L'adolescence de treize ans était presque arrivée à son village. Elle pouvait quasiment entendre sa grande et diverse famille crier et clapoter dans une des plus grandes maisons dans son village. Elle entendait, parmi son souffle et ses pas, les amoureux de l'alcool dans le bar chanter, et les sabots des cheveux claquer sur la pierre taillée.

          Ce grand village était nommé Duigh, et il était gouverné par le roi Gyally. Son village était composé de fermiers et de fermières, de chevaliers, de marchands, et de princes et princesses. Gyally était un roi généreux, et croyait tout homme et femme un être spécial. Il n'était pas comme les autres rois, qui décapitaient les gens qui l'achalaient, ou bien du genre qui envoyait ses soldats en bataille à la moindre dispute. Il était gentil, connaissait chacun de ses villageois, et prenait leurs paroles au sérieux.

          Acelle, étant une gamine courageuse, déterminée, et parfois têtue comme un âne, était parfois ignorée par ses pairs. Ils la trouvaient achalante, un peu trop arrogante, sans mentionner ses cheveux de la couleur rouge.

          Elle marcha sur le sentier de terre qui la dirigeait, ramenait à sa maison. De l'extérieur, les cris de ses frères et sœurs s'amplifiaient, et la voix grave de son père dominait le trône, leur disant de se taire et se calmer.

          Vue de l'extérieur, sa maison n'avait pas de l'air d'être très royal, de moins l'intérieur. Elle a vu les fenêtres où sa famille discuta à la table au déjeuner. Elle posa sa main aux longs doigts sur la poignée de porte en or, matée avec la poussière et le temps. La porte en planches d'érable grinça, et elle rentra.

          Ce n'est rien de royal, se disait elle, mais c'est ma maison. Son papa avait insisté d'appartenir une maison de villageois, et non dans le château qui appartenait au père de sa femme.

          La cuisine était la première pièce qu'on posa les pieds dedans lorsqu'on rentra dans la maison de sa mère. Toutes les armoires, comptoirs, et tablettes était en érable. Une couverture très épaisse de poussière couvra toute surface visible. Posés sur les tablettes hautes était des contenants de verre remplis de liquide coloré et d'ingrédients comme du riz et des herbes. Les planches du plancher étaient lissées par des générations de pieds marchant par-dessus.

          - Comment était ta course de ce matin, Acelle ? demanda sa mère, assise à la table avec un grand bol de gruau posé en avant d'elle.

          - Bien, répond celle-ci, rien hors de l'ordinaire.

          - Acelle ! cria la voix de son petit frère, Viktor. Il était né une fille, et son nom était Yuna. Mais, tandis qu'il jouait dans la boue avec les crapauds, les enfants du quartier se moquaient de lui. Lorsqu'il a vu qu'il voulait être un garçon, il a décidé de se nommer Viktor.

          - Bonjour, Victor, disa Acelle, en l'embrassant sur les joues.

          - Je t'ai préparé à déjeuner ! s'écria t-il. Il parla toujours très fortement.

          Elle s'assoya sur une chaise au dos haut.

          - Passe-moi les bleuets, s'il te plaît, demanda Acelle, et le sirop d'érable.

          Elle mangea en riant avec ses frères et sœurs. Elle ne suspecta pas ce qu'il y arriverait à l'un d'eux.

You've reached the end of published parts.

⏰ Last updated: Mar 26, 2018 ⏰

Add this story to your Library to get notified about new parts!

la belle et la bête × histoire.Where stories live. Discover now