Like a butterfly

12 0 0
                                    

Les personnes qui interfèrent dans notre vie et qui font d'une certaine manière changer certains évènements ainsi que notre vision sur le monde, sont-ils dès le départ destinés à nous croiser, nous parler ? Est-ce que tout ce qui nous arrive est prévu à l'avance ? Sommes-nous des objets du destin ?
Je sens que j'arrive à la fin de ma vie et je ne peux rien y faire. Des centaines de questions sur mon existence se bousculent dans ma tête. Et dans mes moments de solitude, je le rappelle; des souvenirs, des milliers de souvenirs qui se déroulent tel des gouttes sur une vitre. Elles partent fortes et rapide, parfois en rejoignent d'autres qui se sont perdues et d'autres fois s'évanouissent dans le vent pour ne redevenir plus qu'un futile courant d'air. Je suis au bord du gouffre et dans mes moments les plus durs, c'est là que je rêve d'un passé achevé qui ne reviendra plus. Je rêve de chaque instant, chaque minute, chaque seconde que j'ai vécu et qui m'ont apprise à vivre la suivante. Je ne crois pas avoir peur de mourir. Souvent, les gens ont pitié de moi parce que je suis jeune et que le sort m'a choisi mais moi je l'ai accepté.
J'aimerais vous raconter une histoire, mon histoire, pas en entier mais je vais vous parler d'une des gouttes de ma vitre à moi. J'ai à dessein choisis celle-là car elle persiste à ne pas disparaître et à rester jusqu'au bout. Ce souvenir me tient particulièrement à cœur aussi car il m'a permis de m'enhardir chaque jour durant l'acceptation de ma maladie. Il inclut deux personnes que j'ai rencontré en total hasard... Quoi que... Certains vous diraient que le hasard n'existe pas. C'était diraient mon premier voyage aux États-Unis avec mon père il y a un an. Ce dernier m'avait laissé seule durant une journée dans ma chambre d'hôtel car il allait soit disant pêcher avec des amis au bord d'un lac mais je savais très bien qu'il ne pouvait simplement plus me souffrir car j'étais déjà bien malade et qu'il voulait échapper à ses responsabilités.
Ne supportant plus d être enfermée par les quartes murs de la chambre, j'avais décidé d'ouvrir ma fenêtre afin de faire entrer l'air de l'extérieur et faire chasser celui trop lourd et maladif de la pièce. Mon père avait réservé un des hôtels les plus luxueux et cher de la région afin d'être sur que tous mes besoins soient comblés. J'avais donc une vue magnifique sur un parc en contrebas avec une fontaine qui me fessait beaucoup penser à celle qu'on avait chez nous. Ne trouvant rien de constructif à faire dans ma chambre, je décidais de descendre visiter l'endroit qui allait m'énerver durant encore une semaine. C'est à la seconde où les portes de l'ascenseur qui devait m'amener au hall d'entré s'ouvrirent que je les vis. Âgée d'à peine huit ans, elles étaient habillées exactement de la même manière : elles portaient chacune une petite robe noir basique avec un col blanc et des manchettes de la même couleur accompagnées de collants en laine légèrement rosés. Elles avaient le même visage bien qu'une des deux était légèrement plus joufflue et l autre avait les yeux plus tombants. Leurs cheveux noirs coupés au carré étaient retenus par un bandeau blanc qui leur donnait une air d'enfant sage. Le séducteur jumelles étaient toutes les deux assistent sur un Amat de bagages qui sortaient de l'ordinaires de part leur couleurs vives et leurs symboles frappants. Au moment où je les vit elles avaient tourné la tête vers moi et me souriaient. À côté d'elles un homme gros et joufflu avec un costume de l'hôtel les montrait du doigt en criant sur le portier qui semblait perdu. Soudain, d'une audace que je ne me connaissais pas, je m'avança vers celui qui semblait être le directeur de l'hôtel et lui demanda se qu'il se passait. Il fut d'abord troublé par mon intervention inattendue mais repris vite ses esprit et m'expliqua la situation : « Voyez-vous mademoiselle, ce portier est dans la total incapacité de m'expliquer d'où viennent ces deux jeunes filles sans parent alors qu'il me jure ne pas avoir quitté son poste. C'est tout bonnement invraisemblable ! Mentir de la sorte à son patron. » À ce moment là, je ne compris pas non plus la situation et ne voulant pas aller contre l avis du patron de l'hôtel, j'avais décidé d'interroger le portier mais je n'en avais rien ressortir d'utile car il était sur le point de se faire virer et n'arrivait donc pas à me répondre correctement. La dernière solution était donc de questionner les deux petites filles qui semblaient trouver complètement normal à la limite amusant de se trouver ici. Elles étaient toujours tournées vers moi et me souriaient encore comme si elles m'incitaient à prendre les choses en main et à aller leur parler. Je me mis donc à les questionner le plus gentiment possible afin de ne pas les brusquer et leur faire peur. Au bout de deux minutes, elles se mirent à rigoler mais le plus étrange n'était pas qu'elles rigolent mais le fait qu'elles rigolaient sans émettre aucun son. Malgré ça, leur rire silencieux était magnifique. Il en sortait plus de voix que n'importe quel rire que j'avais peu entendre dans ma courte vie. Je ne me souciais même plus de la situation dans laquelle je m'était mise. Durant quelques secondes, grâce à ce rire, je me sentit merveilleusement bien et je me mis à sourit. Peu importait qu'elles soient assises sur des bagages multicolores, qu'elles n'aient aucun parents pour les accompagner, qu'elles soient habillées exactement pareille ou encore que le patron et le portier nous regarde bizarrement. Durant quelques secondes, je sentis la liberté de ne plus être malade et d'exister, de vraiment exister. Je n'était pas connue aux yeux des gens mais j'existais librement face aux miens et à ceux des deux petites filles. J'avais ressentis comme une délivrance, comme si ma maladie s'était envolée durant un instant. Évidement, c'est quelques secondes passèrent et on me ramena à la réalité. Je compris alors que les deux petites filles étaient muettes et que dans leur monde, la communication n'était même plus nécessaire lorsque on voulait partager notre bonheur. Je commença alors à essayer de trouver une solution et me mis à la recherche de leur parent. Mais, au fond de moi je savais, j'étais consciente qu'elles n'en avaient pas et qu'elles étaient juste la pour moi tel deux anges gardiens venus me redonner l'espoir de vivre. Je ne dis pas, encore maintenant, comme je le savais mais tout se que je peux vous dire c'est que j'en était certaine. Après de longues recherches qui n'aboutirent a rien, je revins dans le hall où tout était redevenu comme avant. Le patron et le portier avaient repris leur place comme si de rien était. Ils avaient l'air de se soucier de rien d'autre que le travail qui leur était attribué. Quand je leur demanda se qu'il était advenu des deux petites filles, ils me regardèrent tout deux de travers et me répondirent qu'ils ne voyaient pas du tout de quoi ja parlais. Au fond, je n'était pas étonnée du tout. Il n'y avait aucune explication à se qui venait de se passer mais je n'en avais pas besoin. Je revins donc là où 20 Minutes plus tôt un tas de bagages était entreposé et ne vit qu'une petite lettre adressée à mon nom dans laquelle était écrit : « Personne ne peut vivre ta vie à ta place ». En lisant ces mots, je réussis à ressentir partiellement ce qu'elles m'avaient fais ressentir un peu plus tôt et un grand sourit apparu sur mon visage. Je ne les revis plus jamais et maintenant ce souvenir le redonne des forces à chaque fois que je dois faire face à moi-même. Je sais que bientôt je vais mourir mais ça ne m'effraie plus. Je serais comme un papillon qui prend son dernier envol pour ne plus jamais revenir.

Like a butterflyDove le storie prendono vita. Scoprilo ora