"Si tu ne trouve pas le bonheur ici, pars."

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Ce jour-là, je ne m'attendais pas à ce qu'il se passe comme ça.
Tout a pourtant bien commencé. À 6 heures trente, mon téléphone a sonné. J'y est échappé 3 fois. Mais à la quatrième, je me suis dis qu'il fallait vraiment y aller.

Une fois debout, je m'étire dans tous les sens tel un chat au réveil. C'est dans ces moments-là que je me rends compte que nous avons beaucoup à apprendre de nos amis les félins. C'est vrai, qui ne révérait pas de dormir toute la journée ?
Après ma séance d'étirement, je me levais enfin pour de bons. Puis s'en suivit, la séance de lavage d'habillage et j'étais fin prête pour mon départ. Je dis un au revoir silencieux à tous les souvenirs présents dans mon appartement, qui maintenant n'était plus miens.

Dans le bus qui m'emmène vers le renouveau, je peux observer des personnes endormies ou saoules qui rentre de leur soirée. À cet instant précis, je peux voir en eux, ce que j'avais toujours voulu, de la joie de vivre, et même de l'euphorie.
D'une certaine façon, cela me fait sourire puisque je n'avais jamais était comme ça. L'euphorie du moment présent m'était inconnue. Tout était, toujours, programmer avec moi. Je pensais que c'était pour mon bien que je faisais ça, mais ça n'a fait que me perdre un peu plus et ne plus savoir qui j'étais vraiment.

Eux, ils profitent de leurs vies alors que certains d'entre nous ne pensent qu'à l'avenir.
Cependant, cela me fait réaliser que je devrais plus vivre ma vie pour moi, que pour les autres.
Les autres, pour qui j'avais tellement réfléchis, alors qu'eux, ne pensent qu'a eu. Je mis enfin un mot sur leur comportement, c'était de l'égoïsme pur. Moi en étant gentille, je pensais arranger tout le monde, alors qu'eux ne disaient que du mal de moi. C'est une des raisons de mon départ. L'hypocrisie des personnes proches de moi, m'étais devenu au fil du temps, insupportable.

Partir représentait pour moi une reconstruction, un renouveau nécessaire pour mon bien-être. Les seules personnes ne voulant que mon bien, ont également fini par me quitter. Enfin, c'est plutôt la vie et les épreuves qui nous a éloigner.

Le bus s'arrêta de temps en temps pour prendre des personnes. Mais a l'ultime arrêt, avant la destination finale, le sentiment de solitude me quitta, puisque je savais qu'à partir de maintenant, je n'étais plus la seule à vouloir fuir. Puisque j'étais certaine que lui aussi partait.

Dans le bus silencieux, entra un homme, qui comme moi paraissait fuir sa vie et ses obligations. Écouteurs visés à ses oreilles, il traîna une valise que ne paraissait lourde. Un air déterminé sur le visage, il ne laissait voir aucune émotion.
Je pense que mon visage est une représentation de mes sentiments, puisque quand son regard croise le mien, j'ai l'impression que son visage se décrispe, même qu'il s'adoucit. Je pense qu'il s'est rendu compte que nous étions tous les deux dans la même situation.

Arrivé à l'aéroport, ce fut un enfer pour trouver ma porte d'embarcation, mais après une bonne demi-heure, la délivrance, j'ai enfin trouvé ! Je m'avançais vers le comptoir où l'hôtesse de terre attendait avec un grand sourire.

« - Bonjour, puis-je vous aidez ? » Me demanda-t-elle.

« - Oui, je voudrais un billet pour Atlanta, s'il vous plaît. ».

« - Très bien. Il partira dans moins d'une heure. » Dit-elle en levant le visage de son ordinateur.

« - Très bien... Très bien. » Chuchotais-je.

Ça y est, je vais m'en aller. Je ne peux pas, je ne peux plus faire machine arrière.

Je lui tends mon passeport et paye mon billet, l'hôtesse m'enregistre sur le vol puis le tend. Je l'ai. Mon sésame de sortie, celui qui rend mon départ plus que concret. Je dis au revoir, range mon passeport, mon porte-feuilles et mon billet, puis me tourne pour aller vers la zone d'attente. Mais avant que j'ai eu le temps de faire quoique ce soit, je me retrouve plaquer contre quelque chose, ou plutôt quelqu'un.

« - Excusez moi. » Dit la personne, qui me retient de tomber en me tenant les bras.

Je lève la tête vers l'obstacle qui se trouve entre moi et les bancs sur lesquels je vais devoir patienter. Quand je me rends compte que celui qui m'as fait chuter et qui m'as sauver d'une situation embarrassante, est l'homme du bus.

« - Il n'y a pas de mal. » Lui dis-je en le dévisageant.

« - Je ne vous est pas fait mal ? ».

« - Non, ne nous inquiétez pas. » Le rassurais-je, en ôtant mes mains de ses bras.

Il semble réfléchir, puis me demande :

« - j'ai l'impression qu'on s'est déjà vue. »

Là, j'ai deux choix, soit je lui mens et lui dit que non. Soit je suis honnête et lui dit que oui, on s'est vu une fois, ce matin dans le bus qui nous a amenez ici.

« - En fait, oui, on s'est déjà vu. Ce matin dans le bus. » Lui dis-je

Il réfléchit quelques secondes, puis il s'exclame :

« - Ah, oui, c'est vous la fille qui avait l'air assez morose. »

« - Euh, oui. » Dis-je gêner.

On se défigura encore quelques secondes, avant qu'il ne se décide à parler.

« - Bon, je vais y aller. Ravis de vous avoir revu. Bon voyage, au revoir. » Dit-il en s'éloignant sans me laisser le temps de lui répondre.

« - Au revoir. » Murmurais-je en me retournant pour le voir partir.

Je ne le connais pas, mais je dois avouer qu'il m'intrigue. Cependant, je ne peux pas, ou du moins, je ne dois pas m'intéresser à lui, ce serait remettre de l'importance dans, ce que je considère maintenant, être mon ancienne vie. M'intéresser à lui serait comme renforcer mes liens avec ma vie passée.

Je me dirigeai alors vers la zone d'attente que possèdent tous les aéroports. Je m'assis sur un banc pour pouvoir attendre l'annonce de l'embarquement pour mon vol. Je sortis alors mes écouteurs de mon sac, puis les vissaient sur dans mes oreilles.
Une fois que la musique que j'avais choisie commença, je verrouillais mon téléphone et me mis, par la suite, a observer les allées et venus des personnes présente dans l'aéroport.

Au loin, je peux voir une petite famille courir à travers le hall, pour rejoindre leur porte d'embarquement. La joyeuse petite tribu était constituée d'un couple d'une trentaine d'années et il y avait une petite fille qui devait avoir deux voire trois ans qui était enlacée par les bras de sa mère. Je les vis rigoler quand ils eurent enfin atteint leur objectif. À ce moment précis, un brin de nostalgie prit possession de moi. Une vraie famille, voilà ce que j'avais toujours désiré. Et c'est ça que je vais tenter de trouver en m'enfuyant vers un autre pays que le mien. C'est également ça qui m'as donner l'envie de fuir, le manque de liens familiaux.

Plus je les dévisageais, puis mon choix de partir me semblait être le bon. Je repensais à ce que je me suis toujours dit « Si tu ne trouves pas ton bonheur ici, pars.» .

D'un coup, on me tapota sur l'épaule gauche, je me retournai vers celle-ci, mais je ne vis personne. Je remarquai une présence à côté de moi. Je n'y fis pas trop attention. Quelques minutes plus tard, on me tapota encore l'épaule, mais cette fois-ci, ce fut au tour de l'épaule droite. On voulait attirer mon attention. Je tournais donc la tête vers droite. J'ôtais mes écouteurs.

« - Comme, on se retrouve. » L'inconnu du bus m'éblouissait avec son sourire digne d'une pub pour dentifrice.

« - Vous attendez votre vol ? » Me demanda-t-il.

« - Oui. Vous aussi ? » Répondis-je.

« - Oui. Sans être indiscret, vous allez où ? »

« - Les États-Unis, et vous ? »

« - Pareil. » Dit-il le sourire aux lèvres.

Notre conversation prit fin, lorsqu'une annonce concernant un vol en direction du Mexique se fit entendre. Je n'osais ne pas le regarder, et me forçai à continuer d'observer les voyageurs, en attendant une annonce à propos de mon vol, en partance pour Atlanta.

C'est plus fort que moi, j'aime contempler les gens lors de leurs moments de bonheur.

Quand j'entendis l'annonce pour nous prévenir du départ de mon vol, je réunis mes affaires puis me levai.

« - Au revoir, bon voyage. » Dis-je à l'inconnu en m'éloignant.

En allant vers la porte d'enregistrement, une citation me revint en tête : « Le bonheur est parfois caché dans l'inconnu. ». J'étais déterminé de voir si elle était exacte.
Ça y est, je m'en vais, officiellement. Pour rechercher mon bonheur. Pour enfin commencer à vivre.
En route pour rejoindre le tarmac, je sentis quelque chose sur mon épaule.

« - Atlanta, hein ? Je crois qu'on va se supporter encore longtemps.» Me dit l'inconnu, avec un grand sourire.

À cet instant, je commençais à croire au destin, et même si, jusqu'à présent, je n'avais pas trouvé le bonheur. Je pensais être sur la bonne voie.

FIN 

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Voilà ma première nouvelle !

J'espère qu'elle vous a plu ! 

N'hésitez pas à voter, commenter ou même m'envoyer un message privé. J'y répondrais avec grand plaisir.  

Bisous tout le monde ! ♥ 

@@ILoveReadL

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⏰ Last updated: Dec 20, 2017 ⏰

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