~Chapitre 11~

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— Giles ? Dis-je en cognant à la porte de sa chambre.

Je sais très bien qu'il y est. Je l'entends nettoyer ses lunettes.

Le soleil s'est levé il y a à peine quelques heures et j'ai l'impression de n'avoir pas dormi de la nuit. Un mal de tête me chatouille les tempes avec violence. Giles, lui, s'est barricadé dans sa chambre d'hôtel avec ses bouquins, ce qui n'arrange pas les choses au niveau de notre relation.

Il est en colère et je le comprends. Après de nombreuses réflexions qui m'ont empêché de dormir, je me suis résignée au fait que Giles avait le droit d'être contrarié par mes gestes tout comme j'avais le droit d'être contrariée par les siens.

Je m'éloigne de la chambre de Giles pour me rendre à celle de Fred, je toque. Elle ouvre la porte et m'accueille avec un sourire :

— Ah tiens, Buffy. Je peux t'aider ?

— Tu aurais un téléphone ? Il faudrait que je parle à Willow.

— Oui, bien sûr.

Quelques minutes plus tard, j'avais Willow au téléphone. J'ai dû raconter tout le foutu bordel des derniers jours.

— Et personne n'a pensé à me prévenir ? Hurla ma meilleure amie à travers le combiné.

— Je sais, je sais. Je suis désolée, Willow. Je comptais le faire plus tôt. En fait, je pensais que Giles le ferait. (Un bruit sourd et que je ne distincte pas vient interférer.) Willow, c'était quoi ce bruit ?

— Un canard. Enfin, je crois. Il y a tellement d'animaux ici. Je suis en randonnée depuis quatre jours, en pleine nature à Bruxelles.

J'entre dans ma chambre, toujours le téléphone sans fil collé à l'oreille. Sur mon lit, je remarque un colis étrange.

Qu'est-ce que ça vient faire sur mon lit ?

— Et où est Kennedy ? Elle est avec toi ? Demandais-je.

— Non. Elle est en formation toute la semaine pour pouvoir ouvrir son propre studio de combat corps à corps et d'armes martiaux.

— C'est génial.

Je m'approche de mon lit. Le colis n'est pas celé, il me suffit de soulever le carré de carton qui ferme la boite pour en voir le contenu.

Et il y a... cette odeur. Une odeur de pourriture.

— Tu m'as dit que tu étais en randonnée depuis combien de jours ? Demandais-je, la voix tremblante.

— Quatre jours. Répond Willow.

J'ouvre la boîte. Seigneur...

Le contenu de la boîte est un cœur humain.

Je déglutis en prenant soin d'éloigner le téléphone pour éviter que Willow m'entende, mais de toute façon rien ne sors.

Une carte avec un petit mot écrit dessus attire mon attention :

« Si je ne peux avoir ton cœur, alors j'aurai celui des autres...

PS : J'espère sincèrement pour toi que la rouquine ne ravagera pas tout ce qui existe, je risquerai d'être jaloux de son carnage... »

Je n'ai pas de doute sur la personne à qui appartient ce cœur. Spike est retourné en France, c'est pour cette raison que pendant un peu plus d'une journée nous n'avions aucun mort ni aucunes traces de lui. Et il a décidé de s'en prendre à Kennedy. Par chance, Willow n'était plus à Paris. Je suis soulagée, mais dévastée. Comment Willow va-t-elle réagir ? Quand Tara est morte, c'était si violent...

— Willow, je vais te rappeler plus tard, d'accord ?

— Qu'est-ce qui se passe ? Me Demande-t-elle.

— Giles croit avoir une piste sur l'endroit où se trouve Spike. Je dois essayer de le ramener à l'hôtel.

Je mens. Je me maudis de lui mentir. Mais je ne peux pas lui dire une chose pareille par téléphone.

— D'accord. Bonne chance. Et fait attention à toi surtout.

— Oui. Merci Willow...

Conséquences - Partie 3Where stories live. Discover now