souleto ( seule)

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Ce soir encore j'ai pleuré. Je pleure parce que cela me fait du bien. Je n'ai pas honte de l'avouer. Je me sens toujours mieux après avoir pleuré un bon coup. Ce soir encore, je suis seule. Seule dans ma chambre, devant mon écran d'ordinateur, dans mon lit. Personne ne me laisse un message et personne ne souhaite de mes nouvelles. Ce soir encore je passe inaperçue. Je ne suis personne. Tous mes amis sont parti... comme dirait France Gall.  J'ai des aspirations impossibles et je passe le plus clair de mon temps à rêver une autre vie, une version géniale et meilleure que la vie que je mène tous les jours. Le temps passe encore très vite, trop vite. Nous sommes déjà mi-avril, je n'ai toujours pas de petit ami. Pourquoi, même si je sais que je ne peux pas me plaindre, même si je sais que ma vie est belle et que j'ai déjà beaucoup, pourquoi j'ai toujours cette partie de moi, dans mon esprit qui me rappelle que je ne dois pas trop sourire car au fond, je suis triste. Il me le rappelle constamment et m'empêche de rire aux éclats. Cette mélancolie présente en moi. 

Mes amis ne sont pas proches de moi. Il me découvre et se lasse. Trouve toujours quelqu'un de plus intéressant avec qui passer du temps. Je ne sais pas quoi dire aux gens. Je n'ai aucune expérience de la vie, parce que j'ai si peur, j'ai tellement peur de tout quitter, de m'abandonner. J'ai peur de ne rien faire de ma vie et en même temps de m'égarer. Je suis en train de passer à coté de ma jeunesse et je trouve ça triste. 

Les autres ont tant fait. 

C'est à cause de ma nostalgie tout ça. Je suis une éternelle insatisfaite et pour toujours je ne saurais qu'apprécier modérément le présent que je mène. Je me dirais toujours que c'était mieux avant. C'est quand même bien étrange c'est esprit là. Je ne serais peut-être jamais heureuse. Mais peut-on réellement être heureux lors du présent ? Après tout, il semble clair que nous ne nous rendons seulement compte du bonheur ressenti le moment alors terminé. Je n'ai presque jamais ressenti la véritable joie dans un moment présent. Je dis presque car je me souviens de quelques fois où je ne pouvais arrêter de sourire et d'une sensation étrange au niveau du ventre. J'aimerai pouvoir attraper le bonheur et le mettre dans un bocal pour s'en servir à chaque fois que je vais mal. Je déteste ces moments où je me met à pleurer de nerfs. Où je remets toute ma vie en question à cause d'un événement, d'un regard, d'une photo, d'une vidéo, d'une parole. Je déteste le fait de n'avoir aucune confiance en moi car je ne me trouve pas assez jolie, assez intéressante et assez débrouillarde. Je ne suis pas l'adolescente typique je pense et j'ai tendance, je crois, à m'entourer des mauvaises personnes. Je ne sais pas si la solitude est la meilleure option mais je crois que je suis parfois mieux seule avec moi même qu'avec les autres. Je déteste le fait qu'à chaque fois mes amis me traite avec une certaine indifférence et surtout en se permettant de me lancer un de mes petit défaut dans la gueule à chaque fois. 

Je ne suis pas attirante. Ou si. J'attire ceux dont je ne veux pas d'attention. C'est quand même dommage. C'est comme si je refusais l'amour, que personne n'étais assez bien. Je passe tellement de temps à imaginer l'homme parfait que j'oublie que les garçons de mon âge ne seront jamais comme ça et que les hommes plus âgés ne s'intéresseront pas à moi. 

Je veux travailler dans le monde du cinéma. Je veux pouvoir écrire et mettre en scène. Je veux voir les gens récitaient mes mots et je veux pouvoir les exprimer aussi. J'aimerai partir loin en restant tout prés. 

Je crois que ça va mieux. Ma crise est passée. Le rêve reprend vie. Je suis de retour. 

Merci pour cette légère attention. 


M. 

malanconiWhere stories live. Discover now