Chapitre 1: La main

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Le vendredi était un jour de joie pour Joe. Le jour où l'on pouvait se dire:"Je vais me reposer et regarder un film". A 13 ans il vivait avec sa mère et son frère. Il était particulièrement fier de son dix-huit en maths et de sa vengeance  face à sa prof, Mme Martin, qui était la personne que l'on voyait débarquer le sourire aux lèvres à un enterrement. Une personne triste et lugubre, qui prenait un malin plaisir à punir les élèves et les coller le mercredi. Cette femme avait humilié Joe ce qui était insoutenable pour lui. De colère, il l'avait poussée dans une flaque d'eau gelée et s'était éloigné rapidement sans qu'elle le voit. Il échappa donc de justesse à la punition. En plus de ça, il avait particulièrement raison d'être heureux puisque ses vacances venait de démarrer. Un jour de pluie en Juillet: la dépression pour tout le monde sauf pour lui. Après la mort de son père, tout ce qui était ensoleillé lui faisait du mal.

Il pleuvait tellement que Joe avait l'impression que des couteaux tranchants lui perçaient le corps à chaque goutte. Trempé, le garçon était refroidi et il s'engageait dans la rue Drumal quand il sentit une sueur lui couler dans le dos. Un froid. Plus froid que la pluie.Plus froid que la glace. Un froid de peur. Une peur irraisonnée qui lui faisait un effet effrayant. Il se retourna, déglutit, et observa autour de lui. Pour se rassurer, il se mit à énumérer tout ce qu'il voyait: un pigeon, sa voisine, une voiture rouge comme le sang, une longue rue, une main... Une main? Mais la main de qui? Une main blanche a l'autre bout de la rue. Juste une main qui dépassait de l'angle de l'avenue voisine. Joe n'avait pas l'impression qu'il y avait quelqu'un, il y avait quelque chose. Quelque chose de mal. Un fantôme d'enfance. Une peur. A l'état pur. Une peur. Un monstre? Un zombi? Un loup garou? Un clown?... Joe tressailli. Il se passait quelque chose. La main bougeait... De l'index à l'auriculaire, elle bougeait. Soudain la main, comme si elle avait pris conscience qu'elle n'était pas assez effrayante, se mit a bouger d'une façon irréelle. Puis, elle changea de couleur, passa du blanc au marron, du marron au noir et du noir au rouge. Au rouge couleur sang. Puis des petites flammes commencèrent à manger la peau pourrie de cette chose, ce monstre. Joe se mit à transpirer à grosse gouttes. Il ne savait même plus s'il s'agissait de transpiration ou de sang. La main infernale commença a fondre sur elle même et à cette vue, Joe hurla de peur. Les passants ne voyaient pas cette main, ils ne voyaient pas Joe. Ou ils ne voulaient pas voir. Pas agir par peur. Par peur de mourir. Soudain, juste au dessus de la main, un visage flou se dessina, un visage souriant aux yeux rouges. Joe cria et couru vers la bifurcation la plus proche. Il couru sans respirer . Il avait vu quelque chose. Il avait  entendu quelque chose. Le bouche rouge et plaine de dents avait bougé. Elle avait murmurer un mot. Un mot comme " n'oublie jamais ton p..." Il n'avait pas entendu tellement la sueur lui bouchait les oreilles. Juste devant chez lui, il passa devant une nouvelle affiche "disparu le 8 juillet" Cette affiche recouvrait les autres. Certaines étaient vieilles d'hier et d'autres veilles de 35 ans. 35 ans que les enfants de la ville de Rydey se faisaient attraper par quelqu'un. Ou quelque chose.

L'ascenseur mit 1 minute à grimper les 8 étages de l'immeuble de Joe mais cela mit 100 ans pour ce dernier qui était sur le bord de la crise cardiaque. Il sortit de l'ascenseur en vitesse, vérifia s'il n'y avait rien derrière la porte vitrée qui menait aux escaliers et se hâta d'insérer la clé dans le verrou. Il tourna une fois la clé, deux fois, trois fois avant de pousser la porte lourde avec l'impression qu'on le copiait dans tout ces actes. Il ferma la porte derrière lui. Il frôla l'AVC quand il entendit une voix:"Tu est là Joe? Ça me fait plaisir de te voir!" Joe reconnu cette voix. C'était celle de sa mère. "-Euh..Ou..ou...Oui - Qu'est ce qui t'arrive Jo? Tu te sens bien? Tu es tout pâle!  - Oui, j'ai vu quelque chose, une main, mais elle s'est mise à brûler sur place et..." Il fondit en larmes. Il passa le reste de l'après-midi allongé sur le canapé en tremblant. Il eu du mal à se lever pour aller diner. Quand il eu posé ses fesses sur sa chaise, sa mère, en commençant à manger, lui dit:" Ah, tu ne m'as pas l'air bien Jo, pour te consoler, je vous emmène au cirque demain avec ton frère! Alors heureux?"  

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⏰ Last updated: May 01, 2018 ⏰

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