Chapitre 1

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Il n'est que six heures du matin comme l'indique si bien le vieux réveil de Rosalie. Mais cette dernière n'en prête aucune attention. Elle est plongée dans son monde de réflexion.

Elle se pose milles et une questions : que deviendront-t-ils? Elle n'a plus assez d'argent pour continuer à payer l'Université de son petit frère et financer le traitement de sa pauvre maman. Bon Dieu comment est-t-elle arrivée à ce niveau?

Rosalie ne savais plus quoi faire, elle se retrouvait entre deux murs qui menaçaient de s'effondrer sur sa petite famille. Elle tourna et se retourna dans ce lit qui avait eu des jours meilleurs sans pour autant fermer l'oeil.

« Tic, tic ,tic ».
6 heures 15. Rosalie jeta son bras droit pour atteindre la commode afin d'éteindre son réveil. Ainsi fait elle ferma ses yeux et souffla. Une journée de plus dans ce monde de prédateurs.

« Toc, toc,toc ».
La porte de sa chambre venait de s'ouvrir.

- Chérie, es-tu-réveillée? Demanda la mère de Rosalie qui venait d'entrer dans sa chambre.

- Oui, je le suis depuis hier, dit Rosalie en se redressant de son lit.

- Mon amour tu ne dois pas te laisser abattre. Tu sais ça ne va rien changer que tu dormes ou que tu ne dormes pas.

- Si maman, ça changera quelque chose. Parce que si je dormais comment aurais-je fait pour inscrire hugo à l'université et ton traitement? Cria Rosalie.

Il eut un moment de silence avant que Rosalie ne déclare :

- Excuse moi maman je ne voulais pas te crier dessus, dit cette dernière l'air désolé.

- Ne t'inquiète pas chérie je comprend, dit sa maman en se dirigea vers la porte.

Après le départ de sa mère, Rosalie prit sa douche et s'habillant d'un pantalon jeans et d'un débardeur.
Ensuite elle descendit à la cuisine pour prendre son petit déjeuner.

- Enfin te voilà réveillée moi qui te croyais enfin morte, lança hugo plaisantin.

- C'est pas drôle, dit Rosalie.

- Je sais. Alors comment était cette nuit? Demanda-t-il en buvant son café fumant.

- Comme d'hab.

- Je l'avais remarqué avec la tête que tu as , se moqua hugo.

- Bien-sûr très drôle, dit Rosalie en versant du lait dans son bol de céréales. Alors dis moi comment se passe tes cours à l'université?

- Bah la routine, les devoirs par ci par là, dit hugo avec un ton désinvolte.

- Je vois.

- Parlant de cours je dois y aller, j'ai un cours dans une heure, dit-il en vidant sa tasse et en fixant sa montre. Au fait tu pourras dire à maman que je passerais dans l'après midi.

- pour quoi faire? Demanda Rosalie totalement perdue.

- Eh bien pour le boulot dans le magasin de tante maggy, t'es vraiment tête en l'air toi, dit hugo amusé.

- J'avais oublié. Ok je lui dirais.
Hugo contourna la table et s'abaissa au niveau de Rosalie et lui fît la bise.

- À ce soir soeurette.

MAGASIN DE TANTE MAGGY.

- Arrête de faire ta tête de déterré! Lança Emilienne en cherchant une poupée de collection dans un tiroir.

- J'ai vraiment l'air d'un zombie, demanda Rosalie amusée par le comportement de sa cousine Emilienne.

- Je dirais plutôt d'une momie, dit Emilienne en sortant la poupée.

- Ah oui et c'est où la différence entre les deux, demanda Rosalie avant d'éclater de rire devant la mine décomposée de sa cousine.

- Ecoutez bien mademoiselle l'enseignante je ne suis pas l'une de vos élèves pour avoir des cours d'histoire, dit Emilienne faisant semblant d'être en colère.

Rosalie riai de plus belle et Emilienne se mela à elle dans un rire fou.

- Je t'adore toi, annonça Rosalie après s'être calmée. Tu sais comment me remonter le moral.

- Moi aussi je t'aime, dit Emilienne.

Emilienne contourna son comptoir et vint s'assoir en face de sa cousine.

- Je n'arrive toujours pas à y croire, dit enfin Emilienne en regardant sa cousine avec un air désolé.

- Moi non plus, souffla Rosalie. Dire que j'avais un super boulot et une bonne paye chaque fin du mois. Cette époque est bien loin à présent.

- Faut pas décourager, je suis sûre que tu vas trouver un autre boulot génial. Tu es douée! Mais ça fait quand même flipper que des personnes comme monsieur robbison puissent exister. Où va le monde ? S'interrogea Emilienne.

- C'est drôle mais c'est la vie, lâcha Rosalie.

- Sans blague piquer tout le pognon qui fait survivre une école, jusqu'à faire couler cette dernière. Mais c'est démoniaque, dit Emilienne dégoûtée.

Voilà la raison qui empêchait Rosalie de dormir depuis quelques semaines. Elle avait perdu son travail. Elle se retrouvait au chômage à cause d'un homme assoiffé d'argent. Ce dernier avait dépouillé tous les fonds de cette école primaire laissant cette dernière sur la paille au point de fermer. Pauvre madame robbison se faire trahir par son propre mari.

- Tu as raison je vais m'en sortir, dit Rosalie avec un faible sourire.

- Que dis-tu de sortir ce soir, lâcha brusquement Emilienne pour changer de sujet.

- Désolé, je peux pas.

- C'est quoi l'excuse cette fois, un rendez-vous surprise?

- Peut-être, rit Rosalie.

- Hum, petite cachotière.

Seconde chance pour luiWhere stories live. Discover now