Badulior DeLamain

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De Lamain, tel est mon nom. Je l'ai acquis un peu par chance. Je suis roturier de naissance, mon père forgeait du fer et ma mère faisait des vêtements. Ils ont eu beaucoup d'enfants, je suis le cinquième. Bien sûr ça fait pas mal de bouches à nourrir mais nous n'avons jamais manqué de rien. La vie était douce quoique rude par moment... Que voulez vous, la vie de paysans est ce qu'elle est. Mais toutes les bonnes choses ont une fin non ? Eh bien mon doux rêve s'est achevé alors que j'avais huit printemps. Le marteau de mon père lui est tombé sur la main, brisant ainsi trois doigts et le poignet. Ne pouvant plus travaillé, nos revenus se sont vu diminués drastiquement . Alors, pour réduire les coûts la décisions fut prise d'envoyé tous les enfants hors du foyer. Je fus donc envoyé dans l'armée. Or, le service militaire débute habituellement lorsque l'intéressé, fille ou garçon, est âgé d'une dizaine d'années. Enfin, je me plie au désir de mon père et exécute donc les tâches d'intendance, Assez vite j'apparais comme trop qualifié pour les cuisines et suis muté vers les armureries.

J'astique les fers, aiguise les haches, taille des flèches. Parfois, entre deux nettoyages je peux observer les passes des soldats qui s'entraînent. Je me souviens d'une fois où, alors que j'actionnais les soufflets de la forge, j'ai eu la chance de voir l'officier supérieur de notre camp donné une leçon à une grande gueule de bourgeois impérial. J'ai encore en mémoire la danse hypnotique de leurs lames et le véritable ballet auquel ils se sont livrés était tout bonnement fascinant, même si l'issue fût fatale pour le pauvre bourge. Alors, en cachette, je me suis mis à m'exercer. Tous les soirs je prenais une épée et réalisais les mouvements que j'avais vu la veille. A défaut de me rendre excellent, l'exercice avait le mérite de me musclé. Quand j'atteins enfin l'âge de dix ans je pu suivre le cursus militaire. J'acquis aussi le droit de ceindre l'épée, en bois certes, mais une épée tout de même. Mon assiduité en classe ainsi que mes entraînements firent de moi un excellent escrimeur. Et il n'était pas rare de me voir duellé avec quelque chiens galeux jaloux de mon talent et soucieux de me détrôner. La vie au camp était une grande compétition dont je sortait souvent gagnant. Mes faits d'armes ne passaient d'ailleurs pas inaperçus et, bien vite, j'intriguai mes maîtres d'armes. Alors dû-je expliquer mon secret, mes exercices nocturne. Plutôt que de les fâcher, cela les ravit et j'eus même droit à des cours particulier. Ils eurent un double effet. D'une part mon habileté augmenta encore d'un cran, d'autre part la jalousie de mes compagnons s'exacerba encore un peu plus a chaque leçons. Ce qui n'était alors qu'une simple compétition se mua en une guerre ouverte, mes camarades n'avaient de cesse de me provoquer en duel à toute heure et parfois même à plusieurs. Bien sûr il m'arrivait de perdre. Mais ce n'était jamais sans mettre en sérieuse difficulté mes adversaires. 

Fort de mes expériences, lors de l'inspection annuelle effectuée par le générale en chef, jamais mon bras ne tressaillit, mon épée frappa toujours juste et mes jambes ne tremblèrent guère. Si bien que l'un des officiers subalterne me désigna comme écuyer. Il m'enseigna à commander, à le servir comme il se doit et à gérer les ressources. Durant un an j'appris sous sa tutelle. Malheureusement il fut tué lors d'une rixe de taverne à couteau tiré. Je rentrai donc à la citadelle pour annoncé son décès. A l'origine je voulus mon retour discret mais au détour de l'entrée l'un de mes anciens condisciple croisa ma route et, prit d'une furieuse envie de me rabaisser à mon rang de simple soldat, se mit à roulé des mécaniques tout en exhibant fièrement ses galons. Je ne trouve rien de plus abjecte que la provoque et touché dans mon ego, j'entrai dans son jeu et le défis en duel. Bien sûr nous ne fîmes pas ça dans un couloir comme de vulgaires roublards désireux de réglé un vieux compte. Non nous prîmes place en plein centre de la cours devant tout les officiers présents et sous-officiers ainsi que les autres gueux de La Citadelle. Bien évidemment je battis se paon arrogant et m'offrit même le loisir de le désarmer à main nue. Ainsi que de lui faire faire quelques pas de danse. Quand l'histoire remonta aux oreilles du chef de La Citadelle, il ne s'en amusa pas et il décida de faire appliquer la loi martial à la lettre. 

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⏰ Last updated: Aug 06, 2019 ⏰

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Badulior De LamainWhere stories live. Discover now