Hilly Land

14 0 0
                                    


Nous ne savions pas de quel pays il s'agissait. Probablement car nous n'étions pas supposés être en guerre avec... On nous a arraché de notre sommeil, on nous a imposé de faire nos sacs en dix minutes chrono, et finalement, nous avons uns à uns embarqué dans de petits hélicoptères décorés par des motifs militaires. Je pense qu'il devait il y avoir en tout et pour tout cinq hélicoptères et donc en tout 25 soldats. Le voyage semblât interminable... Au fur et à mesure que le trajet avançait, nous sentions la chaleur ambiante qui s'élevait. L'humidité dans l'air avait augmenté si bien que nous commencions à transpirer. Une grande forêt luxuriante s'étalait devant nous, et c'est après une dizaine de minutes à la survoler que nous avons enfin atterrit sur une corniche. Nous sommes tous descendus et nous avons suivi le guide qui commençait à s'enfoncer dans la forêt. Comme chaque petite parcelle de végétation faisait tout pour ne pas perdre une goutte de soleil, il faisait quasiment noir sous le feuillage de la forêt. Enfin, nous sommes arrivés au camp. Certaines parties étaient ensoleillées mais d'autres étaient plongées dans la pénombre. Il y avait en tout et pour tout quatre bâtiments. Si nous pouvons appeler ça des bâtiments. Ils étaient en train de s'écrouler, mais ils pouvaient encore nous abriter. Nous prîmes celui qui était le moins abîmé : celui qui avait pour rôle initial d'être un dortoir, le bâtiment C. Les trois autres devaient être une cuisine pour le bâtiment A, le bâtiment B qui contenait les bureaux et le dernier, le bâtiment D qui servait de salle d'entrainement. Nous ne savions pas pendant combien de temps nous devions tenir ici. Et nous ne savions surtout pas pourquoi.

Nous avons pris nos aises dans le bâtiment C. On occupait les sept chambres du rez-de-chaussée. Dans la chambre 1, c'était l'officier qui dormait. Il avait sa salle de bain privée. Les chambres 2 à 7 abritaient chacune quatre soldats. J'étais dans la chambre 7, se situant à côté des sanitaires. Les premiers jours, on s'occupait en débroussaillant l'accès aux quatre bâtiments. Une telle végétation n'existe que dans un climat tropical. Mais aucun pays tropical à ma connaissance est en guerre. La radio de l'officier ne cessait de passer le même message : « Tenez-nous informés de la situation, nous enverrons des renforts si ça s'envenime. Terminé. » Dans les chambres, impossible de dormir. Il faisait trop chaud. Ceux qui dormaient devaient vraiment être exténués. Les deux meilleurs moments de la journée, c'étaient les douches. Froides. Une au réveil et une au coucher. Les douches étaient assez grandes pour tous nous contenir en même temps. Il n'y avait pas de durée stricte. On pouvait trainer si on voulait. Il y faisait frais, le carrelage était froid. Les deux semaines qui suivirent, on aménageât un terrain d'entrainement au centre des quatre bâtiments. Les journées étaient longues, et le principal ennemi qu'on avait, c'était l'ennuie. Toujours aucune action, aucune information. Pendant la troisième semaine, des effets personnels de soldats disparaissaient. On pensait que le soleil écrasant et l'ennuie nous jouaient des tours, et on laissait tomber.

Une nuit, dans la chambre 7, ma chambre, mon voisin de couchette, James, se réveilla. Il gémissait. « Il était... Il était là, au-dessus de moi, sur le plafond. C'était là... J'ai vu... ça avait quatre pattes, il pendait, ça pendait du plafond... ». On ne comprenait pas, mais on le regardait. Et c'est en le regardant qu'on comprenait que ce qu'il avait vu l'avait choqué. Il tremblait, transpirait et semblait avoir perdu la raison. Il murmurait des choses incompréhensibles. Les jours qui suivirent, on remarquait que des soldats disparaissaient. On ne savait pas comment. Cela ne semblait pas déranger l'officier. Comme pour nos effets personnels, on faisait comme si de rien n'était. Un jour où l'ennuie était plus mortel que jamais, avec mes camarades de chambre, nous décidâmes d'aller explorer les cuisines. Nous étions donc quatre. James, qui ne s'était remis qu'à moitié, Frank, Marc et moi. Une fois arrivés à l'entrée du bâtiment A, nous y sommes entrés. Il faisait sombre, très sombre. La crasse s'était accumulée et avait créé une pellicule assez épaisse sur le sol. Une couche de graisse recouvrait le tout. Alors qu'on avançait à tâtons dans la pièce, nous commençâmes à entendre des coups être frappés sur une porte en métal. Du réfectoire, nous atterrîmes dans les cuisines. Les coups s'intensifiaient à mesure qu'on s'avançait. Ils venaient de la chambre froide. Qui n'étaient plus une chambre froide car il n'y avait plus d'électricité.

Has llegado al final de las partes publicadas.

⏰ Última actualización: Jun 22, 2020 ⏰

¡Añade esta historia a tu biblioteca para recibir notificaciones sobre nuevas partes!

Hilly LandDonde viven las historias. Descúbrelo ahora