Une autre métamorphose.

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Cela fait un peu prés treize heures que je me suis couché, le même sentiment au cœur que celui de ne point me réveiller. Je refusais d'ouvrir les yeux l'étrange idée en tête que si je me mettais au lit le plus tôt possible et que je me levais le plus tard, aussi pourrais-je vivre un peu moins le jour. J'espérais que le temps coulera plus vite, si je le perdais à dormir.

Voilà que je suis obligée d'ouvrir les yeux. J'arrivais à entendre les cris de la voisine dans sa cabine d'en dessous. Or ce qui sonnait mal est que je vivais au sixième étage. Impossible que je puisse les ouïr à tous ces sons à la fois. Et puis cela fait aussi trois jours que je n'ai pas sortie les poubelles, ils puent une odeur insupportable. Les couleurs dans ma chambre semblent un peu moins vives que d'ordinaire pour être sincère. Rien ne me serait plus convenable que d'ouvrir les rideaux et pour cela mes pieds et mes mains ont l'air de ressembler plus à des pattes.

La sensation bizarre d'avoir un cinquième membre. Le remuer me chatouillait le dos des pieds. Le moment où j'ai essayé de quitter mon lit, je me suis senti un peu plus petite. Le plafond avait l'air de s'éloigner du sol et puis je réalise enfin qu'une chienne de la sorte aurait bien du mal à ouvrir les rideaux aujourd'hui. Ceci dit, il vaut mieux que je me rendors.  

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Inspiré de la nouvelle de Kafka (La métamorphose).   

Histoire sans titre.Where stories live. Discover now