Le bébé d'Hannah - Terminer

Chapitre 5 - Hannah

« L'étoile s'accroche sur l'horizon. La lune n'est plus là. L'étoile choisit de ne pas pleurer, de ne pas tomber. » Et elle ne tombera plus, c'est une promesse.

Hannah attend et plus le temps avance, elle se demande si elle n'attend pas pour rien. Elle finit par entendre la porte se fermer et la clé tourné dans sa serrure. Elle se lève, le regard sur et infiniment triste. Elle sait qu'empêcher son enfant de vivre sans son père était méchant, mais, celui-ci ne voulait déjà pas en entendre parler. Et Hannah est décidé à tout quitté. A les fuir. A fuir sa vie qui ne rime plus à rien ici.

Elle prend sa valise et son sac à dos pleine de friandise et de babiole plus inutile les uns que les autres. Mais elle les aime. Et c'est ce qui compte pour elle. Elle descend lentement les marches de l'escalier en se tenant encore te toujours, à la rambarde de celle-ci. En posant le pied sur la dernière marche, elle se retourne et regarde la porte de sa chambre, désormais, fermé. Une larme solitaire coule le long de sa joue et l'efface avant qu'elle ne tombe au sol.

Elle descend la dernière marche en se retournant. Elle laisse une lettre écrite sur la table, met ses chaussures ainsi que son manteau en prenant au passage, sa clef de voiture et s'en va sans se retourner jusqu'à celle-ci. Elle démarre la voiture en trombe. Elle regarde dans son rétroviseur et vois une voiture se garer dans l'allée, se dis qu'elle était partie au bon moment. Ce moment qui aurait pu faire chavirer son plan de fuite, la fait accélérer encore plus.

En passant le panneau lui indiquant qu'elle est sortie d'ici, lui fait ralentir un peu et fait baisser son stress, mais, pas au point de ne pas rouler un minimum vite, la peur qu'ils la retrouvent trop vite. Quelques heures plus tard, elle finit par s'arrêter, son envie pressante de vomir tout ce qu'elle a ingurgité le matin. Elle pleure. Une fois l'adrénaline de sa fuite, elle ne peut s'empêcher de pleurer, se demandant si elle a bien fait ou si, elle aurait dû rester là où elle était, bien sage, en attendant ce que le futur décidera pour elle. Non, elle ne regrette pas. Pas de regret pour une nouvelle vie qui ne fait que commencer et qui sera belle sans nuage dans le tableau. Elle l'espère.

Hannah se relève, pantelante pour retourner dans l'habitacle de la voiture pour reprendre la route qui ne lui inspirais pas confiance. Cet endroit n'était donc pas encore pour elle. Elle continue à arpenter les villes en espérant trouver un endroit qui pourrait plaire à son enfant et pour qu'ainsi, il ou elle puisse vivre sans la moindre crainte de les revoir.

Elle s'arrête de nouveau quelques heures plus tard, en voyant se paysage pleine de verdure et de champs. Elle préfère largement vivre dans un lieu comme ça que de souffrir dans un endroit où tout le monde se haït. Elle préfère vivre une vie où il faut travailler pour gagner son pain que de vivre choyer et nourrit avec des personnes qui la déteste, des personnes qui ne peuvent vivre leurs vies sans par peur pour elle.

Hannah vivrait donc ainsi.

Elle redémarre, mais en voyant un panneau, sur une charmante maison, écrit « A louer », elle sort de son véhicule en prenant son téléphone et s'apprête à appeler le propriétaire lorsqu'elle voit quelqu'un sortir de la bâtisse. Elle cour vers lui, enfin, ce qui s'apparente à une course lente.

« Bonjour, monsieur. Cette maison m'intéresse, monsieur ! Est-elle toujours à louer ? »

La surprise se peint sur le visage de l'homme mais, il lui sourit, sourire qu'Hannah lui rendu immédiatement.

« Oui, elle est toujours à vendre, mais je ne m'attendais pas à ce qu'une personne s'intéresse à elle, le premier jour de vente. Voulez-vous là visitez ?

– Oui, merci ! »

Et le tour de la maison se passa rapidement. Elle trouva derrière cette maison, une balancelle pour amoureux qu'elle trouve charmant, elle se voit déjà assise, à contempler le paysage avec son bébé dans les bras, le sourire aux lèvres. Soudain, tout lui revient en face et le nombre de vibration de son téléphone lui prouve que Rina a déjà trouvé sont mots et découverts sa chambre vide.

Hannah regarda le vielle homme et lui dit :

« Je peux vous la louer à partir de quand ?

– Maintenant si vous le souhaiter, je vous ramènerais les papiers à signer demain dans la matinée. Alors je vous laisse vous installer mademoiselle et je vous dis, à demain.

– A demain, monsieur !

– Appelez-moi Zed, ici, tout le monde s'appelle par leurs prénoms et le vouvoiement n'existe pas. Pour votre bébé, passez à l'épicerie du coin, c'est ma femme qui s'en occupe, elle sera ravie de vous aider.

– Merci... Zed. »

Il se sourirent et l'homme partit dans la direction inverse de là où il était passé en emportant la pancarte « A louer » avec lui, le sourire accroché à ses lèvres. Hannah rentre sa voiture dans son nouveau garage en n'oubliant pas de tout refermer après elle. Elle entre dans sa nouvelle demeure et regarde ce qui l'entoure, heureuse. Elle possédait enfin un chez elle, même si elle n'aurait pas de mal à payer les factures et se nourrir mais, elle craint qu'avec son prochain achat ne fasse venir cet homme qui l'aurait retrouvé pour faire plaisir à Rina.

Hannah sait qu'elle ne pourra pas rester longtemps ici, même si elle se voyait très bien vieillir dans cette maison qui la charmer dès qu'elle a posé son regard sur elle. Elle pleure intérieurement, mais finie par se poser sur le canapé qui lui semble tellement moelleux qu'elle pourrait rentrer dedans et sort son portable pour voir ses messages.

99 appels de Rina, 2 appel inconnu et 50 messages. Tous de Rina, elle suppose. La plupart des messages sont : « Où est-tu ? », « Pourquoi est-tu partie ? », « Est-tu en sécurité là où tu es ? » ou encore « As-tu bien mangé ? » et « Rappel-moi... Vite, je suis inquiète ».

Au moment où elle s'apprête à éteindre définitivement son portable pour ne se consacrer qu'à son enfant, elle reçoit un appel. Inconnu. Elle hésite à décrocher, mais sans s'en rendre compte, elle appuie sur répondre et éloigne son téléphone en mettant celui-ci en haut-parleur.

Aucun son ne sort, signe que ce n'était rien qu'une arnaque, un signe lui disant qu'elle n'aurait pas dû répondre. Elle s'apprête à raccrocher en baillant, signe extrême de fatigue chez elle, lorsqu'elle entend une voix. Ou plutôt un semblant de voix et des reniflements à l'autre bout du fil.

Elle prend son téléphone en main et enlève le haut-parleur pour le mettre à son oreille.

« Écouter, si c'est une blague je raccroche tout de suite, d'ailleurs, je me demande pourquoi je ne le fais pas tout simplement. »

Et Hannah raccroche puis ferme ses yeux.

Quelque jour plus tard, Hannah reçoit un message sur un groupe de discussion « Line », une application de discussion coréenne, qu'elle n'utilisait presque plus sur le moment. Mais ce n'est pas un message...

Une vidéo où elle reconnue sans problème le frère de Ben.

Kevin.