LE CHOCOLAT ET LE LAIT

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Mario disait toujours, enfin non, le criait et le hurlait à qui voulait bien l'entendre, qu'il se marierait avec Véronique, l'une des plus belles filles du quartier. Mario était né un vendredi 12 et, une semaine plus tard, naissait son âme-sœur, le vendredi 19. Peut-être était-ce cela, en fin de compte qui l'attachait à ce point à Véronique.
Toujours est-il que Mario ne croyait pas si bien dire.

Véronique était belle, d'un teint Gaïa, et d'une intelligence tout aussi magnifique que son visage. Elle était studieuse, assidue, mais aussi et surtout la fille de la grande revendeuse de pagnes, Tanti Peace. Véronique était loin de préférer les garçons à ses romans et ses leçons. Aussi ne s'intéressait elle jamais à eux. Si elle voulait s'amuser, il y avait le basket ball. Ça s'arrêtait là. Les garçons et les hommes n'étaient pas sa priorité.

Quand que Mario faisait la fête avec ses amis du quartier, qui rappliquaient toujours en un claquement de doigts parce qu'il était le seul enfant de blanc à trois kilomètres à la ronde, Véronique, elle, s'enfermait dans sa chambre pour lire, encore et encore, jusqu'à  épuisement.
Cela ne veut pas dire que Mario était cancre, loin de là. C'était même le plus intelligent de sa classe.
Mario aimait jouer de la guitare avec Parfait, Fofo et Gaston.
Véronique était assez solitaire.

Pourtant ils étaient faits l'un pour l'autre, mais seul le jeune homme avait cette certitude.

Famille de tarésWhere stories live. Discover now