si longtemps que je n'avais pas écrit

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(trouvé sur pinterest)

La première fois que je l'ai vue, elle était accoudée à un bar. Le brouhaha ne semblait l'atteindre, elle lisait les sourcils froncés, concentrée.
Je me suis demandé ce qu'elle lisait. Qui peut lire dans un tel lieu ?
Ce n'était pas un magazine mais un roman. J'étais trop loin pour distinguer le titre mais assez près pour distinguer les fines larmes perler sur ses joues.
Personne ne semblait le remarquer. Je me suis approché doucement, je voulais pas te faire fuir.
Tu avais l'air si sauvage et pourtant si chétive. Tu étais de profile. Je m'en rappelle parfaitement. Tes yeux avec leurs longs cils rivés sur le bouquin, un coude sur la table avec ton menton dans ta paume de main. Tes cheveux eux m'ont tout de suite attiré. Tes cheveux c'est eux qui te rends physiquement singulière. Ils ont la couleur du soleil, entre le blond et le roux, j'ai jamais su.
Tu avais la main sur la page, à caresser les pages, caresser les mots du bout des doigts. Qui fait ça ? Toi.
Tu avais les cheveux lisses, au milieu du coup, avec des mèches rebelles retombantes sur ton front.
Puis tu t'es enfin tournée et là j'ai vu tes yeux. Je suis resté con.
Les yeux bleus gris, bleu clair mis en valeur par le rouge de tes larmes. Tu m'as regardée, tu m'as transcendé. J'ai pas réussi à un placé un mot. Ton visage était désarmant. Tes lèvres pleines tremblaient. J'ai eu envie de te prendre dans mes bras. C'est con. Je déteste ça pourtant, les trucs culcul à la con. J'ai eu envie de te protéger du monde. Tu t'es levé.
Tu avais le corps d'une femme. Fessier rebondi , taille de guêpe, des hanches bien dessinées, et même tes petits seins m'appelaient. Ton corps me donnait envie de le baiser. Tes yeux me donnait envie de t'embrasser.
Le contraste était saisissant. Le corps d'une femme et un visage d'enfant.
J'ai toujours était un sans coeur. Je baisais pour le plaisir de la luxure. Jamais casé. Je mettais un pied d'honneur à rester un parfait enculé.
Je bois, je te baise, et tu dégages. Ainsi était mon requiem.
Puis tu m'as boulversé. Je connaissais rien de toi. Tu étais juste là le moment où je suis rentré dans ce foutu bar.
Tu t'es levée, tu as pris ton livre et tu as cornée la page - qui fait ça ? - puis ton regard s'est plongé dans le mien.
- la place est libre.
Ta voix était douce, elle s'est presque brisé en un sanglot.
J'ai pas pu en placer une. T'es sortie du bar. Tu m'as renversé.


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j'espère que tout le monde va bien.
moi je me sens bizarre, j'ai le vague à l'âme comme dit ma maman. c'est peut-être ça d'avoir bientôt 18 ans ?

SOLEILWhere stories live. Discover now