Ma seconde guerre mondiale

Encore...

Mon corps à déjà subit la première guerre mondiale
Et voilà qu'il entame la deuxième
La première était brouillon et violente
La deuxième, celle que j'entame est stratégique, cachée mais toujours aussi violente

Mais pourquoi je m'inflige autant de violence ?
Pourquoi je ne me laisse pas encore une autre chance ?
Car toute cette m'épuise tellement 
J'aimerai juste pouvoir être heureuse, mais mon esprit ne veut pas...

Je m'excuse de te décevoir encore une fois
Je te le dis encore, s'il te plaît pardonne moi
Parles-moi en si tu veux
Mais ne me tourne pas le dos..

Je n'ai pas envie de mourir
Juste de me sentir plus vivante
J'aime tellement voir mon propre sang couler sur ma peau
Et sentir une sensation de brûlure sur mon corps

Car, cette sensation de brûlure fait brûler mon cœur
C'est mon sorte de substitut à ta présence 
À chaque coupure, je coupe plus fort pour essayer d'égaler la sensation que tu me provoques
Mais même si ces coupures sont plus grandes, plus profondes, elle n'égalent jamais ce que mon cœur ressent avec toi

Et à chaque coupures, je deviens de plus en plus pro
Je vais acheter mes propres lames de rasoirs
Mes propres bandages
Mes propres désinfectants pour soigner mes blessures.

Que je caches ensuite dans mon tiroir
Fermé à clefs
Mon tiroir à armes de tortures
Avec mes post-its de chansons tristes

Mais bien sûr je fais en sorte que vous ne voyez rien
Cachant mes douleurs derrières des sourires
Et quand je ne souris pas
Je dis juste que je suis "dans mes pensées"

Et si j'arrête encore,
Je recommencerai de plus belle en créant la troisième guerre mondiale sur mon corps
Encore plus sanglante et grave
Encore plus grande et violente

Mais si un jour j'arrête pour ne plus recommencer ?
Si un jour je me sens vraiment vivante ?
Si un jour j'ai mon sourire et non pas un masque ?
Est-ce que ce jour arrivera ?

Mais...Même si je me sens vivante...
Vais-je quand même retracer un nouveau trait ?
Ou vas-tu m'en empêcher ?
Je ne sais pas...

J'ai juste peur d'une chose dans ma connerie
De couper trop profond, de perdre trop de sang
Perdre connaissance et me retrouver à l'hôpital
Et me réveiller en voyant ton visage en larmes