1-Paradoxe du flocon

Un, deux, trois flocons. Encore quelques nouveaux, qui tombent, délicatement. Sans aucun bruit, ils terminent leur chute sur le pavé qui se couvre petit à petit de blanc. Cette fine couche de neige s'épaissit sous le poids de l'eau entre deux états ; si léger mais si solide. C'est le paradoxe du flocon : froid, givré, il est doux et a un air chaleureux.

Aussi, à lui seul, il est capable d'arrêter le temps ; du moins le ralentir par leur chute chronométriquement longue. Il faut beaucoup de temps à l'un d'entre eux pour finir sa course, qui se terminera immanquablement sur le sol. Et tout ça, ils seront des milliards à le faire, sans aucune concurrence ; ce n'est pas une course de vitesse ; chacun à son rythme. Et, le rythme en question est lent, et se répercute jusque dans la tête des habitants qui, à l'image de ces gouttes divines ; vivent au ralenti !

Ainsi, quand on regarde les flocons tomber, tout s'apaise, le cœur bat plus lentement. On pourrait observer ce spectacle pendant des heures, tant il est identique mais différent : toujours des flocons, mais jamais les mêmes. Pourtant ils se ressemblent mais lorsque l'on en a un en main, on se rend compte qu'il est unique, au moment où il disparaît. Si unique, mais si commun ; c'est le paradoxe du flocon !

Nouvelles des Quatre SaisonsWhere stories live. Discover now