Les cerfs et le lièvre

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Deux cerfs se promenaient sans hâte,

Lorsqu'un bruit suspect fit sursauté l'un des deux.

"Qu'est-ce que c'est que cela ? Qu'est-ce qu'on nous veut ?",

Dit le premier, du haut de ses tremblantes pattes.

"Calme toi mon ami!" Répliqua le second.

"Je comprends très bien tes craintes, mais observons !

Pour nous, peut-être qu'il n'y a aucun danger.

Je vais de ce pas vérifier!"

Alors qu'il s'avança de quelques enjambés,

Il découvrit un petit être somnolent.

Paisiblement et confortablement posé.

Uniquement son ventre était en mouvement.

"Regarde, ce n'était qu'un lièvre,

Assoupi au pied de l'arbre.

Il est affalé sur une branche cassée,

Qui est la cause du bruit qui t'a pétrifié.

- Merci de m'avoir rassuré !

Je me sens en sécurité !"

Après ces beaux mots le lièvre se réveilla,

Et d'un seul bon, d'un seul, sur ses pattes, il se dressa.

" Ne soyez pas si naïf, l'ennemi est proche.

Rien que ce matin, j'en ai croisé bien plus d'un.

L'arme bien en main, les cartouches plein les poches.

Avec leur jean, leur veste et leur sanglant parfum."

- Que dis-tu ? Ils ne-sont pas loin ?

- Ils doivent être par ici j'en suis certain !

- Devrions nous songer à avertir le groupe ?

- Pas encor, seulement si nous croisons leur route !

- Merci de l'avertissement ! "

Nos amis reprirent leur mouvementé chemin.

L'un d'eux pensant à la conversation d'avant,

Faisant grandir la peur à chaque déplacement.

Puis, pendant qu'ils se reposaient.

Le peureux vit au loin deux hommes.

Et sans hésitation il les vit comme les tueurs

Dont le lièvre leur avait parler tout à l'heure.

Tout concordait avec la description d'avant,

Et ni une ni deux il s'enfuit en criant :

" Il faut les prévenir et partir maintenant !"

L'autre observa ce que faisait les promeneurs,

Et compris qu'il ne s'agissait que de cueilleurs.

Il courut pour aller informer son compère,

Mais le gaillard avait pris beaucoup trop d'avance,

Pour rejoindre le plus vite possible son repère.

Quand il arriva ils avaient tous disparut.

Il suivit les traces qu'il avait aperçu;

Espérant être le seul à les avoir vu.

Mais en avançant il perçu des coup de feu.

Il devina qu'ils avaient tous rejoins les cieux.

Et quand il revint sur ces pas, il vit au loin

Les lièvres heureux d'être seuls dans le coin.

Je pense qu'il n'en faut pas plus pour vous expliquer,

Qu'une peur irréfléchis et exagérée,

Ne nous fait pas voir les choses du bon côté,

Et peut même détruire une belle société,

Car les gens sont facilement manipulés.

Les Cerfs et le LièvreWhere stories live. Discover now