L'émotion

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Les émotions. Celles que l'on ressent dès l'arrivée dans le ventre de la mère, celle qui, elle-même nous transmet les siennes, qui seront déterminantes pour le restant de notre vie, celles qui nous rendra heureux, grincheux, triste, ou enjoué. Ce sont aussi ces émotions qui nous empêchent d'avancer, qui nous empêche d'aimer, d'aimer d'une manière pure. La pureté de l'émotion est mise à rude épreuve durant la vie.Et quelle vie. Celle du premier souffle, qui brûle nos poumons, celle où nous voyons pour la première fois le visage des êtres qui nous aime, pour eux seuls, d'un amour pur. Tout est pureté dans la naissance, mais l'est-elle ensuite ? Au fur et à mesure que nous grandissons, nous voulons apprendre, apprendre encore et toujours, tout en, bien sûr, cachant nos émotions : « arrête de pleurer tu n'es plus un bébé », « il ne faut pas être triste », « arrête de rire ce n'est pas drôle », « ne te mets pas dans des états comme ça ! », ce sont ces émotions qui pourtant nous font vivre, ce sont ces émotions qui pourtant nous font sentir vivant.Mais vivant dans quelle vie ? Une vie de jalousie, de haine, de terreur, celle où nous devons avancer en dépit de ce que nous ressentons, chercher le bonheur partout, en tout le monde sans jamais le trouver, car la clé du bonheur n'est pas ailleurs, mais belle et bien en nous, ici et maintenant. Nous ne cessons de courir derrière cette fameuse clé, celle qui nous rendrait la vie plus facile, alors même que nous sommes aveuglés par l'image d'une vie meilleure, sans prendre conscience de ce qu'il y a autour de nous, chaque chose est une chance. La chance d'avoir un lit pour dormir, un toit pour s'abriter de la pluie, mais cette pluie ne serais-finalement pas une chose que nous pourrions aussi apprécier ? Les gouttes, ruisselant sur la façade d'une maison, dans une gouttière, sur notre visage, cette eau fraiche crée par l'immensité de notre terre, qui lui permet d'exister, qui nous, permet d'exister. L'existence, que l'on choisi de mettre à l'honneur ou non, de subir la vie, de s'abattre sur son sort, de mourir au lieu de vivre, de ne se recentrer sur soit même pour enfin avoir accès à son bonheur intérieur. Le bonheur est en chacun de nous, seulement être heureux de nos jours est tabou. Nous voulons toujours plus, plus de vêtements, plus de nourriture, plus d'amis, plus de j'aime, plus d'amour, cet amour que nous pourrions nous donner, à nous même L'amour de soi serait-il la clé du bonheur ? Je le pense mesdames et messieurs, je le pense profondément et sincèrement, que pour aimer la vie il en faut aimer chaque parties, il en faut aimer même les moments les plus détestable, ceux en qui ont ne pourrait trouver de point positif. Aujourd'hui aveuglé par ce que renvoie les réseaux, les magasines, les vidéos, la vie des autres est parfaite mais ou est donc la mienne ? Perdu dans la vie des autres, dans les photos des autres, dans les sentiments des autres, je voudrais dire aux grandes dames que je me suis perdue, je suis dans un labyrinthe, et je recherche quelqu'un.Moi. Un corps est destiné à l'évolution, l'évolution de l'âme, l'évolution de l'être, l'évolution de lui. Sommes nous contraint d'évoluer dans un cadre restreint ou libre d'évoluer dans notre infini ? Si l'infini est infini alors ne nous laisserai-t-elle le choix d'agir à tord ? En fonction de ce que nous aimons, de ce que nous voulons, malgré l'impureté de ces émotions qui ne cesse d'être influencés, par le monde, un monde influencé, influençable, ou l'on se perd.La perte de l'âme, la perte du corps, la perte de nous, la perte de moi.

Les émotions | NOUVELLEWhere stories live. Discover now