Chapitre 1

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Mathieu habite depuis peu près Nîmes, une ville française connue dans le monde entier pour le tir à l'arc. Quelques jours après son emménagement dans une grande maison de Rodilhan, il avait décidé de partir à la découverte de cette ville et de ses activités. Après avoir erré dans les rues sous un soleil de feu, après avoir visité les arènes de Nîmes et la maison carrée, il se résolu à rentrer pour profiter de son nouveau chez-lui.

PDV Mathieu :
Il était aux alentours de 18h quand je rentrai enfin chez moi. Devant la grande et robuste bâtisse de pierre, je ne pus m'empêcher de lâcher un long soupir de soulagement. Le ciel sans aucun nuages rendait ce lieu idyllique. J'ouvris le portail en bois puis la grande porte. L'atmosphère chaleureuse de la maison me plaisait. J'étais isolé de tout, aucun bruits extérieurs, aucuns voisins désagréables, aucun médecins fous et aucun jugement déplaisant. J'étais seul avec mes pensées et mes proches. Ils ne m'avaient pas accompagnés en ville aujourd'hui, ils devaient déballer leurs cartons. Je leur ai rendu visite un à un dans leur chambre. Tous avaient terminé et arboraient un gigantesque sourire. Bien que satisfait de la nouvelle situation, je ne pouvais m'empêcher de penser à ce que j'avais fait aujourd'hui. J'étais parti de la maison à 9h et je me souviens être parti du centre ville à 13h. Mais de 13h à 18h, pas moyen de me souvenir de ce que j'ai fait. Environ 6 heures de trou, le vide total. Je réfléchissais à m'en donner des migraines alors je suis allé prendre un thé pour me détendre un peu. Je devais être fatigué après mon déménagement précipité. J'étais assis ma tasse de thé à la main quand le petit entra dans la cuisine.

- Salut Mathieu. Me lanca-t-il de sa voix fluette, illustrant parfaitement son innocence.
- Salut. Lui répondis-je.

Il se servit un verre de lait et prit une part de gâteau au chocolat que mon meilleur ami avait préparé dans la journée. J'aime bien ce petit, je le considère vraiment comme mon petit frère. Il pourrait l'être d'ailleurs, il a un visage étrangement semblable au mien. Les mêmes cheveux bruns, seuls ses yeux sont différents, ils sont bleus ciels et brillent d'une lueur que j'ai perdue depuis bien longtemps.

- Ça va gamin ? T'as pas l'air bien. Dit une voix rauque que je reconnaîtrai entre mille.
- Oui, oui, je vais bien.

L'homme à qui appartenait cette voix n'était autre que celle de mon ami de longue date. Toujours vêtu de sa chemise et de sa veste de costume noire ainsi que de ses éternelles lunettes de soleil noires il était entré dans la cuisine une cigarette au coin des lèvres et une bouteille de whisky à la main. En voyant le petit, il étira des lèvres en un sourire carnassier plus que terrifiant, j'y étais habitué maintenant. Son passe-temps favori est de faire peur à mon « petit frère ». Aucun lien de parenté ne nous liait mais nous nous ressemblions tous étrangement. Mon meilleur ami avait les mêmes joues creusées que moi et les mêmes cheveux. Il était cependant plus musclé que moi et je n'avais jamais vu ses yeux vu qu'il ne retirait jamais ses lunettes noires. C'est drôle quand on y pense, ces deux là sont les parfaits opposés, le petit est l'innocence en personne, il est naïf, candide et pure alors que mon meilleur ami renferme tous les vices et les désirs de la terre, il a l'esprit complètement perverti et est capable de choses qu'il me serait difficile et douloureuses d'imaginer. Tant qu'ils sont là, je leur propose de dîner puis d'aller voir un film au salon. Ils acquiescent et je fais signe au petit d'aller chercher le squatteur. Ils s'en va apparemment heureux de quitter la pièce dans laquelle mon meilleur ami se trouve. Quelques minutes plus tard, le petit est de retour accompagné d'un homme visiblement drogué. Comme le petit et mon ami, le camé a les mêmes traits que moi, bien que plus courbé et nonchalant. Il a un t-shirt blanc et un bob de pêcheur, des lunettes de soleils à la monture rose et un collier de surfer. J'ai appris à le connaître il y a des années, je ne comprends pas toujours ce qu'il me dit mais il me fait rire. Il n'a vraiment pas les pieds sur terre. Ils ne m'ont jamais vraiment donné leur nom quand j'y réfléchis, ils m'ont toujours demandé de les appeler comme ils voudraient qu'on les appelle, le petit c'est le Geek, mon meilleur ami, c'est le Patron et le camé, c'est le Hippie. Ce sont des noms some-tout assez logiques, le Geek est un passionné de jeux vidéos, le Patron dirige des tas de bordels et de night-clubs et le Hippie... c'est le Hippie quoi. L'année dernière, il y avait une personne de plus, c'était le Prof, il avait toujours réponse à tout et adorait les sciences comme personne. Mais suite à une dispute entre nous, je ne l'ai jamais revu, parfois, j'aimerai bien le revoir, ne serait-ce que pour m'excuser de mon comportement et de le serrer à nouveau dans mes bras, nous étions très proches avant. Je ne me suis pas rendu compte que pendant que je divaguais dans mes pensées, j'étais resté de marbre, cloué sur place en plein milieu de la cuisine.

- La table est mise gros, dit le Hippie d'un air inquiet.
- Ça va vraiment pas gamin. Je pense qu'on va manger et qu'on ira se coucher directement après, ce sera mieux comme ça.
- T'as raison Patron, je crois que je suis un peu fatigué. Dis-je. On mange vite et au lit.

Seul, à plusieursWhere stories live. Discover now