Prologue

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Sur le monde de Lœfold, l'humanité était divisée en trois types. D'abord, les Bêtas, qui représentaient 90 % de la population. Ils étaient tout à fait ordinaires, ennuyeux et restaient généralement entres eux du fait de leur incompatibilité reproductive avec les Alphas et les Omegas. Il était d'ailleurs très rare qu'un enfant de parents Bêtas ne naisse pas Bêta. Moins dangereux qu'un Alpha pour un Omega, ils étaient malgré tout sensibles et attirés par les phéromones de ces derniers. Les femmes Bêtas pouvaient tomber enceintes et donner la vie, fécondées par des hommes Bêtas ou des Alphas, mais pas les hommes. En revanche les hommes Bêtas étaient incapable de féconder des Omegas. Les Bêtas n'avaient aucune capacité particulière. Leur corpulence et taille variaient largement selon les individus, de même que leurs forces et faiblesses.

Les Alphas n'équivalaient qu'à 5 % de la population humaine. Génétiquement plus charismatiques, plus forts, plus solides et plus intelligents, ils atteignaient facilement les places les plus hautes de la société. Ils étaient naturellement dotés d'un fort caractère dominant, presque violent pour certains, protecteur pour d'autres. Les femmes Alphas étaient en grande minorité, à peine 0,01 % de la communauté Alpha. Aucun Alpha, homme ou femme, ne pouvait porter d'enfant. Les deux pouvaient cependant féconder les femmes Bêtas et les Omegas. La seule différence physique entre Alpha mâle ou femelle était la présence d'une poitrine et des traits plus féminins, chez les femmes. Les Alphas étaient également particulièrement doués avec les plantes. Ils n'avaient pas spécialement de contrôle dessus, mais pouvait faire pousser n'importe quelle plante dans n'importe quel environnement avec une facilité surprenante.

Les 5 % restant étaient représentés par les Omegas. Qu'ils soient hommes ou femmes, et bien que les femmes soient aussi rares que pour les Alphas, ils étaient considérés comme le sexe faible en raison de leur petite taille, leur frêle corpulence et leur constitution fragile. Cette position de faiblesse s'étendait à leur structure osseuse bien plus délicate que les Alphas et les Bêtas. Les Omegas ne pouvaient pas porter de charges lourdes, pratiquer d'activités sportive trop violente ou simplement faire de gestes trop brusques, les empêchant de pratiquer un emploi stable. Ils avaient donc tendance à se tourner vers l'art avec le dessin, la peinture, l'écriture, la photographie ou même la musique. Tout Omega, quel que soit son sexe, pouvait enfanter si fécondé par un Alpha. Les hommes Omegas étaient capables de féconder les femmes Omegas uniquement, bien que cet évènement n'arriva qu'une seule fois dans toute l'histoire de l'humanité, pour un test scientifique. Le système reproducteur des Omegas était unique et leur reproduction était ovipare. L'œuf, en forme de sphère parfaite, grossissait donc de cinq à cinquante centimètres, hors du corps de l'Omega, pendant neuf mois. Il nécessitait d'être laissé dans un endroit confortable et en sécurité, car bien plus fragile qu'un œuf ordinaire.

Les Omegas, hommes ou femmes, rencontrait des périodes de chaleurs. Ces dernières duraient différemment en fonction des individus. La suractivité du corps pouvait survenir une fois par an, pendant un mois entier, ou une fois par mois pendant une semaine. Dans tout les cas, les Omegas étaient alors sujet à de fortes températures corporelles qui survenaient par vagues, une extrême sensibilité de la peau et des cinq sens, une grande confusion, un état d'anxiété extrême et la libération d'une grande quantité de phéromones, ressentie par les Alphas et les Bêtas comme une odeur, fleurie ou fruitée, irrésistible, faisant tourner la tête et perdre la raison. Les Bêtas y étaient moins sensibles et parvenaient à ignorer cette odeur. Mais aucun Alpha n'était capable de résister à l'odeur d'un Omega, particulièrement en période de chaleur. C'était un moment angoissant pour tout Omega, car propice à de nombreux crimes de viols ou de marquages indésirés.

Le phénomène du marquage était propre à la relation Alpha-Omega. En effet, aucun Bêta n'était concerné par ce trait comportemental. Lorsqu'un Alpha mordait la nuque d'un Omega pendant un acte physique, il l'imprégnait alors pour la vie et l'enchaînait de ce fait à lui. Un Omega marqué ne pouvait pas supporter d'être séparé longtemps de son Alpha et pouvait en devenir fou ou sombrer dans la dépression. Seul la mort de l'Alpha pouvait libérer un Omega de la marque. Ce fut ainsi qu'une loi passa dans la majorité des pays pour punir de mort les Alphas coupables d'un marquage forcé.

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