Un Rayo de Sol 《 Tome 2 》

Une rapide séquestration

《 Point de vue Raquel 》

1h45 plus tard...

Nous voilà enfin arrivés dans le hangar désaffecté qui servait de planque pour tout nos véhicules.
Une fois à l'arrêt, je m'empressai de sortir de la voiture avant Sergio afin d'ouvrir le bâtiment pour permettre l'accès aux 4×4 des serbes.

Sergio me rejoignit quelques secondes plus tard et parti en courant vers le camion de glacier pour y vérifier tout les équipements, tandis que je m'occupais de sortir du coffre toutes les petites malles et valises qui contenaient nos effets personnels ainsi que plusieurs téléphones et tours d'ordinateur.

Mon compagnon ne tarda pas à venir à ma rencontre.

S. "-Désormais deux choix s'offrent à toi :
Soit tu manges maintenant et je t'autorise à m'aider en portant de petites choses, soit tu refuses de t'alimenter et dans ce cas je t'enferme dans la salle de bain du camion pour que tu restes tranquille."
Déclara t-il en me prenant la valisette que je transportais des mains.

C'est pas vrai...
Il recommence !

R. "-Je choisis la troisième solution.
Je ne mange pas puisque je n'ai pas faim, et je continues de t'aider."
Je répliquai sèchement en prenant un deuxième sac du coffre avant de partir le déposer devant le camion de glacier.

S. "-Puisque tu ne me laisses pas le choix..."
Marmonna t-il.

Alors que je me retournai pour lui hurler de me laisser tranquille, Sergio m'attrapa par les genoux pour me porter sur son dos avant de commencer à m'emmener à l'intérieur du véhicule sous les yeux ahuris de certains serbes qui ne semblaient pas comprendre ce qu'il se passait.

R. "-SERGIO PUTAIN REPOSE-MOI ! MAINTENANT !"

Mon compagnon ne me répondit rien et me reposa finalement dans la petite pièce exiguë qui nous servait de salle de bain.

S. "-Tu as changé d'avis ?"

R. "-NON ! Je n'ai pas envie de manger !
Je veux juste que tu me laisses tranquille !"
Je lui hurlai en tapant sur sa poitrine de mes poings.

S. "-Bon... Dans ce cas je te dis à tout à l'heure..."
Repliqua t-il avant de fermer la porte de la salle de bain à clé.

R. "-PUTAIN ! OUVRE CETTE PORTE OU JE TE PROMETS QUE TU VAS LE REGRETTER !"

Je ne pouvais pas y croire, il l'a vraiment fait !
Il m'a trahis.

《 Point de vue Marseille 》

Je venais tout juste d'arriver dans le hangar désaffecté qui servait de cachette pour le camion de glaces.
La première chose que j'entendis me parut plus qu'étrange :
Lisbonne qui criait.

R. "-... TU VAS LE REGRETTER ! JE TE DÉTESTE !"

Je haussai un sourcil.
Le son de sa voix paraissait étouffé, comme si elle était enfermée quelque part.
Je trouvai Le Professeur du regard et parti à sa rencontre.

M. "-Sergio ? Je peux savoir pourquoi est-ce que Lisbonne hurle enfermée dans la salle de bain ?"

Mon ami se releva immédiatement de toute sa hauteur.

S. "-Ne lui ouvre surtout pas.
Je te l'interdit.
Je l'ai enfermé dans la salle de bain car elle refuse de s'alimenter depuis plus de 10h et qu'en plus elle veut absolument nous aider à tout porter.
Je ne sais pas quoi faire !
Elle est enceinte de 5 mois et demi putain !
Je sais très bien qu'elle va me faire la gueule pendant plusieurs heures, mais si c'est le prix de sa santé et de celle du bébé, je crois que je suis prêt à faire quelques concessions."
Expliqua calmement Sergio en me donnant une valise dans les mains.