Blanc.
Cette pièce était d'un blanc semblable aux ailes des anges. Ce même blanc censé représenter la sérénité alors que l'endroit était un repère rempli d'angoisse. Enfin, peut-être que sa couleur indiquait le présage avenir de toute personne résidant ici. C'est à dire, le paradis.
«Pourquoi, toi. Pourquoi les Dieux t'ont choisis sur les 7 milliars d'hommes pleupant la terre ? Pourquoi ont-ils choisis de bouleverser ta vie. De bouleverser nos vies ? » chuchota-t-elle lentement, dans un énième pleur.
Ses larmes, contenant toute sa peine, coulant lentement le long de ses joues, vinrent s'écraser sur l'homme allongé sur ce lit dont les draps paraissaient immaculés.
«Mademoiselle ? » retentit une voix de derrière.
Cette apparition arracha un sursaut à Momoi, perdue dans les milles et un songes qui la bercaient. Séchant ses larmes à toute vitesse, elle se retourna vers l'infirmière qui avait cette expression naturel de compassion sur le visage.
«Il va falloir sortir. L'heure des visites est maintenant passée depuis 15 minutes»
- Je ne peux pas rester encore un peu ? Fit la rose avec une petite voix
_ Nan, je suis désolée.
- Mais, j'ai appris que des visiteurs peuvent dormir avec les patients !
- C'est pour les enfants hospitalisés...
-Je vous en supplie. Vous savez autant que moi que son état est instable ! Qu'il peut mourir à tout moment !...Que si je m'en vais.. Cela serait peut-être la dernière fois.
-...C'est d'accord céda gentiment la femme Je viens vous apporter des draps ainsi qu'un petit matelas.
-Merci ! Merci beaucoup !
Dans un sourire, l'infirmière s'en alla effectué sa mission. Il était facile pour elle de voir que la jeune fille était amoureuse. Et c'est ce qui l'inquiétait le plus. Parce qu'elle risquait d'être puni par cette injustice qu'est la vie. Elle, et son bien aimé.
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Assise au chevet du lit depuis maintenant plus de 15 heures, Momoi continuait de regarder le garçon, comme si à tout moment, si elle lâche le regard, il s'en ira loin sans plus jamais revenir.
Plongée dans un silence stressant et pesant, elle repensait à tous les souvenirs passés avec lui. À toutes les disputes et à tous les rires, qui sont si loin tout en étant si proches d'elle.
Elle n'aurait jamais cru un seul instant, que celui avec qui elle est restée presque toute sa vie, se retrouverait à l'hôpital, entre la vie et la mort.
Elle maudissait ce chauffard alcoolique qui l'avait accidenté. Elle espèrait, que cet homme actuellement en fuite, subisse le courou de Deva. Qu'il souffre autant qu'elle souffre, qu'il ait mal autant que sa victime a mal.
«Je devrais peut être aller dormir...»
Cela faisait un moment que l'infirmière avait ramené le matelas ainsi que les draps. Elle avait même pris au passage, un peu à manger au cas où. Ce dont Momoi lui était très reconnaissante.
Sauf qu'elle n'arrivait pas à se résilier. Elle n'arrivait pas à s'approcher de son lit et a laisser même pour quelques minutes le résident de cette chambre. Rongée par le sommeil, elle soupira longuement, avant de prendre d'un revers de main son portable qu'elle n'avait pas touché depuis son arrivée ici. Il affichait maintenant 02h04. Elle déverrouilla le cellulaire et navigua parmis les nombreux messages qu'elle avait reçu. Ils se ressemblaient tous, se répétant à la limite, mais surtout essayant vainement de rassurer son inquiètude bien trop grande. Cependant, elle se stoppa devant ses 2 premiers messages. Un de la GM et un de la famille de l'individu blessé. C'étaient les seuls a demander véritablement des nouvelles, leur angoisse se sentant de l'autre côté de l'écran.
