Chapitre 11 : Halte en Namibie

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Laguerra se réveilla doucement. Elle remarqua vite que Mendoza n'est plus à ses côtés, et ce, depuis longtemps, car la place vide qu'il a laissé derrière lui était froide. Isabella n'avais pas la moindre idée du temps qu'elle a passé allongée. Elle savait cependant qu'il était environ midi lorsqu'elle s'est couchée. Elle avais faim à présent. Des petits cris d'émerveillement parvinrent jusqu'à elle. Lorsqu'elle sorti de la chambre, elle vit les enfants collés à la vitre du condor. Esteban, qui était aux commandes du condor et avait remarqué la présence de la jeune femme, s'exclama :

"Nous sommes arrivés en Namibie ! La prochaine cité est à nous !
- Mendoza, demanda Tao, tu es déjà venu en Namibie, au cours de l'un de tes voyages ?
- Il m' est arrivé de faire escale sur la côte un peu plus au Nord. Mais, la mer est agitée et les côtes sud-africaines sont difficiles d'atteinte. De plus je n'y suis resté qu'une petite semaine, je n'étais que de passage.
[ il reporta son attention sur la guerrière]
Bien dormi señorita ? "
- Comme un bébé. Combien de temps ?
- Environ deux heures. Tu as faim ?
- Oui. Mais je te remercie, je vais me débrouiller toute seule."

Ceci étant dis, elle se dirigea vers une banquette et s'assit. Elle attendra qu'Esteban se pose près d'un village et elle ira, à ce moment là, trouver de quoi se remplir l'estomac. Elle savait que Mendoza avait été surprit par sa réaction mais elle n'aimait pas trop qu'on s'occupe d'elle, qu'on la protège. Un peu d'attention évidement ça fait du bien mais à répétition, elle n'aimait pas. C'était comme ça. Laguerra savait qu'elle était assez grande et forte pour se débrouiller et se défendre seule.
Je pense que Mendoza comprendra. Il me connaît, pourtant il a l'air surpris. Y suis-je aller trop fort ? Non. C'est lui qui est trop sensible. J'ai juste dis que je n'avais pas besoin qu'il me donne à manger.
Pour briser le silence qui c'était formé entre eux avec sa réponse quelque peu embarrassante, elle changea délibérément de sujet de conversation, souhaitant, par la même occasion, passer aux choses plus sérieuses.

"Que savez vous de cette cité d'or ? Vous avez des indices ?
- Hé bien... commença Mendoza, à part la carte trouvée en Égypte, Je crains que nous n'ayons d'autres indices.
-Nous espérons trouver les réponses à nos questions ici, justement, poursuivit Zia.
- Comment pouvez vous lui accorder un telle confiance ?! répliqua Tao. Elle est avec Ambrosius ! "

Cette fois-ci, s'en était trop. Laguerra eu du mal à se contenir, elle en avais plus qu'assez que Tao ne lui fasse plus confiance alors qu'elle serai prête à mourir pour les aider. Elle riposta, les nerfs en fusion :

"Ça suffit, Tao ! Quand vas tu enfin le comprendre ? Je ne suis pas avec Ambrosius, je me suis enfuie. Et j'ai même cru que j'allais mourir ! Je n'ai jamais cherché à vous nuire. À Patalla, quand Mendoza et les enfants se sont cachés dans les arbres, je les ai vu mais n'ai rien dit. À Ormuz, j'ai donné rendez-vous à Mendoza dans une taverne afin de l'avertir de la présence d'Ambrosius et de son plan. À l'oasis de Manfuha, je vous ai sauvé des griffes de Jabbar, et j'ai essayé de faire de même à Kümlar ! Cela ne te suffit donc t-il pas ?
- Hummm... " grogna-t-il.

Laguerra se força à se détendre sous les regards éberlués de ses camarades. La tension est montée graduellement suite à la dispute. Esteban posa le Grand Condor et tous partirent prendre l'air. Tous ? Non. Pas Tao. Il n'avait pas bougé, comme scotché à son siège par la remarque défensive de Laguerra.
Dehors, il faisait beau. Un temps chaud et ensoleillé. Zia et Esteban allèrent s'altérer au ruisseau près duquel ils se sont arrêtés, tandis que Sancho et Pedro bavaient déjà à la vue d'un petit bar, à l'orée du village non loin de là.
Isabella sentait peser sur elle le regard de Mendoza, assis à deux pas d'elle sur un rocher. Elle décida de grimper à un arbre planté à un dizaine de mètres du condor. Elle aimait s'asseoir dans les arbres. Elle se sentait comme... dominante. C'est ça, dominante. Laguerra savait que d'ici, elle pouvait tout voir, se sentir libre. Elle aimait cette sensation. De plus, ici le paysage est plat, elle pouvait ainsi facilement remarquer l'approche d'un danger. Ambrosius, par exemple, est un danger.
Puis, son regard dériva vers Zia. Cette belle et intelligente jeune fille l'épatait. Elle savait en plus qu'elle était pour elle un modèle. Puis elle vit Esteban, du coin de l'œil. Il discutait à présent avec Tao, qui a fini par descendre. Elle repensa soudain à ce secret qu'elle seule connaissait. Celui dont elle aurait aimé ne jamais connaître l'existence. Elle ne savait ni pourquoi, ni comment... Elle savait juste que si l'un d'entre eux venait à l'apprendre, leur quête prendrait alors un sens différent, une autre tournure. Elle avait alors décidé de ne leur en parler qu'une fois la quête des cités d'or terminée.
Et Mendoza, que va-t-il en penser ?
Un gargouillis de son ventre lui rappelle à quel point elle était affamée. Elle descendit alors de l'arbre et se dirigea vers le village.
Qui sait si je n'y trouverais pas des indices ?

Après cinq petites minutes de marche jusqu'au centre du village, elle déboula sur un petit marché. La différence de richesse qui séparait chaque individu était frappante. Il y avait des gens pauvres, aux vêtements délabrés, qui se baladaient pieds-nus sur le sol sur et caillouteux que leur offrait l'Afrique, et il y avait les riches, ceux qui portaient des bijoux, parfois en or, et qui regardaient avec dédain les autres passants.
Elle s'arrêta soudainement près d'un antiquaire. Elle aimait ces demeures. C'était une grande case ( maisons africaines) de terre cuite et de boue. Elle entra alors sans trop réfléchir. La lumière filtrait par les petits trous du toit de paille et de branchages.
Système ingénieux. La lumière passe mais pas la chaleur. Il fait bon ici.
Ce marchand doit être riche !
Il y avait là des tapis, des livres, des vases, des pierres diverses et variées et bien encore toute sorte de bibelots. Elle y vit même un espace dédié aux armes : rapières, lances, arcs... tout y est. Puis son regard se posa sur une clé pour le moins étrange. Cette dernière était ornée d'un motif qui lui parut familier. Elle arca un sourcil en réfléchissant et sursauta au souvenir des médaillon que les jeunes élus portaient au tour du cou.
C'est le même motif !
Elle décida immédiatement de l'acheter et quitta l'antiquaire.
Je tiens peut-être une piste.
D'un pas pressé, la jeune espagnole marchait alors en direction d'un marchand de fruits et de légumes. Elle allait enfin pouvoir manger.

Laguerra, un homme, et un secret. [ Histoire Terminée ]Tempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang