Recueil d'OS | YouTube

6. Je t'aime p'tit con {Supermixem}

La voiture était garée non loin de la forêt, Cyril était assis là, près du pont, admirant la pleine lune. Les pieds se balançant à l'air libre, il laissait vagabonder ses pensées. Il avait beau se convaincre qu'il était heureux, c'était parfaitement faux. Il repensait souvent à son passé, qu'il ne pouvait malgré lui oublier. Pourtant, il s'efforçait, il s'efforçait à oublier ce qu'il lui ai arrivé, à oublier sa vie merdique d'avant, mais en faisant ça, il se torturait l'esprit et cela dévorait sa vie, le bouffait littéralement. Il avait beau se dire que tout s'arrangera, pour lui, tout semblait faux. Tout sonnait faux dans sa tête. Il laissait ses pieds dans le vide. Il aimerait... il aimerait sauter. Mais il y avait une, une seule personne qui le  maintenait encore en vie, et c'était sa petite tête brune préférée. Pourtant, il était heureux avec lui, il se sentait bien, ils étaient en très bon terme, mais alors pourquoi Cyril se sentait si vide, si inutile à l'intérieur ? Ça il se le demandait. Peut-être qu'au final, Maxime -sa petite tête brune- n'était pas une cause de bonheur, sa cause de bonheur. Peut-être qu'il restait avec Maxime juste pour se sentir mieux à l'extérieur ? Il ne pouvait pas répondre à ses questions, malheureusement. Mais sa vie d'avant avait beaucoup trop empiété sur sa vie actuelle. Il se leva, le roux était debout, pieds joint sur les côtés du pont. Il tendit ses bras et laissa le vent le transporter. Ses pieds avancèrent instinctivement sur le bord du pont, la pointe de ses chaussures dépassaient du ponton. Il s'apprêtait à sauter, à dire adieu à ce monde qu'il trouvait pourtant si... magnifique. Ses lèvres tremblent, il jette un coup d'œil pour voir à quelle hauteur il était. Assez haut pour que le coup soit fatal. Il s'apprêtait à sauter, mais un bruit de voiture le perturba dans son élan. Une seule personne pouvait savoir où il se trouvait, et il redoutait le moment où leurs regards allaient se croiser. Il s'efforça de fermer les yeux, pour ne pas le regarder. Il entendit la porte de la voiture claquer derrière lui.

- Cyril ! Cria une voix derrière lui, une voix qu'il connaissait beaucoup trop bien.

Il ne se retourna pas, il refusait de le regarder, car, si il le regardait, il perdrai tout courage de sauter de ce pont, et il en avait extrêmement envie. Il avança un peu plus ses pieds dans le vide.

- Cyril stop ! Criait la voix derrière lui.

Le rouquin entendait la respiration saccadée de celui qu'il aimait derrière lui. Il s'en voulait énormément de le mettre dans cet état, mais pour lui sa décision était déjà prise.

- Cyril je t'en supplie... ne me laisse pas... Dit doucement Maxime.

Quand le brun avait prononcé cette phrase sa voix s'était cassée, et le cœur de Cyril s'est déchiré dans sa poitrine. Il baisse la tête et lâcha quelques larmes silencieuses, étouffant ses pleurs dans la nuit sombre du mois de février.

- Je suis désolé Max', prononce-t-il, mais j'ai déjà pris ma décision. Pars. Laisse-moi. Et vie ta vie sans moi.

- Moi aussi j'ai pris une décision. Dit le petit brun.

Il monta alors sur le pont lui aussi, il se mit juste à côté de Cyril, prend sa main et enlaça ses doigts avec les siens. Cyril se laissait faire. Maxime serra sa main et la caressa de son pouce ce qui fit légèrement rougir le roux.

- Je saute avec toi.

Cyril ne pu s'empêcher de le regarder à ce moment là. Les yeux de Maxime était rempli de larmes, sa bouche entrouverte tremblait légèrement et son regard déterminé était plongé dans celui de Cyril.

- Tu n'as pas de raison de le faire.

- Si, j'en ai une.

- Ah bon ? Et laquelle ?

- Que si tu pars, si tu sautes, je le fais aussi. Je veux passer ma vie avec toi, alors pourquoi je ne pourrais pas passer ma mort avec toi ? Parce que si tu sautes et moi non, je le regretterai tout le restant de ma vie. Je pleurerai chaque jours en me demandant ce que j'ai fait de mal pour que tu en arrives à la, et pourquoi j'ai pas pu t'en empêcher. Ma vie ne serai plus une vie sans toi Cyril. Alors laisse-moi sauter avec toi.

Cyril soupire. Maxime ne pouvait pas comprendre la douleur de Cyril, mais quand Max' a un objectif, un désir, il l'obtient toujours. Peut importe ce qu'allait lui dire le roux, Maxime était déterminé et il n'allait pas lâcher l'affaire.

- Alors ? On saute quand ? S'impatiente Maxime.

- Max'... s'il te plaît... Supplia Cyril, le regardant d'un air de chien battu.

Maxime lâche la main de Cyril et se tourne vers lui. Cyril se retourne aussi vers lui, leurs regards se croisent, le rouquin se plonge dans son regard. Il faisait noir, mais il arrivait à distinguer les yeux bruns de Maxime. Des yeux remplis de lueurs, remplis... d'amour. Maxime s'approche doucement de lui, posa ses deux mains sur ses joues et continue à le regarder. Il approche lentement son visage près de celui de Cyril. Leurs souffles se mélangent dans le froid glacial de cette nuit. Finalement, Maxime sella délicatement ses lèvres avec celles de Cyril. Le roux posa alors ses deux mains sur la taille du brun. Il était bien là, ici, à l'embrasser. Maxime se retira lentement de l'emprise de Cyril et le regarde passionnément.

- Quand est-ce que tu vas comprendre que... Il s'arrêta de parler.

Il l'embrassa encore, mais ce baiser là était éphémère.

- ... Je t'aime p'tit con. Dit Maxime en rigolant.