Chapitre 39

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Alors qu'il retournait dans la pièce commune qu'il partageait avec ses camarades, très tard dans la nuit, après avoir passé une nouvelle soirée à profiter de Quentin, il passa devant l'infirmerie provisoire, non loin de leur chambre.

Il n'était pas de nature curieuse et n'aimait donc pas écouter aux portes.

Mais comme dit, il y a toujours une exception à la règle. Ce soir, fut celle ci...

Il avait suffit d'un phrase pour qu'il ne s'arrête.

-Je vous assure monsieur ! Ashana est la clé de tout ça !

Intrigué lorsque le nom de sa sœur de cœur retentit, le jeune homme se rapproche lentement de la porte laissée légèrement entrouverte. Il se place de dos et tend l'oreille de manière à apercevoir quiconque venant par là pour ne pas se faire surprendre et pouvoir entendre la suite.

-Il n'y a aucune autre solution ? Grince la voix de Pascal, hésitante.

-Je ne peux pas l'affirmer monsieur, mais comme vous le savez, le temps nous est compté. On ne peut pas se permettre d'attendre qu'une autre solution se présente à nous ! Le virus continue de circuler. Nous pourrions être infectés dans quelques mois, comme demain. Nous avons enfin la possibilité, après tant d'années de recherches et de sacrifices vains, de créer un vaccin. Je sais que l'un comme l'autre sont très importants pour vous, mais vous ne devez pas laisser vos sentiments interférer avec votre devoir. C'est la devise des scientifiques monsieur : "la science pour le bien commun avant tout".

Ssientifiques ? S'interroge Dylan, incrédule. Ils nous auraient menés en bateau depuis le début ?

-Pas besoin de me le rappeler... Gromelle l'homme, sur les nerfs. En quoi est elle si spéciale ?

Le jeune homme laisse ses questions intérieures de côté pour se reconcentrer sur la conversation.

-C'est son sang ! S'exclame l'autre d'une voix enjouée.

-Et je peux savoir comment vous l'avez eu ? Lui demande sèchement Pascal.

C'est vrai qu'à ma connaissance, elle n'était toujours pas d'accord pour qu'il lui fasse un prélèvement de sang... Remarque Dylan.

-Je ne lui ai fait aucun mal rassurez vous. Il se trouve que j'ai gardé la compresse dont je me suis servi pour éponger une plaie au couteau qu'elle serait fait lors d'un repas.

-Elle s'est blessée ! Sursaute l'homme.

-Rien de sérieux ne vous en faites pas ! Le rassure vivement le médecin. Alors qu'elle venait à peine de se couper, le sang avait déjà arrêté de couler. Je n'ai épongé que les quelques gouttes qui sont restées sur sa main... Autant dire qu'il y en avait très peu. Un peu moins et je n'aurais pu faire aucun test... Soupire t il.

-Et qu'avez vous donc découvert grâce à votre curiosité légèrement déplacée ? S'enquit le leader.

-Ce n'est pas de la curiosité déplacée ! S'offusque t il, c'est de la curiosité constructive. Rectifie t il. Elle va nous permettre de tous nous sauver.

-Bien, Bien, l'arrête t il, impatient. Alors ?

-Et bien figurez vous que son sang est tellement froid, ce qui explique la fraîcheur extrême de son corps, qu'en dehors de ses veines, il gèle. Seule la chaleur de la membrane des veines permette sa circulation dans son corps. Il ne serait pas étonnant de voir dans ses artères, le sang proche des membranes circuler et celui au centre, gelé. Enfin bref, je m'égare.
Pour pouvoir le manipuler, j'ai donc du le placer sous une source de chaleur pour qu'il reste liquide. Par curiosité, et après m'être bien protégé, j'ai introduit une goutte d'un sang contaminé dans le sien. Chose incroyable : le virus a immédiatement gelé. Et comme tout organisme vivant, même s'il est microscopique et dangereux, il ne supporte pas le froid ! Il n'a donc pas hiberné comme on l'aurait pensé, mais il a été totalement détruit.

Élémentaires : La Fille de GlaceWhere stories live. Discover now