DragonFly

11.

Pendant les mois qui ont suivi, j'ai continué à travailler à l'hôpital et j'ai acquis d'autres compétences pratiques.

Savoir comment gérer des patients en panique et devoir les maintenir au sol de la bonne manière pour qu'ils puissent subir une amputation immédiate était assez important.

Je plaisante.

Ils utilisaient des anesthésiants pour cela.

(Qui couperait le membre de quelqu'un sans préparation adéquate, de toute façon ? En fait, oubliez ça - certains des patients qui sont arrivés avec juste des moignons sanglants ont été victimes de cela. Les shinobis n'avaient pas toujours accès à un environnement stérile et sûr et aux outils nécessaires pour ce genre de choses, et ils le faisaient en quelque sorte... tout simplement).

Itachi faisait partie de l'ANBU, à présent. Les choses continuaient à s'envenimer au sein du clan et tout le monde était stressé et inquiet, comme d'habitude.

Parfois, je me sentais un peu coupable d'avoir toutes ces informations utiles sans pouvoir vraiment les appliquer et aider.

Mon objectif était toujours de mourir - aussi morbide que cela puisse être - et de voir s'il était possible de renaître dans mon propre monde. Ma propre maison.

Pour autant que je sache, c'était comme une sorte de loterie ou de roulette russe où ma petite âme errante était envoyée dans un autre univers au hasard. Je veux dire, je n'ai pas vraiment choisi ce monde, pour commencer. Mes mains étaient en quelque sorte liées en la matière.

Je ne pouvais qu'espérer.

Travailler à l'hôpital m'a empêché de causer trop de problèmes, au grand soulagement de tous. Je n'avais pas vraiment le temps de créer un autre cercle de pari contre les insectes, ni même d'essayer de pêcher à nouveau dans le canal - le service de police a finalement enlevé les panneaux, mais j'avais le sentiment que c'était toujours interdit.

Itachi et Shisui étaient occupés, genre super occupés. Je me suis dit qu'il faudrait un long, long moment avant de revoir l'un ou l'autre. Il était même rare de voir Sasuke ces jours-ci, parce que je n'arrivais pas à arracher un jour de congé supplémentaire.

Mais plus je travaillais à l'hôpital, moins les patients de mon âge me témoignaient leur affection éternelle. Apparemment, les mots circulaient et on m'avait donné une mauvaise réputation de briseur de cœur glacé qui rejetait tout le monde.

Je ne sais pas d'où vient le côté "glacial", j'ai toujours été super affable avec tout le monde ! Même lorsque j'étais en train de briser leurs coeurs en morceaux (hé, ça s'appelle un coup de coeur pour une raison).

J'ai réussi à me faire un nom où que j'aille. Mais, ça a toujours joué en ma faveur.

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"Hé, Junichi."

C'était une journée inhabituellement ennuyeuse dans le bâtiment, avec une accalmie dans le nombre de patients entrants et un nombre décroissant qui étaient actuellement sous nos soins.

Au milieu de la journée, j'avais déjà accompli la plupart de mes tâches et Junichi aussi, donc tout ce qui nous restait était du temps libre pour s'asseoir et faire... eh bien, rien.

Jusqu'à ce que l'un des patients nous appelle ou qu'un nouveau patient soit amené en urgence. Si l'infirmière en chef ou les médecins passaient par là, nous faisions bien sûr semblant de nous occuper de la paperasse et de toutes ces choses amusantes, mais sinon, le temps était occupé par des parties de morpion et la lecture de magazines pharmaceutiques insipides.