Tête a tête

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POV READER

Les entraînements avec l'escouade tactique étaient rudes mais incroyablement instructifs. J'avais appris tant de choses et je me sentais prête à affronter ces salauds de titans.
Je n'avais pas parlé au caporal de toute la semaine et lui tout ce qu'il m'avait dit c'était « plus vite ! » « fait gaffe à ton gaz » « plus profonde les entailles ! » « bouge toi un peu ! ». Toujours un plaisir.

Petra et moi étions maintenant de bonnes amies, elle m'avait confié à quel point il avait été dur pour elle d'être la seule fille de l'escouade et quel soulagement je lui apportait. Elle m'avait aussi fait part de son attirance pour le caporal, lui par contre n'avait pas l'air d'éprouver quoique ce soit à son égard, ni à l'égard de personne d'autre d'ailleurs. Petra était vraiment devenue une amie qui m'était chère, on passait le plus clair de notre temps ensemble, on s'arrangeait pour que nos emploi du temps concordent. C'était agréable de pouvoir parler d'absolument tout avec elle. Je savais qu'en aucun cas elle ne me jugerai ou ne répèterai quoique ce soit à personne. J'avais confiance en elle.

Les autres membres de l'escouade étaient plus discret avec moi, Auruo passait son temps à se plaindre et à essayer d'imiter le caporal, Erd lui essayait continuellement d'attirer l'attention de Petra et Gunther lui et bien, il était là.

Le Caporal nous observait toujours, mais il ne montrait rien, ni approbation, ni mécontentement. C'était à croire que rien ne le touchait, que rien ne lui importait mis à part la mort des titans. J'étais dans son cas mais pas à un point aussi extrême.

Après une semaine complète d'entraînement, le dimanche, jour de permission, arriva. Nous étions tous autorisés à aller voir nos familles dans nos villages. Bien sûr, moi je n'avais personne à aller voir. Tout comme un certain nombre de mal chanceux qui comme moi allait devoir rester ici toute la journée à se tourner les pouces.

La plus part des soldats restants passaient leur journée enfermés dans leurs chambres pour rattraper les nombreuses heures de sommeil que les entraînements leurs avaient arrachées. Moi je n'avais pas sommeil. Par contre j'avais soif !

Je me dirigeai donc vers le réfectoire quand, sur un mur, j'aperçu un groupement de photographie. De nombreux visages m'étaient inconnus mais trois d'entre eux m'étaient plus que familiers.

???: Debile n'est ce pas ?

Quelqu'un se trouvait derrière moi et avait prononcé ces mots. Surprise je sursautai avant de reconnaître mon interlocuteur.

(t/p): Qu'est ce qui est debile Caporal ?

Levi: Erwin et Hansi on trouvé ça important de mettre les photos de nos morts sur ce mur à fin qu'on ne les oublies pas et en pensant que ça réconforterait les troupes de pouvoir observer les visages de leurs disparus.

(t/p): Ce n'est pas complètement absurde.

Levi: Tout ce que ça me fait à moi c'est me rappeler que j'ai été incapable de protéger et de sauver les trois quarts de ces pauvres malheureux. Ce mur ne représente rien d'autre pour moi que le palmarès des titans.

(t/p): Je dois avouer que je ne suis pas forcément heureuse de voir ma famille accrochée au mur comme un trophée. Ils n'ont pas besoin de ça pour ne pas être oublié.

Il acquiesça avant de plonger son regard sur le portrait de Dan. Puis, le regard embrumé, reposa ses yeux sur moi .

Levi: T'allais où comme ça ?

(t/p): Boire un coup au réfectoire.

Pour toute réponse il se mit en route vers le réfectoire également. Curieux...

Il avait disparut dans la cuisine, on entendait de l'eau couler dans un récipient puis, plus tard, un long sifflement.

« Il carbure au thé ?! Impossible ! »

De mon coté, je cherchai mon bonheur derrière le bar. Après 5 bonnes minutes de recherches je tombai nez a nez avec une bouteille de rhum. J'attrapai un verre dans une main, la bouteille dans l'autre et m'assis à une table.
A peine une minute plus tard le caporal s'assît face à moi.

Levi: A cette heure ci ?

Il avait désigné le verre de rhum que je tenais dans la main.

(t/p): Vous n'allez pas me dire que vous carburez uniquement au thé noir ? Je ne vous croirais pas de toute façon.

Levi: Je ne bois pas. Je n'ai jamais bu. Ça occulterai mes sens et mon jugement et il en est hors de question.

(t/p): si vous le dites caporal. Avais-je dit en buvant mon verre d'une traite.

Levi: Tu te sens prête pour l'expédition ?

(t/p): Autant que possible caporal.

Levi : Tu as peur ?

(t/p): De l'expédition ? Non pas vraiment. De mourir ? Non plus. Ce qui me fait vraiment peur c'est que mes amis risquent de mourir sous mes yeux. Comme mon père, ma mère et....et.

Je ne pouvais pas finir cette phrase. J'avais refoulé cette douleur depuis mon arrivée ici. Pas une fois je n'avais pleuré pour la mort de Phila ou d'Andrew. Mais cette fois c'était trop. Je ne pu retenir mes sanglots et avant d'éclater face au caporal je me levai brusquement en direction de la porte.

Au loin j'entendais le caporal qui m'appelait.

Levi: (t/p)....

Mais j'avais trop mal.

POV LEVI

Elle était partie si vite que j'avais avalé mon thé de travers. Son comportement avait changé du tout au tout en a peine quelques secondes. Je savais qu'elle avait vu mourir ses parents mais je ne savais pas que ça ne s'arrêtait pas là.

Levi: (t/p)....

Elle ne se retourna même pas et continua sa route vers je ne sais où pour faire je ne sais quoi.

Levi: Bon.

Je pris quand même le temps de finir mon thé. Après tout ce n'est pas en lui courant après comme un petit chien qu'elle allait se remettre de l'émotion subite qui l'avait happée.

Quelques minutes plus tard, en retournant à mon bureau pour y remplir des rapports et d'autres documents j'entendis des sanglots sortir de la chambre de Dan... de sa chambre.

*toc toc*

Levi:(t/p), c'est le caporal, ouvre.

Pas de réponse, justes de nouveaux sanglots qui retentissent et me laisse avec un pincement au cœur. Pourquoi ?

Levi: (t/p) ouvre moi c'est un ordre !

Toujours rien !

Levi: (t/p)...s'il te plaît... ouvre cette porte.

Cette fois ci, j'y avais mis toute la compassion et toute la douceur dont j'étais capable et elle ouvrit.

Ses yeux étaient rouges. Elle avait pleuré longtemps ou du moins abondamment. Sans pouvoir expliquer pourquoi la voir dans cet état me faisait mal. Alors je m'avançai vers elle et la pris dans mes bras.
Elle eu d'abord un mouvement de recul, sûrement surprise par cet élan de gentillesse qui m'était si....étranger. Mais elle me rendit finalement mon étreinte pour s'effondrer de nouveau dans mes bras.

Je ne t'abandonnerai plus ! {LeviXreader}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant